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GUIDE OCCASION (21-12-2008)

TOYOTA
COROLLA
GT-i16 (AE92)
(1987 - 1992)

99 450 FF (1991)
8 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES TOYOTA COROLLA GT-i16 (AE92)
MOTEUR
Type: 4 cylindres en ligne, 16 soupapes, 2 arbres à cames en tête
Position: transversal AV
Alimentation: Injection électronique.
Cylindrée en cm3: 1 587
Alésage x course : 81 x 77
Puissance ch DIN à tr/mn: 130 à 7 000.
Puissance au litre en ch DIN : 81,91
Couple maxi en mkg à tr/mn: 14,8 à 5 000
Couple au litre en mkg : 9,32
TRANSMISSION
AV
Boîte de vitesses (rapports): Boîte mécanique à 5 rapports.
POIDS
Données constructeur en kg: 1 075
Rapport poids/puissance en kg/ch DIN : 8,27.
ROUES
Freins : 4 disques ventilés AV et AR (Ø - mm).
Pneus : AV et AR 185/60 HR 14.
PERFORMANCES
Vitesse maxi en km/h: 195
400 m DA en secondes: ND
1 000 m DA en secondes: 30,8 s.
0 à 100 km/h : 9,3 s.
0 à 200 km/h : ND
Consommation moyenne : 8,3 L/100 Km.
arriere toyota corolla gti-16
Les jantes ne sont pas d'origine puisque ce sont de série des jantes tôles de 14 pouces avec enjoliveurs.

interieur toyota corolla gti-16
Un habitacle bien fini et agréablement présenté. Le niveau deconfort est réel et l'équipement complet. Un exemple dont aurait pu s'inspirer la concurrence.

compteurs toyota corolla gti-16
Compteur gradué jusqu'à 240 km/h mais 195 km/h en pointe seulement...

volant toyota corolla gti-16
Le volant est nettement plus moderne que celui de l'ancienne génération et annonce la mode du Bio design.

logo gti-16
Pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué, c'est une GTI ! Des logos parsèment la carrosserie.

moteur 1.6 toyota corolla gti-16
Une mécanique brillante, notamment dans les tours mais qui souffre d'un châssis trop typé confort et d'un poids de 1075 kg à traîner.

custide toyota corolla gti-16
Quelques appendices aérodynamiques ajoutés.

phares toyota corolla gti-16
Bouclier avant noir mat et lisérés rouges... symboles de toute une époque !

essai toyota corolla gti-16
Une ligne passe-partout et un manque de charisme n'ont pas permis à cette Corolla 6e génération de percer...

BIEN :-)
Finition
Présentation
Look discret
Fiabilité
Facile à vivre
Confort préservé
Comportement routier sain et équilibré
Prix d'achat
Moteur vivant
Equipement de série
PAS BIEN :-(
Performances justes
Poids !
Inconnue chez nous
Sensible à la corrosion
Prix des pièces
Train avant " mou "
Direction dure pour les modèles sans assistance


toyota corolla gti-16

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (21/12/2008)

LA GTI OUBLIEE

La Toyota Corolla, c'est une saga qui date de 1966… Depuis cette auto "mondiale" a dépassé très largement les 15 millions d'exemplaires. Dans les années 80, alors que la mode GTI bat son plein, et que les constructeurs européens cherchent à se disputer le titre de ténors des GTI, Toyota opte pour une approche différente avec sa dernière Corolla GT-i16 dévoilée en 1987. Moins sportive mais plus facile à vivre, cette Corolla " GTI " adopte donc une approche moins radicale du sport au quotidien. Peut être trop en avance sur son temps ?...

Texte : Nicolas LISZEWSKI
Photos : D.R.

Chez Toyota, la Corolla est une voiture à vocation mondiale, comme en atteste la diffusion très élevée de cette saga inaugurée par le constructeur japonais en 1966. Depuis, des variantes sportives ont vu le jour et pour succéder à la Toyota Corolla GT 16S en 1987, une nouvelle variante voit le jour avec notamment une ligne modernisée, un habitacle amélioré mais toujours la même mécanique. La vraie nouveauté se trouve sous le capot des autres modèles avec un moteur moderne 1500 cm3 coiffé par une culasse à 16 soupapes. Puisque les ténors de la catégorie des GTI compactes sont avant tout européens en 1987, Toyota va opter pour des choix moins radicaux et vendre au public une " GTI " plus civilisée. Vous avez dit trop civilisée ? Peut être car depuis, tout le monde ou presque a oublié cette génération de Corolla GT-i16.

DESIGN

Le principe d'une voiture mondialiste est d'être… passe-partout ! Il faut en effet composer avec les goûts de tous les continents et donc mieux vaut rester consensuel. La nouvelle Toyota Corolla GT-i16 présentée en 1987, est donc très discrète en matière de style. Si la gamme Corolla est disponible dans de très nombreuses variantes, la version GT-i16 est commercialisée en France en variante Hatchback trois portes uniquement. Heureusement une carrosserie deux volumes trois portes apporte une touche plus sportive à une auto qui revendique le "label GTI". En revanche, l'aérodynamisme n'a pas été jugé prioritaire pour Toyota avec 0,36 de Cx. Cela pénalise évidemment la vitesse maximale de l'auto. Bon, Toyota a utilisé les bonnes vieilles recettes pour donner plus de tonus sportif à la ligne de sa Corolla : boucliers avant en plastique noirs, becquet arrière qui meurt sur le bas du hayon, déflecteurs de bas de caisse, liserés rouges… Cela ne suffit pas à la Corolla GT-i16 de se faire remarquer dans la circulation automobile actuelle, mais les amateurs apprécieront cet effort louable de présentation par Toyota. Signe de l'âge désormais avancé de cette GTI nippone, la petite taille des roues (en 14 pouces seulement) et ses enjoliveurs de roues ! Impossible en effet, d'imaginer aujourd'hui une GTI neuve avec des jantes tôles habillés d'enjoliveurs. Petit détail symptomatique des japonaises des années 80, l'antenne radio est intégrée sur le montant de pare-brise côté conducteur.

HABITACLE

Si l'extérieur reste donc " banal " l'habitacle est très classique mais fait impression tant par sa qualité de fabrication que par sa présentation. La position de conduite se révèle bonne, bien aidée par des sièges baquets confortables. Le design global de la planche de bord et du volant ont très nettement évolué par rapport à sa devancières et annonce déjà la mode du bio design qui va faire fureur chez Toyota sur certaines gammes (Celica notamment). L'équipement de série est très complet puisque la seule option disponible au catalogue est la peinture métallisée. Il ne faut pas oublier que ces japonaises sportives étaient alors distribuées en France sous contingentement et que par conséquent elles étaient vendues sans options ou presque. La spécialité d'alors des constructeurs japonais en France était d'être équipées richement de série. L'instrumentation est bien réalisée et lisible et plait aux amateurs de voitures de sport. Seul grief à apporter, une accessibilité médiocre pour atteindre les deux places arrières. A noter un coffre généreux de 281 dm3 ce qui permet d'envisager des voyages un peu plus lointain, même à trois personnes. De par son gabarit extérieur, la Corolla GT-i16 se situe à mi-chemin entre le segment des petites GTI contemporaines de type Clio 16S ou 205 GTI et celle des compactes comme les Golf 2 GTI ou les Renault 19 16S.

MOTEUR

Sur la précédente génération de Corolla, la version GT 16S avait inauguré un bloc moteur très moderne. Il fut en effet l'un des plus petits 16 soupapes de l'époque avec ses 1600 cm3. C'est ce moteur qui est repris sur la GT-i16. Et il reste toujours moderne face à une concurrence encore assez timoré sur ses choix techniques (nous sommes alors en 1987). Alors que la Toyota offre une culasse 16 soupapes avec deux arbres à cames en tête, une injection électronique intégrale, un taux de compression élevé de 10, les autres se contentent encore de choix classiques, même si volant en main, les " traditionnelles " restent plus performantes. Ainsi, l'AX Sport ou la 205 Rallye proposent encore des carburateurs en guise d'alimentation, alors que les Peugeot 205 GTI ou Renault Supercinq GT Turbo sont encore à 8 soupapes. Seule la Golf 2 GTI 16s amorce un virage dans ce segment. Avec ses 1583 cm3, ce bloc japonais offre de belles performances mécaniques puisque le rapport cheval/litre est de 81,91 pour une puissance totale de 125 ch à 7 000 tr/mn. Par la suite, elle gagnera 5 chevaux pour atteindre 130 ch, soit la même puissance que la Peugeot 205 GTI 1.9. Mais cette dernière ne pèse que 880 kg contre 1075 kg pour la Toyota, ce qui justifie en grande partie la différence de performance et de caractère entre la référence du moment (en 1987) et la Toyota. Le moteur japonais ne démérite pas mais est exploite sa quintessence dans les tours (jusqu'à 7000 tr/mn !) comme tout bon vieux multisoupapes des années 80 (il n'y avait alors pas encore de calage variable de la distribution et de l'admission qui permet comme aujourd'hui de retrouver de la disponibilité en bas et du brio dans les hautes rotations puisque seul Honda allait démarrer le bal avec son système V-Tec). Les reprises à bas régime ne sont donc pas le fort de la Corolla. La vitesse maximale se situe à 195 km/h et le kilomètre départ arrêté à près de 31 secondes. Des valeurs obtenues par des GTI contemporaines souvent moins puissantes. Mais la séduction de la Corolla GT-i16 est ailleurs… Par une homogénéité de bon aloi qui la rend certainement moins exigeante au quotidien mécaniquement qu'une GTI " plus intégriste " comme les 205 ou les Fiat Uno Turbo ie par exemple. La transmission est assurée par une boîte mécanique à 5 rapports.

CHASSIS

Fini le temps des japonaises rustiques et adeptes du rodéo sauvage. On avait pourtant apprécié les Corolla coupé propulsion par leur caractère ombrageux mais à la suspension beaucoup trop souple, mais avec cette nouvelle génération de Corolla, c'est par les roues avant que tout doit passer. Désormais, l'essieu arrière rigide est passé aux oubliettes et la Corolla GT-i16 peut compter sur ses quatre roues indépendantes qui sont fixées via des suspensions type McPherson avec ressorts hélicoïdaux. Pour rigidifier le train avant, Toyota a complété sa panoplie d'une barre anti-rapprochement. Malheureusement, malgré des efforts louables, cette Toyota est encore très loin de l'efficacité diabolique et sportive de certaines de ses rivales citées de nombreuses fois en référence. La suspension est certes confortable et le comportement routier sain et équilibré, mais on aurait souhaité avoir une suspension plus rigoureuse et surtout un train avant plus précis lors des phases de transfert de masse au freinage pour bien inscrire l'auto dans la corde. En outre, ses 1075 kg ne l'aident pas dans cette tâche. Côté freinage, Toyota a fait confiance à quatre freins à disques qui garantissent à la Corolla une efficacité et une endurance satisfaisante. A noter que la direction n'est assistée que sur les modèles après 1990 et qu'elle n'était pas disponible avant, même en option. Un choix à méditer car sans cet équipement précieux, la direction est d'une lourdeur dont nous n'avons plus l'habitude, mal habitués que nous sommes avec la production automobile actuelle équipée presque intégralement de la direction assistée.

ACHETER UNE TOYOTA COROLLA GT-i16 (AE92)

Comme pour toute sportive japonaise des années 80, hormis quelques symboles forts comme les Honda Civic ou les CRX, les autres japonaises sont les grandes oubliées de l'histoire. Seuls quelques passionnés s'y intéressent et tentent de les maintenir en vie, sans trop de difficultés d'ailleurs. Même à sa sortie, la Corolla GT-i16 n'avait pas déclenché l'intérêt des journalistes qui se focalisaient plus sur la Mitsubishi Colt Turbo ou les Honda plus renommées et auréolées de l'engagement du constructeur en Formule 1. Il faudra donc être patient avant de trouver un exemplaire à vendre à des prix souvent très attractifs. Comptez environ 1500 à 2000 euros pour un exemplaire sain, en bon état et pas trop kilométré. Sa fiabilité dépasse sa renommée en ce domaine et c'est une bonne nouvelle, car les pièces sur les japonaises désormais anciennes ne sont pas données ! Techniquement encore très simple, la Corolla GT-i16 n'est pas trop complexe à entretenir et réparer. Une bonne nouvelle supplémentaire car le réseau Toyota en pleine expansion pour supporter les ventes de ces dernières années, n'a pas toujours des mécaniciens qui ont connu ces autos à l'époque. Il ne faut donc pas craindre les kilométrages importants. Malheureusement, les amateurs d'améliorations en performances resteront sur leur faim, car lmà encore cette Corola est u ne des grandes oubliées de l'histoire. Très souvent, ces Corolla " GTI " sont la propriété de personnes qui n'étaient pas nécessairement des aficionados des voitures de sport et les ont utilisées comme des autos lambda. Les carrosseries sont donc parfois un peu abîmées, et malheureusement pas exemptes de rouille. Il faudra essentiellement surveiller les ailes arrières et les montants de parebrises qui souffrent le plus. Les peintures non métallisées, sont souvent passées ce qui rend d'autant plus exceptionnel l'état de notre modèle d'un jour.

CHRONOLOGIE

1936 : Création de la firme Toyota.
1966 : Lancement de la première Toyota Corolla. Depuis, ce modèle a souvent été l'auto la plus produite chaque année.
1987 : En juin, Toyota présente au Japon sa nouvelle gamme Corolla, modernisée. La Corolla GT-i16 remplace l'ancienne GT 16S.
Le 1er septembre, cette nouvelle gamme Corolla fait ses grands débuts en Europe.
1989 : La Corolla GT-i16 reçoit en série la direction assistée.
1990 : Le moteur gagne 5 ch sur la Corolla GT-i16.
Toyota inaugure un nouveau logo qui est actuellement encore utilisé.
1991 : En juin, Toyota franchit le cap des 15 millions de Corolla produites depuis 1966.
1992 : Changement de génération avec une nouvelle Corolla.

:: CONCLUSION
" Dites, la Corolla GT-i16 vous connaissez ? Heu… non, c'est quoi ? Ben une GTI pardi ! " C'est bien là le problème majeur de cette génération de Corolla sportive. Moins charismatique que les ténors des années 80 chez les GTI, peu plébiscitée chez les journalistes à sa sortie, qui se souvient aujourd'hui de cette GTI attachante et surtout très polyvalente. Sa fiabilité légendaire et sa finition lui permettent pourtant de vivre le label GTI au quotidien sans pour autant se ruiner ou s'inquiéter. La Corolla GT-i16 fut certainement en avance sur son temps avec une pointe d'embourgeoisement qui la rend plus aimable avec tous. Mais dans ce cas pour plus de pep's, il lui aurait fallu un moteur plus puissant pour compenser la prise de poids...

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"La Corolla est sans doute la GTI qui possède le caractère le moins sportif. Elle dispose bien d'une puissance élevée mais elle est lourde, presque 1100 kg en ordre de marche, et son moteur 16 soupapes ne délivre un faible couple maxi qu'à 6000 tr/mn. Assurer alors des reprises convenables impose évidemment de jouer du levier de vitesses. Malheureusement, la commande de boîte est plutôt rétive lorsqu'on la brusque un tant soit peu. Le train avant, lui, est du genre " baladeur "quand la conduite se veut incisive. En revanche, tout va bien si on adopte une allure paisible. La souplesse de la suspension est gage de confort et la direction assistée se révèle très agréable en ville. On peut alors admirer la belle qualité de finition. Les sièges par exemple, sont très bien dessinés et possèdent des possibilités de réglages étendues. Ils sont de surcroît, habillés d'un élégant et moelleux velours. Dommage que l'accès aux places arrière, pourtant spacieuses, ne soit pas plus aisé."
Auto Plus - HS 500 Essais 1991 - Toyota Corolla GT-i16.

"Simple à mener, prompte au volant, la Corolla est tranquille en ligne droite et agile sur itinéraire sinueux. Cependant la direction devient lourde dans les manœuvres. Le freinage s'avère satisfaisant avec une puissance et une endurance qui permettent d'en user sans restrictions. Pour le volume utilisable, cette carrosserie est une honnête quatre places avec une très médiocre accessibilité aux places arrière. Les places avant sont par contre bien dessinées et la planche de bord comporte une instrumentation abondante dont les cadrans circulaires plairont. Dans cette GTI, le comportement du moteur, le compromis confort/tenue de route, démontrent à quel point une marque réputée peu sportive, est parvenue à maîtriser les problèmes posés."
L'Auto-Journal - 1988 - Toyota Corolla GT-i16.

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Avis des propriétaires

Cela fait 2 ans et demi que je possède une Corolla GTI type AE92. En fait cela faisait des années que j'en voulais une, et j'ai enfin eu l'opportunité d'en trouver une non rongée par la rouille (maladie). C'est une phase 1 avec T-VIS développant 125ch de mars 1988 sans direction assistée (mieux à mon sens pour une vraie sportive utilisée comme tel). Elle culmine aujourd'hui à 321.000km et à part une bonne grosse révision quand je l'ai achetée (distribution/tous fluides/tous filtres/thermostat/allumage/freins renforcés/jantes 15" et quelques renforts chassis à l'Av pour corriger de train AV mou), je dois dire que cette auto est vraiment attachante, surtout via son caractère moteur! Possédant également une Corolla AE111 G6 de 1999 reposant sur la même plateforme mais rigidifiée, il est clair que niveau chassis la GTI a un bon train de retard, mais la G6 n'a pas de moteur digne de ce nom. L'idéal aurait été que Toyota fasse l'AE111 européenne comme au Japon avec toujours un bon vieux 4AGE (comme dans la GTI) mais passé en 20 soupapes pour 165ch à 7800 tours!! Du coup, je suis obligé de composer avec 2 autos puisque l'une m'apporte le confort et une tenue de route parfaite quand l'autre m'amène une rage au coeur sans égal!

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