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ESSAI (19-05-2003)
FORD
STREETKA
18.900 Euros (15/05/2003)
7 CV FISCAUX

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES FORD STRETKA
Moteur : 4 cylindres en ligne, 8 soupapes
Cylindrée : 1599 cm3
Puissance maxi: 95ch à 5500 tr/mn
Couple: 135 Nm à 4250 tr/mn
Transmission: BVM à 5 rapports
Pneumatiques: 195/45 R 16
Poids : 1064 Kg
PERFORMANCES
Vitesse maxi: 173 km/h
0 à 100 Km/h: 12"1
CONSOMMATION
(norme 93/116/EC) ville/route/mixte: 10.6/6.4/7.9 l/100km


L'habitacle issu de la Ka accuse l'ancienneté de sa conception. Design New-Edge dépassé, ergonomie moyenne et plastiques très bas de gamme s'avèrent décevants. L'équipement généreux (cuir et clim) fourni en série tente cependant de faire passer la pilulle...


Le châssis agile et efficace de la Streetka invite à la conduite sportive... chose à laquelle le petit 1.6L a tôt fait de vous faire renoncer.


La capote de la Streetka est manuelle mais dispose d'un logement de rangement spécifique qui n'entâme pas la capacité du coffre. Un bon point face à la 206 CC !


Belle et agile la Streetka ne manque à notre avis que d'un moteur plus puissant pour procurer un plaisir de conduite vraiment important.

BIEN :-)
Ligne très séduisante
Tenue de route
Rapport prix/équipement
PAS BIEN :-(
Finition médiocre
Capote très mince et manuelle
Moteur pas sportif


© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (19/05/2003)

SEX-APPEAL !

Nous l'avions découvert comme Concept Car en 2000 à Turin, cet irrésistible petit roadster dessiné par Ghia sur base de Ka avait alors fortement séduit le public du salon. Ford a entendu ses (futurs) clients potentiels et donc décidé de fabriquer la Streetka en réponse aux Peugeot 206 CC et Smart Roadster. Et pour célébrer ses 100 ans avec éclat à Paris en 2002, Ford a offert une star comme marraine à son charmant roadster, en la personne non moins charmante de Killie Minogue. Histoire de nous en mettre plein les yeux...

Texte : Sébastien DUPUIS
Photos : D.R.

PRESENTATION

3 ans seulement après l'étude Ghia d'un roadster 2 places réalisée sur la base de la Ka, Ford lance donc un cabriolet très fidèle au séduisant concept-car présenté à Turin et apte à faire chavirer les cœurs, tout comme sa marraine. Séduisant toujours l'oeil du passant, ses formes (celles de la Streetka bien sûr...) mêlant arrêtes vives et courbes très féminines ont été légèrement revues par Chris Bird et par Pininfarina qui en assure également l’assemblage. Modernisées et dynamisées par de nouvelles optiques, un arrière spécifique et un pare-brise plus incliné on n'oublie pourtant pas les formes générales "new edge design" de la Ka qui n'ont malheureusement jamais vraiment séduit le public en 1996. La robe de la Streetka possède pourtant un charme indéniable. Posées aux quatre coins, ses jantes alliage de 16" pouces chaussées de pneus tailles basses et son assiette abaissée de 30 mm comme ses deux arceaux en aluminium à la manière d'une Audi TT lui donnent une belle allure sportive. Force est de constater que c'est sans la capote que la Ford StreetKa se laisse le mieux apprécier. Hum ! ... Elle possède en effet une sérieuse dose de sex-appeal ! Malgré le succès écrasant de la Peugeot 206 CC, Ford a fait l’impasse sur le toit rigide escamotable électriquement pour des raisons d’esthétique, de temps de conception et surtout de... coût. Heureusement, cette capote se plie ou se déplie en moins de 30 secondes à l’arrêt... mais manuellement.

HABITACLE

Passons à l'intérieur. Sur ce point, avouons que c'est la douche froide. L'habitacle de la Streetka demeure quasi identique à celui de sa sœur berline, la principale différence étant l'abandon des places arrière. Le volant décoré d'alu étant fixe (et désagréable au toucher), l’assise du siège ajustable en hauteur permet, seule, d'obtenir une position de conduite somme toute convenable. La planche de bord n’a guère évolué et c’est dommage, car les plastiques très bas de gamme tranchent brutalement avec les jolis sièges chauffants en cuir, montés de série, qui manquent juste un peu de maintien latéral. Comme à l'habitude Ford se démarque par un équipement de série bien appréciable comprenant le cuir, la climatisation (manuelle), un système audio très convaincant avec lecteur CD et 4 HP de bonne qualité, les rétros électriques et dégivrants, 4 airbags, ABS, etc.

MOTEUR

Il est temps de mettre le contact et d'aller profiter de ce roadster cheveux au vent ! Aussitôt tourné la clé, on se réjouit les tympans de la sonorité sourde et sportive de l’échappement qui laisse imaginer une mécanique pétillante et d'une cylindrée plus importante que celle affichée. Pourtant, sous le capot ne se trouve qu'un modeste 4 cylindres 1.6 litre, certes nouveau mais étonnamment toujours à 8 soupapes ! Sa puissance maxi de 95 ch obtenue à 5500 tr/mn pour un couple maxi de 135 Nm à 4250 tr/mn n'ont donc rien d'exceptionnels dans la catégorie, bien au contraire. Dérivé de l’antédiluvien bloc fonte 1.3 Duratec de la Ka, le nouveau 1.6L se révèle souple et très disponible à bas régime sur les premiers kilomètres parcourus à allure modérée. Une fois à température, ce n'est qu'une supposition car aucun mano ne permet de le vérifier, nous décidons de pousser un peu la Streetka dans ses retranchements afin de mesurer son potentiel sportif. Le moteur avoue instantanément son manque de coopération à tout type de conduite brutale... en effet, il n’offre ni la fougue ni les performances du plus moderne 1.6 16v de 110 ch de la 206 CC. Passé les 5000 tr/mn les montées en régime sont laborieuses malgré une boîte pourtant bien étagée et assez courte. Cette transmission mécanique à 5 vitesses dont la fine tige de levier en acier semble issue d'une vieille camionnette utilitaire, est remarquable de précision et ses débattements courts s'apprécient sans fermeté excessive des commandes. Les chronos revendiqués par Ford (0 à 100 Km/H en 12s1 et Vmax de 173 Km/H) sont là pour confirmer un manque de puissance évident eu égard au poids conséquent de la bestiole (1064 Kg à vide). Enfin, au chapitre des consommations, la Streetka ne se démarque pas par une sobriété particulière avec 8L/100 Km en moyenne normalisée.

SUR LA ROUTE

Si le moteur préfère les balades cheveux au vent, c'est une chose d'autant plus paradoxale et frustrante que les qualités dynamiques du châssis de la Streetka sont au diapason des dernières réalisations de la marque et se prêtent bien à une conduite dynamique. Par rapport à la Ka, le châssis a donc été modifié, renforcé, la direction est plus vive et précise (2,6 tours de butée à butée), les suspensions ont été adaptées et les freins à disques redimensionnés. La fermeté du châssis, à la rigidité renforcée et aux voies élargies, profite de son train arrière spécifique pour limiter la prise de roulis et améliorer l'efficacité sans pour autant nuire au confort. Hormis sur les grosses imperfections et malgré les pneus taille basse, l’amortissement ne martyrise pas les passagers et le train avant digère sans mal les 95 ch. Quant à la capote, ce n'est pas un modèle de qualité. Elle limite la visibilité arrière et génère des bruits aérodynamiques trop vite envahissants qui incitent à la plier dès que possible. Mais dans ce cas et en l'absence de filet coupe-vent, les remous d'air sont vraiment importants et tout aussi gênants à bonne allure. Mais qu’importe, le plaisir de conduire est bien là et ce joli roadster conviendra parfaitement aux acheteurs recherchant une voiture ludique et agréable à défaut d'être réellement sportive. Et puis, point positif que sauront apprécier à sa juste valeur les possesseurs de 206 CC, le coffre offre une plus grande contenance que la berline Ka et son volume de chargement demeure de taille fixe. En clair, c'est une automobile idéale pour les balades en amoureux !

:: CONCLUSION
1400 exemplaires de la Streetka seront disponibles pour la France en 2003. Une quantité limitée qui devrait permettre à Ford d'écouler sans mal la production, tout en maintenant un tarif de vente assez élevé. En effet, la StreetKa s’affiche tout de même à 18900 euros, soit 50 euros de plus que la Smart Roadster et 1700 euros de plus que la 206 CC 1.6 16v, toutes les deux étant, il est vrai, moins bien équipées de série et ne possédant peut-être pas autant de "sex-appeal" que la Ford Streetka. Pour les amateurs de sensations, elles constitueront en revanche un meilleur choix, principalement en termes de performances. Mais est-ce là la principale vocation d'un cabriolet ?

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Avis des propriétaires

une catastrophe prend l'eau de manière incompréhensible dès qu'il pleut l'arrière des sièges forme cuvette pour poisson rouge tout les tapis sont trempés en sentent vite mauvais. L'eau passe par le haut de la vitre, et goutte dans l'habitacle Les systèmes de fermeture des portes ne cessent de se bloquer et de casser. les revêtements du coffre ne tiennent pas dans leur emplacement contre la carrosserie. Habitacle mal isolé bruyant. La fenêtre arrière de la capote en plastique transparent est vite devenu opaque très gênant pour la visibilité Trop basse peut accrocher au dos d'âne qu'il faut passer au pas et peut s'encastrer à l'avant sur les murets trottoirs et malgré toute cela on continue à l'aimer

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