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ESSAI (17-04-2006)

BMW
Z4
M Roadster
(2006 - )

61 600 Euros (01/04/2004)
26 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES BMW Z4 M Roadster
MOTEUR
Type: 6 cylindres en ligne, 24 soupapes
Position: longitudinal AV
Alimentation: Gestion électronique MSS70
Cylindrée (cm3): 3 246
Alésage x course (mm): 87 x 91
Puissance maxi (ch à tr/mn): 343 à 7 900
Puissance spécifique (ch/L): 105,6
Couple maxi (Nm à tr/mn): 365 à 4 900
Couple spécifique (Nm/L): 112,4
TRANSMISSION
AR
Boîte de vitesses (rapports): 6 manuelle
POIDS
Données constructeur (kg): 1 485
Rapport poids/puissance (kg/ch): 4,3
ROUES
Freins Av-Ar (ø mm): Disques ventilés (345/328)
Pneus Av-Ar: 225/45 - 255/40 ZR 18
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h): 250
1 000 m DA: ND
0 à 100 km/h: 5"
80 à 120 (4è/5è) : 5"/6"5
CONSOMMATION
Moyenne ECE (L/100 Km): 12,1


Le style du roadster Z4 a partagé les avis mais ce cher Chris Bangle a sans doute signé là l'une de ses plus belles réalisations, qu'il soit capoté ou non.


L'intérieur du roadster BMW Z4 M plonge le conducteur dans une ambiance moderne, à la fois sportive et sobre.


2 logos qui traduisent la passion des belles mécaniques ! Merci...


Sous le capot du Z4 M nous retrouvons avec plaisir une vieille connaissance, puisqu'il s'agit du 6 cylindres en ligne 3L2 de la M3 e46.


Sur les 20 km de la boucle Nord du légendaire Nürburgring, le roadster Z4 M reste sensiblement en dessous du chrono de la BMW M3, ce qui prouve son potentiel. Sur petites routes sinueuses il régale par son équilibre et sa disponibilité moteur !


De superbes jantes de 18" mais un freinage qui marque le pas face à la concurrence...


Avec le roadster BMW Z4 M, le réseau secondaire retrouve de l'intérêt ! A son bord, on a jamais envie d'aller s'enfermer sur autoroute...


Puissant mais souple, sûr mais amusant, le roadster BMW Z4M est un concentré de plaisir !

BIEN :-)
Esprit roadster sportif
Moteur merveilleux
Comportement très efficace
Faible prise de poids
Consommation raisonnable
PAS BIEN :-(
Habitacle sans charme
Freinage légèrement dépassé
Prix élevé
Option nombreuses et coûteuses
Permis à 12 points (seulement !)


© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (17/04/2006)

ROADSTER AU GRAND COEUR !

Le roadster est par définition LA voiture plaisir, celle de ceux qui aiment tailler la route en hédoniste, rejetant tout compromis sur l'automobile "utile". Cet accomplissement, le pilote le trouve en faisant corps avec la route et son environnement pour transformer chaque déplacement en intense moment de bonheur. La BMW Z4M y ajoute un brin de folie par la fougue de son moteur. Amoureux des routes sinueuses, nous n'avons pas boudé notre plaisir à bord de cette automobile pour passionné...

Texte : Anthony SINCLAIR
Photos : D.R.

Depuis le lancement, le roadster BMW Z4 3.0i faisait office de "haut de gamme" mais tous les amoureux de la marque bavaroise si réputée pour ses 6 cylindres en ligne attendaient une mouture diabolisée par Motorsport. On finissait par ne plus y croire vraiment... viendra, viendra pas ? Ah, on peut dire qu'ils ont fait causer dans les chaumières, les bougres ! Car il est vrai qu'en comparaison avec le Z3 qu'il remplaçait, le Z4 manquait d'un brin de folie, surtout comparé à l'exceptionnel Z3 M, véritable accomplissement d'un art que BMW maîtrise parfaitement. Les ventes confirment par ailleurs une politique de design et tarifaire moins séduisante que par le passé. Plus efficace mais plus sérieux aussi, le roadster BMW n'avait pas perdu la philosophie du roadster mais il en fallait encore un peu plus pour nous émouvoir vraiment... ce qui est maintenant chose faite !

DESIGN

Le style du roadster BMW Z4 a partagé les avis mais ce cher Chris Bangle a sans doute signé là l'une de ses plus belles réalisations, qu'il soit capoté ou non. Rompant avec le style néo-rétro et profondément séducteur du Z3, le Z4 est plus acéré, moins galbé. BMW profite du lancement de son nouveau roadster Z4M pour appliquer à toute la gamme un léger restylage de mi-vie, comme on a coutume de dire. Rien de bien visible pour le néophyte, puisque seuls les clignotants avant et arrière changent en abandonnant le orange pour le blanc. Le Z4 M s'offre également de nouveaux boucliers. Plus ouvert à l'avant pour refroidir le gros 3L2 et les freins, tandis qu'il a été remodelé à l'arrière pour laisser passer les deux doubles sorties d'échappement typiques Motorsport et favoriser l'évacuation de l'air refroidissant le différentiel arrière via un soubassement profilé à cet effet. Enfin, notons les splendides jantes spécifiques de 18" dont le dessin très aéré rappelle celles de la BMW M6. Bref, le Z4M ne fait pas dans la démesure ni l'exubérance et ne fait pas oublier la croupe du Z3 M aux ailes larges et sensuelles comme celles d'une Porsche 911 Carrera S. S'il conserve un point commun avec le Z3 du même nom, c'est certainement son piètre Cx (0,37) véritable affront à la science de l'aérodynamisme. Mais nous direz-vous, un roadster, ce n'est pas fait pour aller vite ! Certes oui, mais celui-là... on peut le penser. Bien que par ses proportions et son concept de base, le roadster Z4 M soit identique au roadster BMW Z4 "de base", il n'y a pas que la robe de tôle qui l'en distingue. Trois teintes de carrosserie exclusives lui sont disponibles - bronze Sepang métallisé, bleu Interlagos métallisé, rouge Imola uni - en plus des 5 couleurs du nuancier de base.

HABITACLE

L'intérieur du roadster BMW Z4 M plonge le conducteur dans une ambiance moderne, à la fois sportive et sobre mais pêche par un réel manque de "charme". Conduire, et à fortiori piloter, implique d'être bien assis. On apprécie le volant M en cuir avec sa jante épaisse et ses repose-pouce et les sièges sport Motorsport très enveloppants ainsi que la direction réglable en hauteur et en profondeur, ce qui manquait au Z3. Les deux instruments ronds - compteur de vitesse et compte-tours, bien en face du pilote, comme sur une moto, sont faciles à lire. Le reste de la planche de bord est particulièrement dépouillé. Malgré cette apparente simplicité, les possibilités de personnalisation du bolide sont multiples. A l'intérieur, 4 coloris et 2 selleries cuir de différente ampleur ainsi que 3 bandeaux décoratifs exclusifs permettent au client de personnaliser l'habitacle selon son goût. La sellerie tout cuir optionnelle habille les portes entières et, de plus, le cadre de pare-brise et les pare-soleil, les arceaux de sécurité ainsi que la console centrale et le rangement arrière. Pour les bandeaux décoratifs, il est possible de choisir entre l'aluminium, le noyer Madère ou le cuir noir au look carbone. Niveau équipement, le BMW Z4 M n'est pas spécialement pingre, mais les options restent nombreuses et chères. Des phares bi-xénon font partie de la dotation standard du roadster Z4 M de même que l'alerte au freinage d'urgence et la chaîne HiFi CD mp3. Le roadster BMW Z4 M est également doté d'une capote pliante électriquement, ne demandant qu'un minimum de place lorsqu'elle est repliée. Le roadster Z4 n'a donc pas besoin de couvre-capote comme le Z3. A l'inverse de son ainé dont la lunette en plastique souple était peu agréable, la lunette arrière est ici en verre minéral antirayures et dégivrable. La pression sur un bouton suffit pour replier le "parasol noir" en 10 secondes à peine. 10 petites secondes pour approcher le paradis mécanique...

MOTEUR

En effet, y a-t-il une autre voiture dans la production actuelle qui incarne autant la passion inconditionnelle de la conduite authentique cheveux au vent ? Mise à part la nouvelle Porsche Boxster S, les prétendantes sont rares à ce niveau de sportivité, préférant souvent jouer la carte du luxe comme la Mercedes SLK 55 AMG ou la Chrysler Crossfire SRT6. Sous le capot du Z4 M nous retrouvons avec plaisir une vieille connaissance, puisqu'il s'agit du 6 cylindres en ligne 3L2 de la BMW M3 e46 qui vit peut-être ici ses dernières heures de gloire (souhaitons-nous d'avoir tord !). Aucun autre moteur atmosphérique de série de cette cylindrée ne déploie une envie de pousser aussi irrésistible combinée à une si grande disponibilité. 343 ch à 7 900 tr/mn (soit 106 ch/L), un couple de 365 Nm à 4 900 tr/mn et une plage des régimes utile très large, comme la palette sonore qui évolue entre un grondement sourd et un feulement métallique grisant, bien relayé par la ligne d'échappement spécifique bi-mode. Que du bonheur ! Par son architecture de plus en plus rare, le 6 cylindres en ligne à VANOS double (calage en continu des arbres à cames d'admission et d'échappement) délivre déjà 80 % du couple maximal dès 2 000 tr/mn, ce qui facilite grandement une conduite quotidienne sereine. Et la masse à accélérer par chacun des 343 ch n'est que de 4,1 kg ! Mais la puissance n'est pas tout. Ce qui compte, c'est aussi la "poussée" effectivement produite aux roues motrices. Elle résulte du couple moteur et de la démultiplication totale de la boîte de vitesses. La démultiplication optimale des rapports de boîte et du pont permet de fournir une poussée franche et ininterrompue, à tous les étages. La boîte mécanique à 6 rapports est toujours une merveille de précision et de maniement. Des débattements courts et incisifs, un fonctionnement feutré et le guidage ferme et précis du levier de vitesse sont typiques des boîtes manuelles BMW qu'on apprécie tant. Via la touche "sport" de la commande électronique du papillon motorisé des gaz (EDR), le pilote peut s'offrir une réponse moteur encore plus vive, disons même stupéfiante ! Une sorte de mode hyper-espace... pour atteindre encore plus vite le nirvana du roadsteriste ! Transmises sur la route, ces données se traduisent par un 0 à 100 km/h en 5 secondes tout rond. Pour la reprise de 80 à 120 km/h en quatrième, 5,0" aussi. La vitesse maximale est bridée par voie électronique à 250 km/h, ce qui est de toute façon une donnée de plus en plus superflue dans notre beau pays envahit par les "pique-permis"... Sur les 20 km de la boucle Nord du légendaire Nürburgring, le roadster Z4 M n'est que sensiblement en dessous du chrono de la BMW M3, ce qui prouve son potentiel. L'excellent rendement global du moteur BMW se solde aussi par une consommation très raisonnable, le roadster Z4 M se contentant de 12 L de super aux 100 km en conduite "normale". Le beurre et l'argent du beurre en somme !

SUR LA ROUTE

Le roadster Z4 M possède une carrosserie très rigide à la torsion (14 500 Nm/degré) grâce à une structure dite en Y. Le souci de légèreté recherchée (on se félicite du peu de prise de poids par rapport au Z3M) comprend un capot moteur en aluminium, un système de sécurité antiretournement intégré à la structure de la caisse ainsi que l'emploi d'aciers à la fois plus légers et résistants et d'éléments de suspension en aluminium. Le châssis est surbaissé de 10 mm par rapport au modèle de base et on note un carrossage négatif plus prononcé des roues. La répartition équilibrée des charges sur essieux (presque 50/50), le centre de gravité bas et la propulsion excluant toute influence de la transmission sur la direction, offrent des conditions optimales pour un comportement routier empreint d'harmonie et procurant des sensations réellement réjouissantes en virage, même sur mauvais revêtement, là ou le Z3, nettement plus archaïque, pouvait parfois s'abandonner à un rodéo peu rassurant. Pour réduire les masses non suspendues sources de parasites dans le comportement, les triangles obliques des suspensions avant sont en aluminium matricé. L'essieu arrière multibras à guidage sur point central avec amortisseurs à gaz bitubes et barre antiroulis est guidé sur deux triangles obliques et un bras longitudinal. Dans l'ensemble, cette conception complexe se traduit par une maniabilité infaillible et une insensibilité parfaite au lacet en cas de transfert des masses en virage ou au freinage en virage même à vitesse élevée, sans que le contrôle dynamique de la stabilité DSC ne doive intervenir. Contrairement à la direction à crémaillère du roadster BMW Z4, celle du roadster Z4 M n'est pas à assistance électrique, mais hydraulique. Cette conception autorise des vitesses de braquage plus élevées et un bien meilleur feeling dans le volant. Point noir constaté sur de nombreuses BMW Motorsport, le freinage à disques flottants du type compound du nouveau roadster Z4 M est hérité de la BMW M3 CSL. Grâce aux grands disques en fonte grise (diamètre/épaisseur : 345/28 millimètres à l'avant, 328/20 millimètres à l'arrière), le roadster BMW Z4 M ne met que 34 mètres pour s'arrêter à partir de 100 km/h, ce qui reflète une bonne efficacité. Mais malgré tous les bons arguments de la marque concernant la conception avantageuse de ce système, il serait temps que BMW se mette au niveau des meilleurs, Porsche notamment qui propose même (en option) sur son Boxster des freins céramiques autrement plus endurants. On se consolera en se disant que ce roadster mérite plus les petites routes sinueuses que l'asphalte monotone des circuit mais tout de même... un effort serait le bienvenu en matière d'endurance. Les superbes roues sont chaussées de pneus de dimensions 225/45 ZR18 à l'avant et reçoivent de larges pneus de 255/40 ZR18 à l'arrière. Mais les jantes ont aussi un "intérieur" valorisant : la géométrie de l'épaulement (Extended Hump, EH) évite qu'en cas de dégonflement, le pneu ne glisse dans la base creuse de la jante et garantit ainsi le principe du "safe stop" dont bénéficient toutes les automobiles M. Le système de contrôle de la pression de gonflage (RDW) est monté de série et en cas de crevaison, le conducteur devra compter sur un petit compresseur et un vulcanisant rapide pour poursuivre sa route jusqu'au prochain garage sans devoir changer la roue. On a ainsi gagné plus de 20 kg. Sportif, mais sous contrôle, le BMW Z4M s'équipe du DSC intervenant aux limites dictées par la physique pour maîtriser des situations critiques. Ses fonctionnalités sont multiples : antipatinage (ASC), contrôle du freinage en courbe (CBC), indicateur d'usure des garnitures de frein, contrôle dynamique du freinage (DBC), assistance au freinage d'urgence, l'ensemble pourra toutefois être désactivé pour aller s'amuser à "drifter" sur piste. Le roadster Z4 M reprend en revanche l'autobloquant M variable à capteur de vitesse différentielle de la M3 qui remplace avantageusement le contrôle dynamique de la traction (DTC). Ce dernier n'autorise en effet l'augmentation auto-adaptative du patinage aux roues arrière "que" jusqu'à une dynamique transversale moyenne de 70 km/h et/ou une accélération transversale d'environ 0,4 g. L'autobloquant M, par contre, établit un couple de blocage en cas de besoin. Ce qui fait qu'une roue "délestée", par exemple la roue à l'intérieur du virage lors du passage d'un col à allure soutenue, ne peut plus provoquer l'effondrement total du couple transmissible - la propulsion reste donc intacte à tous moments grâce à un taux de blocage allant jusqu'à 100%. En outre, l'autobloquant M variable apporte un gain sensible à la maniabilité et à la stabilité dynamique de la voiture - d'où un surplus de sécurité et de plaisir de conduire, deux choses souvent incompatibles.

:: CONCLUSION
Comment décrire avec des mots le bonheur ressenti au volant de ce magnifique roadster ? Avec le roadster BMW Z4 M, le réseau secondaire retrouve de l'intérêt ! A son bord, on a jamais envie d'aller s'enfermer sur autoroute. Puissant mais souple, sûr mais amusant, le roadster BMW Z4M est un concentré de plaisir, une pure élucubration d'ingénieurs aussi passionnés que les futurs clients de cette formidable machine à rouler !

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"Le roadster Z4M est censé perpétuer les sensations connue sà l'époque des possésseurs de Z3 du même nom. moins sauvage, moins rebelle, il figure néanmoins parmi le sroadsters le splus explosifs grâce, en aprticulier, à un moteur qui n'a pas pris une ride. Les adeptes les plsu exigeants de la conduite sportive attendront sans doute le coupé. Qui s'annonce prometteur, car en l'état, la base de développement apparait pour le moins réussie."
LE MONITEUR AUTOMOBILE - N°1363 - PREMIER ESSAI BMW Z4M.

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Avis des propriétaires

Le Z4M est le graal du Z. Le moteur S54 est fantastique : un pitbull sous amphétamines. Il est accompagné par une boite meca parfaite. Le chassis est précis, la conduite est virile et réclame quelques notions. Le freinage de la csl peut etre un peu juste pour les pieds lourds. Mais cette voiture se deguste comme un met exceptionnel. Le long capot avec son double bossage et le design général du Z4 sont un plaisir pour les rétines. Tout cela vieillit merveilleusement. Peu d'exemplaires et des modèles souvent bichonnés par leur propriétaire. Coussinets a faire a 80 000 km sinon fiabilité au rendez vous. Probablement encore meconnue ou sous cotée.

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