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BMW SERIE-1 M135i (F21) (2012 - )

bmw m135i f20
© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (09/03/2015)

DU CŒUR A L’OUVRAGE

Uniquement disponible sur les coupé et cabriolet de la précédente génération, le six cylindres turbo s'est fait une place sous le capot des BMW Série 1 F20 toutes carrosseries confondues. A cette occasion, BMW a lancé sa nouvelle gamme M Performance, à mi-chemin entre la M et la gamme classique puissante. Suffisant pour faire patienter la clientèle jusqu'à l'arrivée de la M2 ?

Texte : Maxime JOLY
Photos : Étienne ROVILLÉ

Dans la gamme premium, Audi est longtemps resté le seul à proposer deux gammes sportives, S et RS. Chez les généralistes, Ford applique pareil procédé depuis un moment. Il y a trois ans, BMW s’est faufilé dans la brèche, récemment suivi de Mercedes qui a lancé une gamme AMG Sport, sans oublier les Jaguar S et R-S... L’appellation « M quelque chose » n’est pas inédite chez BMW. La M535i e12 en fut l’initiatrice en 1981 - reprise sur la e28 - mais c’est la M635 CSi qui marqua les esprits en s’armant du moteur de la M1. La sortie l’année suivante de la première M5 (e28) mit un terme à cette nomenclature quelque peu tarabiscotée. L’histoire retiendra que c’est une au travers de la série 5 que BMW fit revivre cette gamme, à la différence près que, comme son l’indique, la M550d tourne au mazout…

BMW présenta au Salon International de Genève 2012 une étude BMW M Performance équipée d'un six-cylindres essence, aux caractéristiques dynamiques cohérentes avec le développement futur de la nouvelle BMW Série 1. En juillet, la gamme s'enrichissait de la nouvelle BMW Série 1 trois portes (code F21) valorisant le naturel sportif de la compacte bavaroise. Grâce au design du pack M et à des solutions séduisantes dans la gamme des moteurs, la BMW Série 1 reste un choix à part dans son segment et plus encore avec sa version de pointe : la M135i.

PRESENTATION

bmw m135i f20logo m135i bmw

Alors que la Série 1 berline type e87 n’eut pas droit à une version plus puissante que la 130i, BMW a consenti à revoir sa copie sur la dernière génération. Il faut dire qu’avec la disparition des 6 cylindres atmosphériques, la "Une" aurait dû se contenter de 4 cylindres. Inconcevable ! Contrairement à de plus en plus de constructeurs qui sacrifient les versions trois portes sur leur compacte, BMW maintient cette offre (code F21) en plus du modèle cinq portes (F20). Le coupé et le cabriolet ont été renouvelés, il faut simplement se tourner vers la Série 2. La vraie, pas l’Active Tourer...

Moins exubérante que n’avait pu l’être la 1M qui endossait plusieurs éléments de la M3, la M135i est à l’image de son positionnement : sportive mais pas trop. Nouveau bouclier, suppression des feux antibrouillards, assiette rabaissée d’1 cm, deux sorties d’échappement, étriers de frein bleus Estorilblau, badges latéraux M depuis fin 2013 et jantes 18" sont les principales spécificités de cette M. BMW a présenté en janvier dernier le restylage de Série 1. Il fait suite aux critiques reçues et qui concernaient principalement les feux avant.

Débutant à 44.850 €, la M135i passe à 45.350 € suite au remodelage. Il vous en coutera 750 € pour bénéficier des deux portes supplémentaires et 500 € pour le pack Advanced Full LED.

HABITACLE

interieur bmw m135i f20interieur bmw m135i f20

Malgré un prix légèrement inférieur à la dernière Audi S3 (46.830 €), la BMW dispose d’un équipement plutôt complet (phares au xénon, rétroviseurs électrochromatiques, climatisation automatique, GPS et système audio hi-fi) et même d’options gratuites parmi lesquelles figure la cinquième place. Cependant, difficile de ne pas voir en l’absence de banquette rabattable et de pédalier alu de série deux preuves de mesquinerie. Quant aux sièges avant électriques à mémoire, ils sont facturés 990 €. Nous ne listerons pas les pièces Performance, il faudrait un essai complet pour ne pas en oublier ! L’intérieur ne semble souffrir d’aucune critique dans sa finition, tout juste peut-on lui reprocher son manque de sportivité.

CARACTERISTIQUES


BMW SERIE-1 M135i (F21)
moteur bmw m135i
MOTEUR
Type : 6 cylindres en ligne, 24 soupapes
Position : longitudinal AV
Alimentation : turbocompresseur Twin Scroll, injection directe, distribution variable (VALVETRONIC) et calage variable des arbres à cames (double VANOS)
Cylindrée (cm3) : 2979
Alésage x course (mm): 84 x 89,6
Puissance maxi (ch à tr/mn) : 320 à 5800
Couple maxi (Nm à tr/mn) : 450 de 1300 à 4500
TRANSMISSION
AR + DSC avec ASC et DTC
Boîte de vitesses (rapports) : manuelle (6) ou BVA Steptronic (8)
ROUES
Freins Av-Ar (ø mm) : Disques ventilés (380), étriers fixes 4 pistons - Disques ventilés (324), étriers fixes 2 pistons + DBC + ABS + CBC
Pneus Av-Ar : 225/40 R18 - 255/35 R18 88Y (Michelin Pilot SuperSport)
POIDS
Données constructeur DIN (kg) : 1425
Rapport poids/puissance (kg/ch) : 4,4
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h) : 250
0 à 100 km/h : 5"1
400 m DA : 13"4
1000 m DA : 23"9
CONSOMMATION
Mixte norme EU (L/100 km) : 8
CO2 (g/km) : 188
PRIX NEUF (01/2015) : 45.350 €
PUISSANCE FISCALE : 21 CV


MOTEUR

Avant de passer à 326 ch à l’occasion du restylage de ce début d'année 2015, le 3 litres turbocompressé de la BMW M135i affichait une puissance de 320 ch à 5.800 tr/min. Le couple ne change pas et affiche la même santé de fer. Les 450 Nm sont disponibles dès 1.350 tr/min et jusqu’à 4.500 tours ! C’est une des forces du L6 type N55 qui utilise un unique turbo twinscroll et qui équipait déjà la 135i DKG depuis 2011, en lieu et place du N54 bi-turbo. Pour plus de détails sur ces moteurs, vous pouvez consulter notre dossier technique consacré aux L6 BMW.

Le principal avantage du N55 par rapport à son aîné est une baisse significative des rejets de CO2, notamment grâce à l'injection directe. De 224g/km sur la Série 1 M Coupé (certes plus puissante de 20 ch), ils ne sont plus que de 188 g sur la M135i en boîte mécanique. Pour une fois, ce n’est pas que du vent car la consommation réelle peut être raisonnable et rester sous les 10L/100 km en utilisation mixte. Bien sûr, il faut être tendre avec la pédale d’accélérateur mais la prouesse mérite d’être saluée pour une compacte qui dépasse allègrement les 1400 kg.

En revanche, nous serons plus sévères sur le caractère moteur. Inutile de s’attendre à de grandes émotions à haut régime. D'une linéarité totale du ralenti jusqu'à 5000 tr/mn, la poussée se calme progressivement jusqu'aux 7000 tours maxi autorisés. La sonorité n’est pas non plus le point fort du nouveau L6 turbo avec en cause un manque criant (c’est le cas de le dire) de volume sonore. Sur ce registre, le 5 cylindres Audi domine les débats ! Malheureusement, il le fait payer au prix fort et n'est réservé qu'à la RS3 pour rester sur le segment des compactes sportives. On appréciera en revanche l'élasticité hors norme du L6 qui participe directement à l'agrément de conduite au quotidien.

La transmission automatique ZF à huit rapports proposée en option sur la M135i permet d’améliorer le bilan énergétique avec une baisse du CO2 de 13g au kilomètre. En contrepartie, il faudra débourser 2.300 €. Voilà une boîte qui nous avait déjà séduits sur de précédents essais (Jaguar F-Type, Aston Martin Vanquish II) et qui ne nous a une nouvelle fois pas déçus. Douce en mode Confort, elle est capable de se transformer en furie une fois le Sport+ activé. Changements de rapports ultra-rapides et agressifs sont les deux ingrédients de ce cocktail molotov. De quoi faire taire les détracteurs et prouver que les boîtes automatiques modernes ont énormément progressé et n’ont rien à envier aux boîtes à double embrayage, bien au contraire. Les amoureux du chronomètre seront heureux d’apprendre que la ZF8 leur fait gagner deux dixièmes de secondes sur le 0 à 100 km/h, avec un temps de 4,9 secondes (pour la version propulsion). Dans les deux cas, les performances sont excellentes et surclassent toutes les tractions rivales.

SUR LA ROUTE

La gamme M Performance de BMW est-elle aussi nouvelle que l’on veut bien nous le fait croire ? Notre « fausse » M comprend des réglages spécifiques, des silent blocs plus raides et une suspension spécifique, soit une liste d’éléments qui ressemble à ce que l’on pouvait trouver dans le pack M de la 130i.

essai bmw m135i f20

Pas tout à fait quand même, l’amortissement piloté de la M135i étant supposé délivrer l’acheteur du choix cornélien d’avoir à choisir entre un modèle souple comme l'était la 130i de série et un autre qui le serait moins au profit de la sportivité, référence à l'ancien Pack M. Avoir les deux à la fois et quand on le désire, c’est tellement mieux. Ca le serait vraiment si les modes de conduite jouaient plus concrètement sur les lois d’amortissement. Problème, le Sport+ est encore trop souple pour remplir pleinement sa fonction. L’autobloquant mécanique est également aux abonnés absents. Il faut se contenter d’un système électronique qui agit sur les freins. Une mauvaise nouvelle pour le freinage qui n’a jamais été réputé pour être des plus endurant chez BMW et ce n’est pas l’utilisation d’étriers fixes à quatre pistons à l'avant et 2 pistons à l'arrière qui a considérablement amélioré les choses.

Pour autant, il n’y a pas de quoi crier au scandale. Ca motrice et les vitesses de passage en courbe sont indécentes à en rendre dingues les ayatollahs de la répression routière. Performante, la BMW M135i n’oublie pas d’être facile. Oubliez la 1M qui vous en faisait voir de toutes les couleurs, la M135i est conciliante et accessible. Dommage que les ingénieurs de Munich aient eu la mauvaise idée d’installer une direction à assistance électrique variable peu communicative.

m135i xdriveBMW M135i Xdrive
Seule propulsion de sa catégorie, cette mini-M peut se muer depuis septembre 2012 en quatre roues motrices avec le système XDrive contre un chèque de 4.350 €. Un rajout pour le moins conséquent qui la place dès lors au-dessus de la S3 et la rapproche des 52.000 € de l’A45 AMG. Notez quand même que la BMW M135i xDrive est équipée de la boîte de vitesses automatique à 8 rapports de série. Le 0 à 100 km/h descend à 4"7 grâce au gain de motricité. La BMW M135i xDrive affiche au cycle d’essai européen un niveau de consommation moyen de 7,8 litres aux 100 km et un taux d’émissions de CO2 de 182 g/km.

CONCLUSION

:-)
Design plus réussi
Seul 6 cylindres de la catégorie
Seule propulsion (Xdrive en option)
Performances
Facilité de conduite
Confortable
Boîtes manuelle et auto
Consommation
:-(
Sonorité trop discrète
Pas de vrai autobloquant
Direction électrique
Amortissement trop souple
Endurance du freinage

La BMW M135i a pour elle plusieurs arguments de poids dont les deux principaux sont à nos yeux assurément son six cylindres et ses roues arrière motrices. Il est regrettable que le choix de ce moteur n'ait pas été accompagné d'une sonorité plus affirmée. Par ailleurs, l'amortissement est trop souple et la direction inconsistante pour en faire une vraie M. Néanmoins, son confort d'utilisation, la souplesse de son moteur et une consommation raisonnables sont autant d'atouts pour une utilisation quotidienne face aux Audi S3 et Mercedes 45 AMG qui n'offrent aucune noblesse mécanique. BMW a même pensé à satisfaire les réfractaires de la propulsion en proposant la transmission intégrale…

PHOTOS


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Avis des propriétaires

Sortant d'une Z3 coupé 3.0 boîte manuelle, il m'a fallu un moment pour trouver une remplaçante plus polyvalente. La honda civic type r m'a laissé un sentiment mitigé, les pertes de motricité intempestives inhérentes à la traction avant étant rédhibitoire pour moi (sans parler du manque de charme prppre aux moteurs 4 cylindres). Je me suis rabattu sur une M135i xdrive (boîte auto). C'est une voiture hyper performante, avec ses reprises démoniaques grâce à sa boîte 8 aux rapports rapprochés. En mode manuel, on profite de l'allonge du L6 qui repart sans problème depuis le régime du ralenti. Après il y a trop de rapports pour être vraiment à l'aise. On hésite souvent dans le choix du rapport adéquat. En mode auto elle est hyper efficace, mais ça mouline sans cesse en tapant très haut dans les tours, change constamment de vitesse. Bref, on a une fâcheuse impression que l'on ne maîtrise plus rien et que la conduite est artificielle (boîte auto, direction électrique, son moteur amplifié via le sytème audio,...). Mais c'est dans l'air du temps avec les véhicules modernes. On se croirait presque devant sa télé, manette de playstation en mains. Pour ma part en conduite sportive, je préfère ma 130i boîte manuelle et propulsion, qui laisse encore le conducteur seul maitre à bord. La M135i est une formidable GT pour promener sa petite famille mais pas une véritable sportive. Dans ce style d'utilisation, elle est parfaite.

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