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COLLECTOR (23-02-2009)

FERRARI
DINO
206 GT
(1967 - 1969)

110.000 € (estimation 2009)
14 CV
FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES FERRARI DINO 206 GT
MOTEUR
Type: 6 cylindres en V à 65°, 12 soupapes
Position: transversal central AV
Alimentation: 3 carburateurs double corps Weber 40 DCN 14
Cylindrée en cm3: 1987
Alésage x course : 86 x 57
Puissance ch DIN à tr/mn: 180 à 8000
Puissance au litre en ch DIN : 90,6
Couple maxi en Nm à tr/mn: 186 à 6500
Couple au litre en Nm : 93,6
TRANSMISSION
AR
Boîte de vitesses (rapports): mécanique 5 rapports
POIDS
Données constructeur en kg: 1080
Rapport poids/puissance en kg/ch DIN : 6
ROUES
Freins : 4 disques ventilés Girling
Pneus AV et AR : 185/70 VR 14
PERFORMANCES
Vitesse maxi en km/h: 235
400 m DA : 16"5
1 000 m DA : 28"2
0 à 100 km/h : 7"5
0 à 200 km/h : NC
Consommation moyenne : 20 L/100 Km


Une magnifique Dino 206 GT, dans sa couleur officielle jaune Dino.


En 1966 à Turin, le prototype est rebaptisé Dino Berlinetta GT et se montre dans une forme très proche de la voiture définitive.


Habitacle garni de cuir et de peau retournée.


Le fantastique V6 Dino, dans sa configuration 2 litres et 180 ch à 8000 tr/mn.


Performante et bien suspendue, la Ferrari Dino offre tout ce qu'on attend d'une voiture de sport pour bien moins cher qu'une Ferrari de l'époque...


La première berlinette Ferrari, c'est elle !

BIEN :-)
Ligne indémodable
Concept berlinette
Un V6 de Maranello !
Performances correctes
Comportement équilibré
Carrosserie alu qui ne rouille pas

PAS BIEN :-(
Très rare !
Cote qui a explosé ces dernières années
Moteur pointu
Entretien onéreux
Pas toujours en bon état
Présentation intérieure
Certaines pièces plus disponibles


dino 206 gt

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (23/02/2009)

AU NOM DU FILS

Voiture à part dans la chronologie Ferrari, les coupés Dino 206 GT et 246 GT jouissent d'une forte cote auprès des passionnés malgré leur statut initial de "Ferrari populaire". En effet, créée spécifiquement pour le petit moteur V6 imaginé par le fils d'Enzo, la marque Dino se veut plus accessible que Ferrari. Bien que conçue à 100% chez Ferrari, la Dino 206 GT ne porte aucun écusson du cheval cabré. C'est la première Ferrari de route à ne pas être équipée d'un moteur V12 et la première berlinette à moteur central de la marque. Sa position de Ferrari du pauvre n'entâchera toutefois pas la renommée de ce modèle dont la cote d'amour est aujourd'hui au plus haut...

Texte : Sébastien DUPUIS
Photos : D.R.

Le nom Dino honore le fils unique d'Enzo, Alfredo "Dino" Ferrari, créateur du premier (et dernier) moteur V6 de la marque avec l'ingénieur Vittorio Jano. L'idée remonte aux années 50, lorsque Dino influence son père pour concevoir des voitures de course à moteur V6 et V8. Le fils d'Enzo, Alfredo, souffre d'une dystrophie musculaire mais participe de loin à la conception du futur moteur 6 cylindres en V ouvert à 65° avec Vittorio Jano. Malheureusement, Dino ne verra jamais ce moteur tourner et meurt le 30 juin 1956 à l'âge de 24 ans. Enzo Ferrari portera à jamais en lui le drame de cette disparition. Dino ne verra donc pas non plus les voitures qui porteront son nom : la Dino 206 GT, mais aussi la Fiat Dino et la Lancia Stratos. En 1957, Maurice Trintignant remportera sa première course à Reims au volant de la monoplace Ferrari Tipo 156 dotée du V6 Dino. Les évolutions compétition du moteur vont s'enchainer de 1957 à 1960, en Formule 1 et en Formule Sport. Un nouveau V6 ouvert à 120° conçu par Carlo Chiti sera même monté à bord de la victorieuse 156 F1.

LA GENESE
La marque commerciale "Dino" est créée en 1964, d'une part pour rendre hommage au fils disparu, d'autre part pour légitimer un modèle d'entrée de gamme abordable pour Ferrari, sans nuire au nom et à la réputation des Ferrari. Le projet Mille lancé dans ce but donnera naissance à l'ASA 1000 GT. Par ailleurs, Enzo fermement obstiné à n'utiliser que des V12 se refuse à mettre un V6 dans une voiture badgée Ferrari. Pourtant, il ne peut aller contre l'idée de se maintenir en bonne position sur le marché croissant des voitures de sport abordables, dont Porsche est en train de s'emparer avec sa 911 2.0L. Bien plus coûteuses, les Ferrari V12 se maintiennent hors de portée grâce à leur puissance supérieure, mais la rivalité sur piste des Porsche met à mal la fierté d'Enzo Ferrari. D'autre part, les petits volumes de vente des modèles V12 restent risqués pour garantir la survie de l'entreprise qui a de peu échappé au rachat par Ford. En 1966 Ferrari espère courir dans la catégorie 1600 cm3 de Formule 2 avec le V6 Dino. Toutefois, l'entreprise ne peut satisfaire à l'homologation qui impose une production de 500 véhicules utilisant la même base mécanique. Enzo Ferrari propose alors à Fiat de co-produire une voiture de sport avec ce moteur. Les responsables de Fiat voyant là un bon moyen de sortir le véhicule d'image qui manque à leur gamme donnent rapidement leur accord. Le projet aboutit en 1966 à la Fiat Dino, propulsion à moteur avant déclinée en coupé et en spider. A la même période, le sport automobile voit l'émergence des voitures à moteur central permettant une meilleure répartition des masses et une carrosserie plus aérodynamique. Lamborghini est le premier à introduire cette implantation sur une voiture de sport de série avec la fabuleuse Miura présentée au salon de Turin 1965, suivi par DeTomaso et sa Mangusta un an plus tard. Enzo Ferrari n'est donc pas en retard mais reste convaincu qu'une voiture à moteur central ne serait pas assez sûre pour ses clients. C'est alors que Sergio Pininfarina, fils de Pinin, prend l'initiative de dessiner une voiture à moteur central pour le salon de Paris 1965. La voiture est badgée de la marque Dino. Son nom est Dino Berlinetta Speciale. Son V6 1600 cm3 quatre arbres à cames en tête carter sec et double allumage, directement issu des Ferrari de compétition, développe 205 ch 8800 tr/mn. Il est installé en position centrale et longitudinale arrière. La ligne ressemble déjà vaguement à la Dino 206 mais sa face avant présente 4 phares alignés sur le bas de la face avant sous une bulle de verre. En 1966 à Turin, le prototype est justement remanié dans sa partie avant (on ne garde que 2 phares intégrés dans les ailes) et rebaptisé Dino Berlinetta GT. La Dino se montre dans une forme très proche de la voiture définitive qui sera exposée à Turin en 1967. Elle reprend le V6 2 litres de la Fiat Dino dévoilé en même temps. Sa couleur jaune " Giallo Dino " deviendra la teinte officielle de la marque Dino. La réaction du public est si enthousiaste que Ferrari lance la production de la Dino 206 GT en 1968, pensant que la faible puissance du V6 n'interfèrera pas sur sa clientèle habituelle.

LA DINO 206 GT
Propulsée par un V6 en alliage de Silumin développant 180 ch, installé en position transversale centrale arrière et accouplé à une transmission synchronisée à 5 rapports, la Dino 206 GT offre déjà des performances de bon niveau. Son nom se compose comme suit : les chiffres 20 pour la cylindrée de 2 litres, le chiffre 6 pour le nombre de cylindres et GT pour Grand Tourisme. Le moteur de 2 litres de cylindrée revu par le motoriste Aurelio Lampredi chez Ferrari est réalisé et assemblé chez Fiat, comme prévu par le partenariat initial. Sa carrosserie en aluminium dessinnée par le styliste Aldo Brovarone chez Pinifarina est quant à elle réalisée chez Scaglietti et fixée sur un châssis de type tubulaire, cher à Enzo Ferrari. Séduisante par sa ligne, la Dino 206 GT présente un profile très aérodynamique. La seule différence par rapport au prototype Dino 206 GT exposé à Turin en 1967 est l'abandon des bulles de phares. La Dino est relativement légère, l'usine Ferrari (toujours très optismite) revendique 900 kg à vide sur la bascule. En réalité, la voiture dépasse légèrement la tonne mais conserve un rapport poids/puissance intéressant. Proposé comme un modèle à bas prix (pour une Ferrari s'entend...), la Dino est affichée à moins de 15.000 $ (environ 100.000 FF de l'époque). La contrepartie, visible par endroits, c'est l'utilisation dans le cockpit de la Dino de nombreux composants Fiat. Heureusement, le cuir Connoly est là pour faire oublier le reste, ainsi qu'une excellente position de conduite, basse et allongée. La marque Dino rendant hommage au fils de Ferrari s'attache les faveurs du public qui y trouve également son compte sur route avec cette première berlinette Ferrari à moteur central. La suspension est indépendante aux quatre roues, à ressorts et amortisseurs téléscopiques Koni et barres anti-roulis avant et arrière. Derrière les jantes 14" Cromodora à écrou central, on découvre quatre freins à disques ventilés. La petite Ferrari Dino n'est donc pas une sportive au rabais dans sa conception. Pourtant, la commercialisation de la Dino 206 GT sera très brève. Dès le lancement, la presse et les clients font pression pour un moteur plus puissant et plus coupleux, celui-ci ayant perdu une grosse vingtaine de chevaux entre le concept car et la voiture de série et se montrant trop pointu à l'usage. La production de la 206 GT s'achève donc avant l'été 1969, soit un an seulement après son lancement, avec un total de 150 exemplaires construits (châssis 0102 à 0400). Les motoristes de Maranello se sont en effet remis rapidement à l'ouvrage et Ferrari présente en mars 1969 au salon de Genève la remplaçante de la 206 GT : la Dino 246 GT.

PRODUCTION FERRARI DINO 206 GT : 150 exemplaires + 2 prototypes

:: CONCLUSION
Elle ne porte pas le blason Ferrari, mais la Dino 206 GT en possède pourtant tous les gènes avec sa conception directement issue de la compétition. Une ligne d'anthologie signée Pininfarina, un V6 qui sonne juste et offre déjà de bonnes performances et un châssis équilibré achèveront de convaincre les plus réticents. Seul le prix et le budget d'utilisation n'ont plus rien en rapport avec cette Ferrari "populaire", malheureusement rarissime...

L'Automobile Sportive remercie la société RM Auctions pour la mise à disposition de certaines photos de ce dossier : www.rmauctions.com

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Avis des propriétaires

le cable d'embrayage est une merveille de technologie, fil d'acier platcomportant deux gorges dans lesquelles il y a une multitude de billes minuscules, ce systeme rend l'application sur la pédale d'embrayage plus aisé. Il est recommandé de le lubrifier , en le débranchant du levier d'embrayage, il y a un clip! le maintenant, en l'air afin que le lubrifiant (j'utilisait "Mystery Oil", une huile rougeatre très légère) j''en ai remplacé sur des DINO 206 restées latentes, le cable presque completeùment grippé **un bon conseil peu couteux qui évite des désagréments

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