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COLLECTOR (03-03-2008)

ASTON-MARTIN
DBS
V12
(2007 - )

241 400 euros (01/01/2008)
ND CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES ASTON-MARTIN DBS V12
MOTEUR
Type: 12 cylindres en V à 60°, 48 soupapes, 2x2 arbres à cames en tête
Position: longitudinal AV
Alimentation: Gestion intégrale électronique Bosch Motronic.
Cylindrée en cm3: 5 935
Alésage x course : 89 x 79,5
Puissance ch DIN à tr/mn: 517 à 6 500.
Puissance au litre en ch DIN : 87,11
Couple maxi en mkg à tr/mn: 58,1 à 5 750
Couple au litre mkg : 9,78
TRANSMISSION
AR + pont autobloquant mécanique + ASR et ESP (déconnectables).
Boîte de vitesses (rapports): mécanique 6 rapports.
POIDS
Données constructeur en kg: 1 695
Rapport poids/puissance en kg/ch DIN : 3,28.
ROUES
Freins : 2 disques ventilés et perforés en carbone/céramique AV (Ø 398 mm) avec étriers fixes 6 pistons et 2 disques ventilés et perforés en carbone/céramique AR (Ø 360 mm) avec étriers fixes 4 pistons + ABS + EBD + EBA.
Pneus : Pirelli PZero AV 245/35 ZR 20 et AR 295/30 ZR 20.
PERFORMANCES
Vitesse maxi en km/h: 302
400 m DA en secondes: ND
1 000 m DA en secondes: ND
0 à 100 km/h : 4"3
0 à 200 km/h : ND
Consommation moyenne : ND L/100 Km.
dbs

BIEN :-)
Look de DB9 sublimé !
Présentation/finition
Equipement de série
Châssis aux compromis excellents
Performances !
V12 volubile
Freinage carbone/céramique
Nombreux détails de styles et d'équipements !
Esprit Aston préservé
Très bons pneus Pirelli PZero
Trait d'union entre la DB9 et la DBR9
PAS BIEN :-(
Prix !
Pas de carter sec
Visibilité latérale et ¾ AR
Instrumentation
DB9 " maquillée " ?
Poids
Réseau distribution/SAV limité en France
Moins " méchante " que la Vanquish


© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (03/03/2008)

SPORT BY ASTON !

Chez Aston Martin, la dernière DBS vient coiffer la gamme des versions routes en remplacement de la très charismatique et déjà regrettée Vanquish. S'appropriant un patronyme déjà usité dans la généalogie des Aston Martin " DB ", elle change toutefois de style pour être plus musclée que ses héritières des années 60-70. Un trait d'union entre la très aristocratique DB9 et la version du Mans DBR9, selon les propres dires de l'usine de Gaydon...

Texte : Gabriel LESSARD
Photos : D.R.

Alors que les Ferrari, Porsche et Lamborghini rivalisent sur les chronos et se rendent coup pour coup, Aston Martin cultive sa tradition d'une vision du sport chez les Grand-Tourismes qui lui est propre. Un impératif lui conférant ainsi une place à part ne venant pas rivaliser directement avec les furies énoncées plus haut. Acheter une Aston, c'est en quelque sorte s'initier à des sports très sélects inconnus du grand public continental comme le cricket ou le polo. Le populaire est vulgaire à bord d'une Aston qui cultive toujours cet art de vivre automobile emprunt de noblesse. La Vanquish ayant terminé ses offices avec en apothéose une version " Vanquish S " de toute beauté, il lui fallait une remplaçante à la hauteur qui sera étrennée selon la coutume par l'incontournable agent secret au service secret de sa très gracieuse Majesté : James Bond.

C'est donc Daniel Craig le dernier acteur endossant le costume de 007, qui eut la primeur de faire rouler sur le grand écran la dernière DBS. Mais si dans les années 60 la première Aston Martin DBS était plus une lourde GT dotée d'un six en ligne un peu juste pour lutter contre l'embourgeoisement ambiant (la DBS V8 sera déjà plus convaincante), la dernière DBS s'équipe d'un V12 de 517 ch la dotant de performances de premier plan. Mais comme toujours à Gaydon, la manière est venue policer la force brute…

DESIGN

DB9 + DBR9 = DBS ? Si l'équation semble aussi simple, la réalité l'est déjà moins car la DBS possède des cotes différentes de sa sœur DB9 qui joue plus les graciles élégantes se muant sans cesse avec une noblesse d'âme et de cœur. Sans retomber dans le genre Bad Boy de feue la Vanquish, la DBS n'hésite pas à bander ses muscles et ouvrir les naseaux pour mordre le bitume à plein nez ! Les ouvertures ne manquent pas pour permettre l'oxygénation de la mécanique avec la calandre Aston " maison " au centre cinq ouvertures dans le bouclier avant dont deux pour les freins, sans compter le capot (tout en carbone comme la malle de coffre, les ailes et les branches de rétroviseurs pour un gain de 30 kilos) qui est ajouré comme celui des DBR9 du Mans. Au fin museau de la DB9, la DBS lui oppose une mine déjà plus entreprenante. Bien échancrée, notamment au niveau des ailes arrière, la découpe des vitres latérales devient la signature du profil des Aston de route. De nombreux détails viennent agrémenter le style sans pareil de cette noble dame anglaise comme les rétroviseurs, les poignées de portes encastrées à basculement, ou encore les prises d'air latérales traversées par un jonc chromé (avec le répétiteur latéral encastré) qui déborde même sur les portes. Les jantes de 20 pouces sont splendides même si elles semblent bien grandes pour l'allure générale, tandis que la croupe est assurément une pièce de choix devant laquelle il est difficile de résister ! Entre le dessin des feux partagé avec les DB9 et V8 Vantage, ses extracteurs en carbone laissant à peine percer les sorties d'échappement et son becquet intégré, c'est le sans faute ! A ses côtés, seule une Gallardo semble être aussi bien proportionnée et pure dans son dessin, une F430 ayant décidé d'adopter une posture plus torturée hésitant à trop singer sa sœur l'Enzo, et une 911 GT2 semble presque tuning ! Partisans nous ? Non pas réellement, mais c'est avant tout pour illustrer la plastique superbe de la DBS, même si cela reste toujours un avis subjectif.

HABITACLE

L'habitacle réserve encore bien des (bonnes !) surprises que laissait déjà augurer la clé de contact plutôt inattendue avec son look à son extrémité en saphir. Un joyau l'Aston ? Presque, car une fois la porte ouverte, c'est une véritable invitation à l'éveil des sens. Les yeux sont immédiatement attirés par cette profusion de cuir et les superbes baquets. Moquette en fibres synthétiques, alu, placages carbone mat et black piano laqué, Alcantara, cuir… toutes les matières nobles mais aussi branchées et chics sont là. Dans un tel univers, où l'équipement de série est pléthorique, notamment pour tout ce qui est exogène à la conduite (sono de 700 watts, climatisation, téléphone…), l'instrumentation semble bien pauvre et désuète, et le volant d'une tristesse affligeante. Pour le reste c'est le sans faute avec des réglages de sièges à mémoire disposés le long du tunnel central, le pédalier alu à picots anti-dérappants et son pommeau de vitesse tout alu taillé en carré assez gros prendre en main. Petites poignes, s'abstenir ?! La position de conduite est très bonne à quelques détails près comme les vitres qui sont assez étroites et dont la base est haute limitant la visibilité périphérique, tandis que le tunnel central très haut, lui aussi, et proéminent impose une petite habitude pour manier le gros levier comme il se doit. Et là clé au fait ? Elle s'insère dans le rond " engine - start " au-dessus de la radio, le saphir vers vous. Rien que pour vos yeux…

MOTEUR

Pour son fleuron, Aston Martin a chipé le V12 6 litres tout alu de la DB9 (5 935 dm3 plus précisément) en lui donnant encore plus de vitamines. Et surtout un supplément d'âme car les vocalises ombrageuses du bouilleur de la Vanquish étaient difficiles à oublier. Etant donné les qualités naturelles du V12 de la DB9, les motoristes ont laissé tel quel tout l'équipage mobile et se sont concentrés sur l'admission et l'échappement. Pas de doute, voilà un V12 qui n'est pas aphone. Les prises d'air dynamiques placées un peu partout apportent une des composantes indispensables à une bonne combustion interne. Cet air arrivant à vive allure passe par des tubulures d'admission à géométrie variable, améliorant ainsi la réponse du V12 à tous les régimes possibles. Alors que la DBS joue les sportives par rapport à sa " petite " sœur, un carter sec aurait permis à défaut d'être totalement indispensable, de confirmer sa fibre plus sportive. Le V12 est heureusement plus fougueux sous le capot ajouré de la DBS avec 517 ch à 6 500 tr/mn (soit 67 ch de plus qu'une DB9 tout de même !) tandis que le couple stagne et n'est disponible que 750 tr/mn plus haut que sur la DB9. Cela dit, qui se plaindra qu'il faille aller chercher un peu plus haut dans les tours un couple goulu de 58,1 mkg ? Preuve des contraintes pour passer des couples aussi importants par des boîtes mécaniques, l'embrayage est renforcé et de type compétition signé AP Racing. Et pour pallier à toute critique à ce sujet, la boîte 6 rapports tire plus court que sur la DB9 participant ainsi à l'accroissement général des performances. D'ailleurs, lorsque la DBS passe, il faut l'admirer vite, car le 0 à 100 km/h est réglé en 4"3 et la cible des plus de 300 km/h est atteinte. Mais plus que les données brutes, ce V12 dispense des sensations à foisons. Entre sa sonorité qui se démarque très nettement (évitez de rouler de nuit dans les petites rues !) dans le paysage sonore automobile, et les reprises réellement tonifiantes, la conduite se révèle vite comme un moment de bonheur pour amoureux des belles mécaniques. Animer par ses orteils droits et son poignet droit ce V12 c'est mettre en route l'opération tonnerre !

CHASSIS

La DBS reprend la structure tout alu de la DB9 comme base de départ. Un matériau qui est employé avec d'autres pour traquer chaque kilo drastiquement. Le résultat est certes satisfaisant avec 180 kilos de moins qu'une Vanquish, mais le total s'élève tout de même à près de 1,7 tonnes. On est bien dans l'esprit GT et très loin des supersportives de la trempe des F430 Scuderia, 911 GT3 RS et même V8 Vantage N24, toutes sous la barre des 1,5 tonnes. Et que dire des productions d'Heithel (Lotus) qui pour l'instant résistent toutes à la tonne ?... La suspension triangulée est elle aussi empruntée à la DB9 mais dispose de réglages spécifiques avec des ressorts et barres antiroulis plus rigides de 50%. Mais toute cette base " saine " est sublimée par un système d'amortissement piloté ADS (Adaptative Damping System) à 5 lois et deux modes au choix. Il permet ainsi une conduite coulée très confortable malgré la taille très sportive des excellents Pirelli PZero (AV 245/35 ZR 20 et AR 295/30 ZR 20). Une fois sur le programme le plus sportif (vous avez dit dur ?), le confort devient plus anecdotique mais encore présent, et l'Aston ne peut totalement faire oublier sa masse en mouvement, malgré toute l'efficacité de l'ADS. La direction à crémaillère assistée retransmet fidèlement la route au volant ce qui participe au plaisir du placement de l'auto. Très équilibrée, facile à conduire mais restant communicative en toute circonstance, la DBS affiche ainsi une offre pas si courante dans la catégorie à mi-chemin entre les " trop assistées, trop faciles " et les " trop viriles ". Seule la visibilité périphérique complique un peu la tâche, mais pour les manœuvres, des détecteurs de recul sont très discrètement intégrés dans le bouclier arrière, extracteur d'air compris ! Bien que dépourvu de fond plat et d'aileron trop voyant, l'extracteur d'air complété par les deux lames en carbone incrustées dans le bouclier avant plaquent l'auto au sol et permettent d'obtenir une portance nulle au niveau de la poupe. Malgré sa bonne volonté évidente et le travail exceptionnel réalisé, la DBS reste une GT et est ainsi plus rivale d'une Ferrari 599 Fiorano que d'une berlinette à moteur V8 central. Pour ralentir cette étoile filante, Aston a vu les choses en grand avec un ensemble carbone/céramique pour les disques ventilés et percés et des étriers fixes à 6 et 4 pistons pour l'avant et l'arrière. Complété de l'incontournable ABS, ainsi que de l'EBD et de l'EBA, la DBS freine en toute circonstance et conserve une souplesse d'usage dans son toucher de pédale qui n'est pas toujours courant chez ses rivales dotées d'un système analogue. On notera avec satisfaction des aides à la conduite (ASR et ESP) totalement déconnectables, même s'il y a fort à parier qu'ils ne le seront jamais ou presque sur les exemplaires vendus

:: CONCLUSION
Quelle époque ! En pleine période de prédictions catastrophistes et de souhaits plus ou moins acceptés de prises de conscience sur la protection de la planète, l'offre des automobiles de luxe et ultra-performantes ne s'est rarement aussi bien portée ! Aston Martin entend bien profiter de cette embellie du marché, et nous présente une auto plus sportive et radicale qui vient coiffer avec autorité le catalogue de Gaydon. Cette DBS fait honneur à son patronyme et mérite sa place parmi les GT ultra-performantes avec des arguments convaincants : luxe, exlusivité, la beauté du diable en prime et un caractère bien trempé. Une main de fer dans un gant de velours avec, cerise sur le gâteau, une conduite qui n'est pas " surassistée " et distille des sensations véritables. Cette DBS est un véritable morceau de choix dans le paysage automobile des " +300 km/h " et avec 500 exemplaires produits chaque année maximum, on risque pas d'en croiser sur nos routes, à moins de traîner près des Casino Royal ?...

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"Le petit constructeur anglais voulait une voiture de conquête, il l'a et peut désormais aller chasser sur des terres qui lui étaient jusqu'ici interdites. Sans pour autant parler de nouvelle voiture, la DBS est une super DB9, un monstre de sportivité dont la générosité fait oublier qu'il ne se bat pas réellement dans le monde des supercars en performances pures. Aston nous a envoûtés, une fois de plus. Ça se soigne docteur ?"
Motorsport - novembre 2007 - Aston Martin DBS - Nicolas Gourdol.

"Sportive ou pas, une Aston Martin reste… une Aston Martin : la DBS suggère la performance comme un art de vivre plutôt qu'une quête aveugle et perpétuelle. Ce n'est pas une bête de circuit mais une auto au charisme écrasant, terriblement attachante."
Sport Auto - décembre 2007 - Aston Martin DBS - Laurent Chevalier.

"Sur la route, le résultat est à la hauteur des meilleures. Les accélérations peuvent vous catapulter en un éclair à une vitesse totalement inavouable, et la DBS n'a pas à rougir de la comparaison avec les sportives les plus abouties. Mais là n'est pas le plus important pour elle. Ce qu'elle est capable de vous offrir va bien au-delà. La qualifier de performante, d'efficace, de follement plaisante à conduire, voire même confortable est peu dire. Aucun qualificatif ne peut retranscrire avec exactitude l'émotion qui vous traverse lorsque vous avez la chance d'en prendre le volant… Un subtil mélange de sportivité, de luxe, de raffinement et de noblesse so British, qui en fait une voiture unique."
L'Auto-Journal - HS spécial Haut de Gamme 2007 - Aston Martin DBS - Mélina Priam.

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