| © L'AUTOMOBILE SPORTIVE (25/02/2008) 
 Z(E) 
              BOSSE ! Certaines autos sont comme ça, indémodables 
		      ou presque ! Pourtant, malgré le charme toujours intact de son coupé 
		      350 Z, Nissan s'est remis à l'ouvrage pour lui donner un coeur revu plus 
		      puissant et, sur le papier, plus performant avec désormais 313 ch. Pour 
		      le reconnaître, c'est assez simple, le Z a pris une bosse sur le capot. 
		      Si le résultat reste mesuré en améliorations, le prix est 
		      toujours canon, la ligne envoûtante, le comportement sportif et ce V6 qui 
		      chante, chante... Texte : Gabriel LESSARDPhotos : D.R.
 L'histoire sans fin ? Pas tant que ça, puisque le coupé 350 Z n'est commercialisé chez 
              nous que depuis 2004, sa carrière est donc encore récente malgré 
              ses quatre bougies. Pourtant, c'est déjà une vraie saga que Nissan 
              nous a proposé sur cette GT avec un coupé, puis un roadster, 
              une série spéciale Z 35th anniversary puis une évolution moteur à 300 ch. Dernièrement, présenté 
              au salon de Genève en mars 2007, le coupé 350 Z reçoit une 
              nouvelle mécanique dont Nissan se félicite du travail accompli. 
              Alors ? Nouveauté réelle ou simple évolution de la saga.... DESIGNExtérieurement, 
              impossible ou presque pour le néophyte de deviner qu'il s'agit de la dernière 
              évolution du coupé 350 Z et ses 313 ch. Seul 
              signe distinctif dicté avant tout par sa principale évolution : 
              sa bosse sur le capot qui lui confère un peu plus d'agressivité. 
              Encore que le coupé japonais n'en n'avait pas réellement besoin 
              tant sa ligne reste toujours aussi désirable et sportive. Depuis 2004, 
              tous les "Z" vendus sont donc très 
              similaires à quelques détails près... HABITACLEL'habitacle 
              évolue peu également. On note que le compte-tours est nouveau dans 
              sa graduation qui va désormais jusqu'à 9 000 tr/mn et un zone rouge 
              qui démarre ) 7 500 tr/mn contre 7 000 tr/mn sur la version 300 ch. La 
              position de conduite reste toujours aussi typée GT pour le plus grand plaisir 
              de tous. Si la finition reste toujours un peu trop plastique, à moins de 
              37 000 euros, le coupé 350Z est bien seul au monde en Europe à prestations 
              identiques. Du coup, on lui pardonnera volontiers ses plastiques plus adaptés 
              aux conducteurs de l'oncle Sam.. MOTEUR L'ancien 
              V6 de 300 ch à la dénomination VQ35 DE devient donc VQ35 HR (High 
              Revolution). Pourquoi une telle évolution peut-on se demander pour le Nissan 
              350 Z ? Tout simplement il partage sa mécanique avec la Nissan Skyline 
              et comme cette dernière a profité de ce "HR", pas question 
              pour le coupé sport de Nissan d'y couper. Tant mieux ? Oui et non. Techniquement 
              c'est intéressant puisqu'un travail 
              considérable a en effet été opéré sur ce bloc 
              qui se démarque avant tout par un refrain désormais bien connu et 
              toujours apprécié des mélomanes aux tympans avertis. Le bloc 
              moteur a été renforcé pour réduire les vibrations 
              tandis que paliers et vilebrequins sont plus grands et solides. Le bloc moteur 
              est ainsi réhaussé de 8,4 mm et son taux de compression passe à 
              10,6. Toute la partie admission et échappement a été revue 
              avec notamment de nouveaux collecteurs d'échappement 3 en 1 à tubulures 
              de section égales (Cf. photo). L'équipage mobile du haut moteur 
              est donc nouveau avec des nouveaux pistons avec jupes assymétriques, un 
              nouveau système de calage variable de l'admission et de l'échappement 
              (eCVTVS) dont la technologie fait appel à l'électromagnetisme. Le 
              refroidissement est amélioré, les bougies à l'iridium sont 
              nouvelles et des nouvelles boîtes à air au nombre de deux sont désormais 
              chargées d'apporter de l'air frais dans le mélange. Une nouvelle 
              barre anti-rapprochement est de la partie, plus proéminente, imposant ainsi 
              le bossage du capot. Ce V6 offre donc 13 ch de plus à un régime 
              moteur supérieur, tandis que le couple progresse lui aussi mais à 
              un régime plus élevé. Les performances restent donc très 
              similaires avec 6"2 au 0 à 100 km, et 25"7 au km DA. La vitesse 
              maxi est limitée à 250 km/h. La boîte ne change pas conservant 
              ses 6 rapports et sa commande et l'embrayage demeurent durs à manipuler 
              rendant vite fatiguant les trajets urbains quotidiens. Le coupé 350 Z assure 
              une conduite ferme et virile qui est des plus plaisantes mais en toute circonstance... CHASSIS              Rien change pour les dessous et heureusement tant le coupé japonais est 
              plaisant à piloter... pardon à conduire ! Sa direction reste directe 
              et précise avec un bon feeling, l'amortissement reste certes ferme mais 
              permet de conserver un roulis maîtrisé malgré les près 
              de 1,6 tonnes sur la bascule (!). Le moteur positionné sur le train avant 
              et la boîte derrière assurent une répartition des masses idéales 
              pour une GT à moteur avant et rappelle la disposition de GT qui ont marqué 
              par leur efficacité à Zuffenhausen : Porsche 928, 924, 944, 968. 
              Les quatre freins à disques ventilés pincés par des étriers 
              fixes Brembo sont très suffisant sur route ouverte et un peu juste sur 
              circuit avec une conduite vraiment musclée. Cerise sur le gâteau, 
              un autobloquant à vicocoupleur est monté de série le tout 
              avec une électronique "de cerbère" déconnectable. 
              Le rêve ou presque car on fait ce qu'on veut du "Z" à condition 
              d'avoir quelques notions de pilotage, le tout ponctué par les gargarisme 
              du V6... Divin ! Et à moins de 37 000 euros, le Z est tout seul (Cf. tableau 
              ci-dessous). :: CONCLUSIONAutant l'avouer tout 
              de suite, les évolutions mécaniques apportent certes un petit plus, 
              mais c'est ténu et il faudra solliciter ce V6 sonore à souhait dans 
              ses retranchements pour mesurer et apprécier le travail des ingénieurs 
              japonais. Ligne et châssis inchangés, habitacle qui évolue 
              par de très discrètes touches, mais on en demandait pas plus, surtout 
              à ce prix canon ! C'est bien simple, la concurrence à est à 
            6 000 euros de plus minimum. Pas de doute, cette Nissan, c'est Z(e) Boss(e)...
 CE QU'ILS EN ONT PENSE 
              :"Nous restons sur notre faim. Même si les méticuleuses 
              évolutions moteur et la poignée de chevaux supplémentaires 
              apportées au 350 Z sont à saluer, elles ne donnent finalement pas 
              grand-chose de nouveau à ce coupé toujours très actuel au 
              chapitre dynamique et diablement séduisant étant donné son 
              prix "cadeau". Cela devrait rassurer les actuels propriétaires 
              des modèles précédents, qui n'ont de fait pas pris une ride. 
              Mais là pour le coup, on se dit que le Z fait un peu trop de zèle..."
 ECHAPPEMENT - septembre 2007 - Nissan 350 Z 313 ch - David Lamboley.
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