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ESSAI (22-09-2009)

NISSAN
370Z
(2009 - )

40 900 Euros (01/09/2009)
23 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES NISSAN 370Z
MOTEUR
Type: 6 cylindres en V à 60°, 24s
Position: longitudinal AV
Alimentation: Gestion électronique Nissan EGI ECCS
Cylindrée (cm3): 3696
Alésage x course (mm): 95.5 x 86.0
Puissance maxi (ch à tr/mn): 331 à 7000
Puissance spécifique (ch/L): 89,5
Couple maxi (Nm à tr/mn): 366 à 5200
Couple spécifique (Nm/L): 99,1
TRANSMISSION
AR
Boîte de vitesses (rapports): 6 manuelle ou 7 automatique
POIDS
Données constructeur (kg): 1496
Rapport poids/puissance (kg/ch): 4,5
ROUES
Freins Av-Ar (ø mm): Disques ventilés (355/350)
Pneus Av-Ar: 225/50 R18 - 245/45 R18 Yokohama ADVAN Sport
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h): 250
400 m DA: 14
1 000 m DA: 25"6
0 à 100 km/h: 5"3
0 à 200 km/h: 20"8
CONSOMMATION
Moyenne (L/100 Km): 10,5
feux nissan 370z

arriere nissan 370z

profil nissan 370z
Plus court et plus large que le 350Z, le coupé 370Z possède une carrure musclée et râblée de toute beauté.

phares nissan 370z

avant nissan 370z
Le dessin est agressif, avec la présence de feux "boomerang" à l’avant comme à l’arrière

interieur nissan 370z
Hormis quelques petits détails toujours inférieurs à ce que ses concurrentes germaniques proposent, la finition fait un véritable bond en avant !

boite nissan 370z
Avec les palettesen magnésium au volant on a vite fait de se prendre pour un pilote. Mais préférez la virile boite manuelle et son inédit système "Synchro Rev Control" qui exécute pour vous le double-débrayage !

v6 3.7 nissan 370z
La nouvelle Nissan va à l'encontre du downsizing. Apparu il y a peu chez Infiniti, ce 3.7L est une évolution de la dernière version du 3.5l dont la course a été allongée. Il se montre néanmoins plus puissant et plus sobre que son prédécesseur.

essai nissan 370z
Le caractère joueur de la Nissan 370Z surprend au début et demande une réelle concentration dans les grandes courbes rapides.

conseils achat nissan 370z
5,3s pour abattre le 0 à 100 km/h, jamais la Porsche Cayman S n'aura été autant menacée par la japonaise !

performances nissan 370z

essai nissan 370z
Sur la piste du Mas du Clos, la Nissan 370Z révèle pleinement son potentiel plus agile. Mais gare aux dérobades du train arrière !

BIEN :-)
Rapport prix/performances imbattable
Moteur technologique
Synchro Rev Control
Enfin une bonne finition
Disponible en roadster
ESP déconnectable
Caractère joueur…
PAS BIEN :-(
… parfois trop
Poids encore élevé
Motricité sur le mouillé
Consommation élevée
Moteur un peu creux à bas régime
Sonorité de l’échappement trop discrète
Confort perfectible


nissan 370z

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (22/09/2009)

40 ANS D'HISTOIRE

Tout a commencé en 1969, avec la 240Z qui ne s'appelait pas encore Nissan mais Datsun. 40 ans plus tard les ingrédients sont toujours les mêmes à bord de la 370Z. Offrir un concentré de plaisir et de performances pour un prix inversement proportionnel. Et ce n’est pas cette sixième génération qui dérogera à la règle...

Texte : Maxime JOLY
Photos : D.R.

Le 350z fut un gros succès commercial pour Nissan avec plus d’un million d’exemplaires vendus dont 80% aux USA. Cependant il ne connut pas le même succès en France, les déclinaisons coupés et roadsters ayant finalement trouvé peu d’acquéreurs si l'on considère leurs tarifs pourtant très compétitifs. Décidé à aller encore plus loin, Nissan profite du buzz fait par la GT-R pour améliorer son petit coupé, renommé 370Z, que ce soit d’un point de vue dynamique ou technologique en corrigeant les reproches faits dans le passé. Rappelez-vous, il y a encore peu, il ne se passait pas un jour sans que l’on parle des temps sur circuit de la Nissan GT-R. Le staff de Nissan, Carlos Ghosn en tête, affichant clairement sa satisfaction quant aux temps obtenus en particulier vis-à-vis de Porsche et de sa 911. Avec son 370z, Nissan a décidé de poursuivre cette opposition frontale avec Porsche mais cette fois c’est le couple Cayman/Boxster qui est visé. Pourquoi tout ce cirque me direz-vous ? Tout simplement parce que le constructeur allemand fait figure de référence en matière de sportives et propose une gamme de modèles très large, contrairement à d’autres marques qui ne proposent pas de modèle équivalent au Cayman. Là où Nissan se démarque encore une fois, c’est au niveau du prix, car même si le blason est moins noble que celui de Stuttgart, en terme de performances le Cayman S ne fait pas mieux. Le tout pour… 20.000 € de plus ! Mais ce n’est pas le seul visé, puisque l’on peut citer l’Audi TT-S, le BMW Z4 35i ou le Mercedes SLK 350, tous proposés au même tarif mais avec une motorisation moins puissante, ou bien à des tarifs d’un autre monde en motorisation équivalente. D’autant plus, que certaines de ses concurrentes, souffrent aussi de reproches en ce qui concerne les sensations ressenties à leur bord, beaucoup les jugeant "aseptisées". Dans ce domaine, la Nissan 370Z entend bien tirer son épingle du jeu.

DESIGN

Ce qui frappe tout de suite est le lien de parenté avec le 350Z dont le design fut plébiscité. Nissan a choisi la continuité sous la houlette de Shiro Nakamura. Le dessin est cependant plus agressif sur la 370Z avec la présence de feux "boomerang" à l’avant comme à l’arrière, même si cette orientation n’est pas forcément du meilleur goût pour tout le monde. A l’inverse son profil musclé et ses ailes bien galbées confèrent à ce coupé un look absolument magnifique et bestial. Cette croupe large n'est d'ailleurs pas sans évoquer la reine 911 (qui ne se souvient pas des sublimes 993 4S !), pour rester dans les comparatifs avec la maison Porsche. Les dimensions plus courtes mais plus larges du coupé 370Z par rapport à sa devancière renforcent l’effet de sportivité grâce à son apparence trapue, la Nissan semblant prête à bondir pour tout dévaster sur son passage. Côté style, nous avons donc une automobile au caractère bien affirmé et qui n'a pas honte d'afficher ses intentions.

HABITACLE

Le principal grief porté à l’encontre du 350Z a été sa finition indigne d’un véhicule de cette trempe. Nissan a retenu les leçons pour revoir totalement sa copie et offrir à son coupé vedette l’habitacle qu’il mérite. Hormis quelques petits détails toujours inférieurs à ce que ses concurrentes germaniques proposent, la finition fait donc un véritable bond en avant ! Le style quant à lui reste très "japonais" et la console centrale a des airs de mini-chaine hifi gadget pas forcément du meilleur goût. L’habitabilité est correcte malgré le sentiment de confinement dû à la ceinture de caisse haute et aux petites custodes arrière étant très marqué. Avec cette nouvelle génération, la grande boite à gants du modèle précédent, qui était mal située derrière le siège passager, retrouve sa bonne place sous le tableau de bord, mais sa contenance est sévèrement amputée. Le coffre du 370Z est quant à lui plus logeable qu’avant car la barre anti-rapprochement migre derrière les sièges. En revanche, il offre une hauteur utile un peu plus faible. Un couvre-bagages coulissant est fourni de série. Un détail qui peut sembler anodin, mais qui en fait ne l’est pas tant que ça, se situe au niveau des compteurs type "moto" : solidaires du combiné supportant le volant, ils s’ajustent en même temps que celui-ci ne perdant pas ainsi en lisibilité. Malheureusement, la position de conduite dans le coupé Nissan ne s’adapte pas totalement à la morphologie ni aux préférences du conducteur, la faute au volant non réglable en profondeur. Un détail étonnamment laissé de côté par le constructeur nippon qui heureusement a fait un effort sur les sièges, ajustables électriquement aussi bien en hauteur qu’en longueur et en inclinaison de dossier. En ce qui concerne le siège conducteur, sa hauteur est réglable via deux molettes, afin d’avoir en plus un réglage d’inclinaison d’assise. Un réglage lombaire faire son apparition sur ce 370Z. Malgré un prix d’appel bas, l’équipement de base du coupé Nissan 370Z est des plus complets avec climatisation automatique, sièges électriques chauffants cuir/Alcantara, bi-xénon à l’avant, feux arrières à leds, un système audio Bose 8 haut-parleurs incluant un chargeur 6 CD MP3, une prise auxiliaire, des commandes au volant et une connexion Bluetooth pour un téléphone, … Il reste en options la boite automatique 7 vitesses, les jantes 19 pouces Rays, le système de navigation GPS DVD Birdview, un cuir Racing orangé ou bien la peinture métallisée incluant « le Scratch Shield Paint » qui est une inédite peinture auto-réparante qualifiée d'anti-rayures.

MOTEUR

Contrairement à ses concurrents qui proposent une gamme de moteurs échelonnée, le Nissan 370Z n'offre pas le choix en matière de motorisation. L’offre est unique et lui confère son nom. Mais alors quelle offre ! Nouveau venu dans la gamme, le VQ37VHR est comme son nom l’indique d’une cylindrée de 3.7l. La nouvelle Nissan va donc à l'encontre des vents dominants à l'heure du downsizing. Apparu il y a peu chez Infiniti, ce 3.7L est une évolution de la dernière version du 3.5L monté dans le 350Z 313 ch dont la course a été allongée et avec lequel il ne partage plus que 65% de pièces. Tout en aluminium et à double arbre à cames en tête, il dispose d’une nouvelle pompe à huile et de canaux de circulation du liquide de refroidissement améliorés. En 2008, ce moteur a été classé parmi les 10 meilleurs moteurs de la production mondiale. Technologie et modernité symbolisent ce nouveau bloc avec plusieurs détails intéressants : jupes de pistons asymétriques, bougies hautes performances à électrode iridium, distribution entièrement variable grâce à la gestion électronique de l’ouverture des soupapes, chose particulièrement rare sur un six cylindres puisque seul BMW le proposait jusque là. La puissance grimpe à 331 ch avec un couple élevé de 366 Nm, disponibles tardivement par rapport à bon nombre de productions récentes. On est loin d’un comportement typé diesel puisqu’il est nécessaire d’être aux environs des 4500 tr/min pour sentir la puissance arriver grâce à la nouvelle distribution variable VVEL. A noter que Nissan et Renault insistent sur le non passage à l’injection directe sur leurs moteurs essence respectifs. Ce que l’on regrettera le plus, c’est que Nissan ait muselé l’échappement de ce formidable moteur. Contrairement au 350Z qui nous régalait de son feulement grave et rauque, l’échappement du 370Z été travaillé pour être plus politiquement correct et conforme aux dernières normes anti-bruit, toujours plus castratrices. Quel dommage lorsqu'il s'agit de mécaniques chantant aussi juste ! L'autre bémol concerne la consommation qui, malgré les efforts faits aussi bien au niveau du moteur qu’au niveau du poids qui régresse de 36 kilos, reste élevée et ne baisse en pratique que d’un litre /100 km par rapport au 350z. La principale amélioration se fait donc au niveau des rejets de CO2 quir estent juste sous la barre des 250 g/km, taxant le 370Z dans la classe de malus écologique de 1600€. Face au chronomètre, avec un rapport poids/puissance qui tombe sous la barre des 5kg/ch cela donne, outre une vitesse maximale bridée à 250 km/h, un temps canon de 5,3s pour abattre le 0 à 100 km/h (5.6s avec la boite automatique).

SYNCHRO REV CONTROL ET DOWNSHIFT REV MATCHING

Derrière ces noms barbares se cache en fait un système faisant automatiquement le double débrayage ou talon-pointe lors des changements de rapports. Il s’active et se désactive par simple pression du bouton qui génère un rétrogradage et est disponible à la fois sur la boîte automatique à 7 rapports héritée du G37 et la manuelle 6 vitesses (dérivée du 350z mais améliorée avec notamment des rapports raccourcis). Procédé unique au monde exclusif au 370Z, ce système ajuste le régime moteur à chaque passage de vitesse et soulage la mécanique. Terriblement bluffant ! Chose étonnante, la « boitoto » avec son rapport supplémentaire consomme moins que la mécanique ! Le gain est de l’ordre de 11%. Elle dispose également d’un mode manuel. Au premier abord elle semble davantage correspondre à une conduite dite « pépère », idéale pour les USA, mais au fil des kilomètres se révèle intéressante et appréciable même en conduite soutenue. D’autant plus qu’elle est fournie avec des palettes au volant en magnésium afin de monter et descendre les vitesses en mode manuel ; on a vite fait de se prendre pour un pilote de F1. Malheureusement, ces palettes ne sont pas solidaires du volant. Ceci est en partie grandement compensé par la grande taille de ces palettes, ce qui fait que quelque soit la position du volant, on peut les « attraper ». Même en mode automatique, une simple action sur la palette de gauche vous permet de passer en mode manuel et de descendre un ou deux rapports. Environ 30 secondes plus tard, la boite repassera seule en mode automatique. Comme souvent avec ce genre de boîte, le mieux est de l’essayer pour s’en faire sa propre opinion car les goûts divergent toujours concernant la dose d'automatisme à laquelle une voiture sportive doit se limiter.

CHASSIS

Le caractère joueur de la Nissan 370Z surprend au début et demande une réelle concentration et un certain savoir-faire ou plus simplement, au cas ou vous n'auriez aucun des deux… de l’humilité ! Doté d’une agilité incroyable, ce lourd coupé à l'empattement raccourci peut se révéler piégeur si l’on se prend au jeu, mieux vaut ne pas trop se laisser griser. Sur chaussée mouillée, son tempérament de feu est décuplé, gare aux actes optimistes qui ne pardonneront pas. La maniabilité et la précision sont impressionnantes, le travail fait par les ingénieurs japonais est remarquable. Le poids est en légère baisse mais reste tout de même trop élevé ; la répartition des masses demeure inchangée (53/47), le centre de gravité est rabaissé et la rigidité est augmentée de 30% Des aides électroniques sont disponibles pour contrecarrer la fougue de ce joujou tels que l’ESP totalement déconnectable (initiative à signaler !), l’ABS, le différentiel à glissement limité, l’autobloquant à viscocoupleur, le Break Assist ou encore l’ESB chargé de répartir le freinage. On se félicitera du freinage très puissant et endurant grâce à ses étriers quatre pistons avec disques de 355 mm à l’avant (324 mm sur le 350Z) et ses étriers double pistons avec disques 350 mm à l’arrière (322mm sur le 350Z). L’auto est ainsi taillée pour le circuit. La monte pneumatique du 370Z déjà généreuse de série (225/50 R18 à l’avant, 245/45 R18 à l’arrière) peut-être, en option, portée à 245/40 R19 à l’avant et 275/35 R19 avec d'excellents Bridgestone RE050A montés sur de magnifiques jantes Rays. filtrant pas parfaitement les imperfections de la route. Pour finir, au rayon de la sécurité passive, le capot est un capot actif, c'est-à-dire qu’un ensemble pyrotechnique le fait se soulever en cas de collision.

370z nurburgring editionNISSAN 370Z NURBURGRING EDITION
Réservée à l’Europe, cette édition limitée à 80 exemplaires se monnaie au prix de 50.400 €. En échange, elle donne droit à des jantes Oz Racing de 19 pouces montées sur des pneumatiques de 255 à l’avant et de 285 à l’arrière ainsi qu’une ligne d’échappement signée Cobra. Cette version est uniquement disponible en coloris jaune avec bande latérale "370Z". Chaque exemplaire est numéroté et l’acquéreur recevra une carte d’accès au Nürburgring comportant dix tours.

:: CONCLUSION
Nissan applique la même méthode que pour la GTR. Efficacité, performances, plaisir le tout pour un prix « contenu » par rapport à ce qui se fait ailleurs. Ce qui impressionne le plus est le résultat par rapport au 350z. Reste à voir si cette démarche sera couronnée de succès.

L’Automobile Sportive remercie Ch@rly, Jamesh, Bruno et ZXBiker pour leur contribution à cet article.

CE QU'EN PENSENT NOS CONFRERES :
"Le 370Z est plus sexy, plus vivant et plus rigoureux que son prédécesseur. S'il n'atteint pas encore le niveau de sportivité d'un Cayman S, force est d'admettre qu'il s'en rapproche, tout en restant 22000 euros moins cher. A ce tarif, avouons-le, il serait presque indécent de demander une bonne commande de boîte et des accélérations plus musclées."
MOTORSPORT MAGAZINE N° 28 - Nicolas GOURDOL - ESSAI NISSAN 370Z COUPE.

"Alors non, la Cayman S n'est pas vraiment menacée. Mais Nissan risque bien de surprendre sa concurrence avec cette fraîche 370. Pimpante, mieux finie, très amusante (mais à ne pas metrte entre toutes les mains), elle séduit sans peine."
SPORT AUTO - Hors-Série 2009 - ESSAI NISSAN 370Z COUPE.

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