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RETRO (19-07-2012)

BSH
COUPE
(1969 - 1971)

PRIX NEUF (1969) : 9.250 FF
COTE (2012): 50.000 €
PUISSANCE FISCALE : 12 CV

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES BSH COUPE
MOTEUR
Type: 4 cylindres en ligne, 8 soupapes
Position: porte-à-faux AR
Alimentation: 2 carburateurs Weber double corps 40DCOE
Cylindrée (cm3): 1255
Alésage x course (mm): 74,5 x 72
Puissance maxi (ch à tr/mn): 88 à 6750
Puissance spécifique (ch/L): 70,1
Couple maxi (Nm à tr/mn): 125 à 5000
Couple spécifique (Nm/L): 99,6
TRANSMISSION
AR
Boîte de vitesses (rapports): manuelle (4/5)
POIDS
Données constructeur DIN à vide (kg): 660
Rapport poids/puissance (kg/ch): 7,5
ROUES
Freins Av-Ar (ø mm): Disques
Pneus Av-Ar: 185 x 13 - 205 x 13
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h): 200
400 m DA: 16
1 000 m DA: 31"5
0 à 100 km/h:
CONSOMMATION
Moyenne: NC
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bsh av

bsh ar

bsh intérieur

bsh moteur

BIEN :-)
Collector atypique !
Mécaniques fiables
Tenue de route
Poids ultra light
PAS BIEN :-(
Rarissime à la vente
Aspect pratiques inexistants
Carrosserie fragile


bsh berlinette coupé

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (19/07/2012)

LE BONHEUR EN KIT

Max Saint-Hilaire commence son aventure dans le monde du kit-car en travaillant avec Jacques Durand sur les carrosseries de ses premiers modèles, Alta, Sera et Arista. En 1969, Max Saint-Hilaire commence seul un prototype en acier dans un garage pour y mouler la carrosserie en polyester. Il est rejoint par François Benais qui amène des financements et ils fondent BSH à Issy les Moulineaux...

Texte : Aurélien RABBIA
Photos : D.R.

COFFRET MECCANO

Le kit de la BSH (B pour Benais, et SH pour Saint-Hilaire) a été vendu par les établissements Issy Automobile, puis par Marland en 1971 qui vendait aussi le buggy Monks à mécanique Volkswagen et le roadster Jorgia sur base de 2 cv. Ce kit B.S.H comprend donc le châssis, la carrosserie en polyester et ses ouvrants fixés par des attaches rapides pour les deux capots, le caisson monobloc constituant l'habitacle et les deux baquets en polyester nu (très confortable !) ainsi que que les vitrages, les commandes et le train arrière. Proposé à 9250 F TTC, il fallait donc en plus se trouver une Renault 8 (Gordini c'était mieux) accidentée pour en récupérer le moteur, la boîte de vitesses, le train avant et le faisceau électrique. Le montage pouvait aussi être fait par BSH avec des moteurs différents de celui de la R8, mais cela fut très rare. Le prix de revient était donc d'environ 15000 Francs pour un montage maison, ce qui mettait la barre des 200 km/h à portée de toutes les bourses ou presque. Le montage complet du kit demandait environ 200 heures de travail une fois toutes les pièces réunies. Le plus long étant sûrement tous les ajustements (de tous les ouvrants) et les réglages des différentes commandes afin d'avoir un véhicule pas trop mal fini et sain à conduire. En sachant que tout devait être correctement fait, en vue de la future homologation. Homologation plutôt difficile car la marque BSH ne fut pas déposée et donc il n'y a jamais eu de fiche d'homologation. Chaque voiture était unique ! Une fois le montage fini il restait à peindre la carrosserie.

DESIGN

Le Coupé BSH est né de la collaboration de François Benais et Max Saint-Hilaire en 1969. Le premier exemplaire du coupé BSH est terminé en septembre 1969. Max Saint-Hilaire ayant travaillé sans avoir fait aucun dessin au préalable (!), la ligne de ce coupé est quelque peu déséquilibrée. L'avant est très fin avec un capot plongeant rendant la visibilité excellente à travers la lunette arrière de hard-top de Renault Floride. Les deux gros phares globuleux lui donnent même un faux air de Porsche 904, pas déplaisant. De profil elle est plus haute que les autres kit-cars avec 1,13 m mais ceci améliore l'habitabilité. On peut mesurer plus de 1,80 m et conduire une BSH. L'arrière est sûrement la partie la moins réussie. Trop haut et massif, les deux feux de Simca 1000 ou de R8 semblent un peu perdus dans le décor.

HABITACLE

L'habitacle de la BSH est moulé d'une seule pièce en polyester. Il comprend deux baquets et un tableau de bord comportant l'instrumentation que le propriétaire aura bien voulu y mettre. L'accès à bord n'est pas très aisé mais une fois installé l'habitabilité est plutôt bonne pour ce genre de véhicule grâce à une bonne hauteur. Il est quand même relativement difficile d'y entrer à cause d'une colonne de direction très basse. Le réservoir et la batterie se retrouve côte à côte à l'avant du véhicule, rendant les chocs avant particulièrement dangereux...

MOTEUR

Sous le capot arrière, on retrouve les classiques moteurs 4 cylindres en ligne à bloc fonte et culasse en aluminium de la gamme Renault, utilisés par de nombreux constructeurs de kit-cars à l'époque. Il est positionné en porte à faux arrière avec la boîte à l'avant qui est donc inversée. Il est donc possible de se faire monter le kit avec le 1108 cm3 des Renault 8 Major de 50 ch SAE à 4 900 tr/min pour 17600 F, le très couru mais plus cher 1255 cm3 des R8 Gordini de 88 ch DIN à 6750 tr/min pour 24300 F ou le récent et plus coupleux 1565 cm3 de 85 chevaux à 5750 tr/min des Renault 16 TS pour 22700 F. Les performances testées par la presse à l'époque avec le 1300 Gordini étaient environ 200 km/h en vitesse de pointe, un 400 m DA en 16 secondes et le 1000 m DA en 31,5 secondes.

CHASSIS

Le châssis de la BSH reprend deux technologies différentes utilisées sur les kit-cars. Celui-ci est composé à la fois d'une poutre centrale de grosse section en acier spécial sur laquelle est soudée une partie tubulaire avec un arceau de sécurité incorporé. La traverse avant soudée au reste du châssis est celle des R8 Gordini. Les quatre roues sont indépendantes et les ressorts sont fourni avec le kit. Le train arrière reçoit comme la R8 Gordini un système à deux amortisseurs sur chaque tirant de suspension. Grâce à sa large monte pneumatique (185x13 et 205x13) la tenue est bonne en ligne droite et un peu survireuse en courbe selon le tarage des ressorts. Précisons que la répartition du poids est très nettement sur l'arrière, avec seulement 250 kg sur l'avant et 410 sur l'arrière, pour un total de 660 kg. Comparée à l'Alpine A110 1300 à sa sortie, la BSH apparaisait plus stable en ligne droite et un peu plus vive en courbe.

PRODUCTION BSH Berlinette
1969-1971 : environ 50 exemplaires

:: CONCLUSION
La belle aventure BSH s'arrête fin 1971 avec le retrait de François Benais. Max Saint-Hilaire fabriquera 2 exemplaires de plus sous son propre nom en 1972. En deux ans environ une cinquantaine de kits furent vendus, un nombre incertain ayant été construits et homologués. La moitié des exemplaires vendus sera détruite lors de courses, ce qui laisse une petite dizaine d'exemplaires encore roulants recensés ! Max Saint-Hilaire continuera à travailler pour l'automobile notamment en Formule 1 et au Centre Technique Alpine.

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Avis des propriétaires

Toute une époque... Sur la demande d'un propriétaire, je lance la refabrication de pare-brise feuilleté homologué R43 pour la BSH (aussi utilisable comme lunette AR de hard-top de Renault Floride). Si quelqu'un lit ces lignes et connaît d'autre(s) propriétaire(s), merci de me contacter ! Pierre Jego contact@classicglass.fr

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