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COLLECTOR (22-03-2010)

MCLAREN
F1
(1992 - 1998)

PRIX NEUF (1992) : 1.000.000 $
COTE (2010) : 2.000.000 €
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES McLAREN F1 / F1 LM / F1 GT
MOTEUR
Type: V12 à 60°, 48 soupapes
Disposition: longitudinal AR
Cylindrée en cm3: 6064
Puissance ch DIN à tr/mn: 610 à 7400 / 650 à 7800 / 627 à 7500
Puissance/litre (en ch DIN) : 100,59 / 107,19 / 103,39
Couple maxi en mkg à tr/mn: 66,4 à 5600 / 71,9 à 4500 / ND
Transmission: AR, BM Transversale 6 rapports
CHASSIS
Poids (Données constructeur en kg): 1142 / 1062 / 1120
Rapport poids/puissance en kg/ch DIN: 1,87 / 1,63 / 1,78
PERFORMANCES
Vitesse maxi en km/h: 370 / 360 / +380
1 000 m DA en secondes: 19,5 / 19 / ND
400 m DA en secondes : ND / ND / ND
0 à 100 km/h en secondes: 3,5 / 3 / ND
mc-laren f1 face

profil mc-laren f1 portes ouvertes

profil mclaren f1

arriere mclaren f1

interieur mclaren f1

boite mclaren f1
L'intérieur de la McLaren F1 est à lui seul une curiosité avec ses trois places de front décalées pour permettre la meilleure vision de conduite, le moins de largeur nécessaire et conserver un espace aux jambes suffisant pour les passagers.

v12 moteur mclaren f1

logo mc-laren

essai mclaren f1
Le poids très contenu de la McLaren F1 est évident un atout de ... poids (!) pour le plaisir de conduite. Bien secondée en outre par le moteur V12 BMW, la McLaren F1 s'avère être la plus redoutable des Supercars.

mc-laren f1 gtr

mc-laren f1 gt

mclaren f1 gtr lm

mc-laren f1 gtr le mans arriere
Pour relancer la McLaren F1, les 24 Heures du Mans et la nouvelle réglementation GT viendront à point nommé. Après une victoire absolue en 1995, McLaren présente sa LM puis sa GT avec l'arrière allongé pour dépasser les 380 km/h de vitesse maxi.

BIEN :-)
Comportement exceptionnel
Performances
V12 BMW divin
Esthétique utile et réussie
Poids et dimensions
PAS BIEN :-(
Où en trouver ?
Pas de freinage carbone
Entretien ?
Tarifs


mc-laren f1

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (22/03/2010)

LA PLUS REUSSIE ?

Lorsqu'une écurie de Formule un multiple fois championne du monde des pilotes et constructeurs décide de s'attaquer au marché des Supercars, et sans contraintes budgétaires, on ne peut s'attendre à une GT hors normes. Lorsqu'en plus la rigueur légendaire et la main de fer de Ron Dennis l'initient…

Texte : Nicolas LISZEWSKI
Photos : D.R. & RM Auction

Chez McLaren, les succès en Formule Un ne cessent de s'accumuler. Après le premier titre en 1974, McLaren revient au sommet dans les années 80 d'abord avec les moteurs Tag-Porsche turbocompressés, puis ensuite avec des moteurs Honda turbocompressés pour débuter puis atmosphériques 3,5 litres correspondant à la réglementation en vigueur. Chez McLaren, sous la coupe de l'inflexible Ron Dennis, tous les meilleurs acteurs sont réunis pour ces succès annoncés : Pilotes de renom (Ayrton Senna, Niki Lauda, Alain Prost), motoristes efficaces (Honda, Porsche et Ford), ingénieurs talentueux (Gordon Murray…). Mais, ce dernier commence à s'ennuyer et se lasser de tant de succès, qu'il avait alors connu déjà chez Brabham du temps de Bernie Ecclestone et Nelson Piquet. L'idée de concevoir une GT pour la route germe alors chez McLaren. Quelque peu émoussé par le succès en compétition, le board du groupe McLaren (Mansour Ojjeh, Ron Dennis, Bob Hillman, Gordon Murray et Creighton Brown) tente de donc trouver de nouveaux projets fédérateurs, porteurs d'image et qui pourraient maintenir la motivations des troupes. Comme d'autres auparavant, la décision est prise de concevoir une GT qui pourra être immatriculée sur route. Le chef de projet désigné est Gordon Murray qui trouve là un terrain idéal pour exprimer sa créativité et son talent sans contraintes réglementaires. En effet, en compétition, il faut innover, mais en s'exprimant dans le cadre d'un règlement. Ici, c'est la latitude totale. Pour le design, c'est Peter Stevens qui est désigné. Ils ont ainsi tous deux la chance unique de pouvoir partir d'une feuille totalement vierge et sans contrainte. Comme pour de nombreuses supercars, McLaren construit une usine sur mesure toute neuve à Woking en face du siège de McLaren. Une société a été également créée spécifiquement en 1989 pour l'occasion : McLaren Cars Ltd.

CONCEPTION

Puisque étudiée sans contraintes, la McLaren F1 fourmille de nombreuses idées et innovations. Gordon Murray a exploité de très nombreuses technologies et techniques utilisées en Formule Un. Ainsi, l'ensemble monocoque châssis-carrosserie est intégralement en composite. La structure se compose de 94 éléments moulés, soit sous forme de sandwich carbone-Nida, soit en simples panneaux de fibres de carbone, unidirectionnelles ou tissées, selon les besoins. Ceux-ci ont été élaborés à l'aide de programme informatique CAD à éléments finis. La coque est encadrée par des solides longerons et des massifs caissons latéraux enveloppant les sièges des passagers. L'ensemble de cette structure est une véritable cellule de survie à la manière d'une coque de Formule un actuelle. A l'avant, une structure à déformation a été ajoutée en cas de choc, et la direction à crémaillère passe dans un tunnel en magnésium sur lequel se fixent les attaches des suspensions. L'habitacle est très particulier, avec 3 places de fronts, avec le conducteur au centre avancé vers l'avant, et les deux passagers de chaque côté en retrait. Cette disposition particulière des sièges permet de réduire la largeur de la voiture puisque les sièges se chevauchent très légèrement. En outre, chaque passager bénéficie ainsi d'une longueur aux jambes appréciable.

DESIGN

Peter Stevens l'avoue volontiers, c'est l'aérodynamique qui a dicté sa loi pour le design de la McLaren F1. Très tôt dans l'élaboration de la voiture, les études en souffleries ont été menées et ont été décisives dans le dessin de Stevens. Pas moins de 1 130 séances en souffleries ont été passées à étudier et déterminer les appuis et lignes de la McLaren F1. Le résultat est tout bonnement exceptionnel car sans aucun artifice aérodynamique, la McLaren F1 peut rouler très vite et générer de l'appui. En effet, tout le travail de l'équipe a consisté à lutter contre la portance à grande vitesse, et aussi à déterminer l'emplacement idéal pour le centre de poussée, qui est le point où convergent les forces aérodynamiques agissant sur le véhicule. La McLaren F1 présente en outre la caractéristique d'un empattement long avec des portes à faux très raccourcis, notamment à l'arrière. Le comportement de la McLaren F1 en sera ainsi que plus équilibré.

MOTEUR

Gordon Murray avait d'abord demandé à Honda de fournir un moteur V12 correspondant à ses desiderata, mais ses partenaires japonais avaient alors décliné l'offre. Il se rapproche donc de BMW et de Paul Roche, qu'il connaît bien pour avoir travaillé avec lui du temps de sa période Brabham. Gordon Murray avait alors des idées bien arrêtées sur le moteur qu'il recherchait : un V12 atmosphérique puisqu'il n'affectionne pas particulièrement les moteurs suralimentés. Cela tombe bien car BMW abandonne alors son projet de M8 (une super série 8 dotée d'un V12 diabolique). BMW cède donc l'exclusivité de ce V12 à McLaren Cars Ltd pour sa F1. Ce moteur est tout simplement exceptionnel et présente des caractéristiques formidables : 6 litres de cylindrée, plus de 600 ch et plus de 66 mkg de couple ! La distribution à 4 ACT comprend un système de variation continue du diagramme d'ouverture des soupapes d'admission, et le système de gestion, qui fonctionne à partir d'un ordinateur surpuissant, est conçu par TAG Electronics, une filiale du groupe TAG McLaren. Le V12 BMW est totalement intégré dans la conception de la McLaren F1 puisqu'il est porteur comme en Formule un. Il est complété par une boîte six vitesses transversale réalisée sur mesure par la firme américaine Weismann avec des synchros fabriqués par Getrag. La boîte est située sous le moteur, comme sur les moteurs Boxer des Ferrari pour permettre d'abaisser le centre de gravité de l'auto et donc optimiser la tenue de route. Le différentiel et le pont sont décalés sur un côté de telle sorte que la transmission du couple aux roues ne s'effectue que 5 cm en arrière de la face postérieure du moteur, avec des arbres de longueur égale. Cette configuration fait d'ailleurs l'objet d'un brevet.

SUR LA ROUTE

Le poids réduit de la McLaren F1 qui se maintient à la tonne, offre un rapport poids/puissance record pour une auto de route de 1,87 ch par kg. Le moteur V12 BMW de 6,1 litres et ses 610 ch offre une sonorité nettement plus présente et virile que le V12 des série 7 et 8 contemporaines. Vivant et efficace, il propulse la McLaren F1 à des vitesses inavouables (plus de 360 km/h !) et procure des accélérations dantesques avec moins de 20 secondes au kilomètre départ arrêté. Le travail aérodynamique a porté ses fruits, même si à vitesse très élevée, on décèle un très léger louvoiement au niveau du train avant. Les suspensions et la rigidité de la caisse donnent un comportement routier très équilibré, sain et efficace. La position de conduite centrale donne une vision de la route jusqu'ici inconnue qui désarçonne au départ. Dotée d'un véritable tempérament d'auto de course, la McLaren F1 dispose en outre d'un freinage ultra-efficace qui résulte du freinage généreusement dimensionné, du poids contenu et des aérofreins qui se déploient lors de la phase de freinage pour permettre aux quatre roues de conserver toute l'accroche nécessaire au freinage. Un grand moment d'émotion !

EVOLUTION

En 1992, au Grand Prix de Monaco en mai, un petit groupe de privilégié peut assister à la présentation de la McLaren F1. Mais l'auto est en phase finale de développement. Le mulet (baptisé affectueusement " Albert ") a tourné, et désormais c'est avec une version définitive que les derniers tests ont lieu. En janvier 1993, la McLaren F1 fait ses premiers tours sur circuit, et dès 1994 la production démarre lentement. Les premières livraisons interviennent, mais à 1 million de dollar, dans un marché morose, les commandes se font rares. McLaren rebondit alors comme de nombreux constructeurs de GT et supercars sur le championnat GT nouvellement créé. Ainsi, la McLaren F1, conçue au départ pour un " usage routier ", est adaptée pour la compétition et fait des merveilles sur les circuits européens. C'est même la consécration en 1995 avec la victoire absolue aux 24 Heures du Mans. Par la suite, des constructeurs comme Mercedes et Porsche aligneront de fausses GT (CLK GTR et 911 GT1) exclusivement conçues pour la course qui surclasseront la McLaren F1. En 1996, McLaren réagit en présentant la version LM de sa F1.Totalement allégée, elle perd 80 kg, gagne quelques chevaux et améliore très nettement ses performances. Cinq autos seront produites toutes en livrée orange papaye. Mais cette version spéciale, destinée à la compétition n'est toujours pas suffisante pour lutter à armes égales, et dès 1997, McLaren dévoile sa F1 GT dont la carrosserie a été allongée pour permettre des vitesses de pointe supérieures à 380 km/h. C'est le chant du signe de la généalogie de la McLaren F1 qui aura rencontré un succès d'estime, mais très relatif sur le plan commercial puisque les 300 exemplaires initialement prévus ne seront jamais produits.

ACHETER UNE MCLAREN F1

La McLaren F1 est une auto exceptionnelle et très rare. Seuls quelques privilégiés ont l'honneur d'en avoir une dans leur garage. Si on parlait au départ d'une production de 300 autos, le marché peu propice aux supercars à l'époque et un prix dissuasif de 1 000 000 de dollars ont réduit les chances de succès. C'est finalement les 24 Heures du Mans et les courses de GT qui ont relancé la carrière de la McLaren F1 au milieu des années 90. Certainement moins d'une centaine d'autos ont été produites, dont la plupart pour la course. Certaines personnalités comme Mr. Bean ont roulé en McLaren F1. On recense deux ou trois autos détruites sur route, sans parler des versions compétitions. Vous l'aurez donc compris, même avec un portefeuille bien garni, cela ne suffira pas. Il vous faudra vous armer de patience pour attendre la venue de l'oiseau rare, scruter les ventes aux enchères prestigieuses et vous battre ensuite à coup de centaines de milliers d'euros pour acquérir le rêve de tout homme. En 2008, l'un des premiers exemplaires de 1994, très peu kilométré, a été vendu 2,5 millions d'euros, partant d'une mise à prix à 1,5 million ! Donner un prix pour une telle voiture d'exception est donc mission impossible car la cote de cette rareté n'a eu de cesse de grimper jusqu'à doubler ces 10 dernières années, aidée par la folie boursière. Risquons-nous à donner maintenant un prix plancher de 1,5 millions d'euros, à condition que la sortie de la nouvelle McLaren MP4-12C ne redonne pas de l'intérêt aux spéculateurs pour la F1...

CHRONOLOGIE MCLAREN F1

1990 : Lancement du projet McLaren F1 avec Gordon Murray à la tête du projet.
1992 : En mai, présentation officielle à Monaco de la McLaren F1 à un petit groupe de privilégiés.
1993 : En janvier, premiers tours de roue sur circuit de la McLaren F1.
1994 : Démarrage de la production.
1995 : La McLaren F1 remporte les 24H du Mans.
1996 : Présentation de la McLaren F1 LM, dans une livrée orange (couleur papaye), totalement allégée et V12 BMW amélioré ; 5 exemplaires produits.
1997 : Présentation de la McLaren F1 GT, dont la carrosserie a été modifiée et allongée pour une meilleure stabilité et une vitesse de pointe accrue (plus de 380 km/h).
1998 : Arrêt de commercialisation et de production de la McLaren F1.

PRODUCTION MCLAREN F1:
F1 (1993-1998) : 69 exemplaires
F1 LM (1995-1996) : 6 exemplaires
F1 GTR (1995-1997) : 32 ex (dont 9 F1 GTR "queues longues")
F1 GT (1997) : 3 ex.

:: CONCLUSION
Mercedes SLR, Porsche Carrera GT ou Ferrari Enzo, toutes tutoient l'exceptionnel, mais devant une McLaren F1 vieille déjà de quelques années, elles ne réussissent pas réellement à la faire tomber dans l'oubli. Très rare, exceptionnelle à plus d'un titre et surtout intégriste et sans compromis dans sa conception, la McLaren F1 demeure à ce jour la perle rare dans le monde des Supercars. La référence de son époque tout simplement, à peine détrônée plus d'une décennie plus tard par la superlative Bugatti Veyron

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"La McLaren F1 sera vraisemblablement la plus performante des supercars. Elle sera peut-être la meilleure. Assurément une auto extraordinaire. Extraordinaire, comme son prix, fixé à… 5 300 0000 F. Une somme totalement surréaliste pour le commun des mortels que Murray justifie cependant par la technologie développée, les matériaux employés et, surtout, le nombre limité d'exemplaires produits. Une usine étant spécialement construite à cet effet, s'il faut effectivement l'amortir sur les 300 voitures qui seront fabriquées au total, au rythme de 50 par an, on comprend mieux ! Si vous êtes toujours intéressé, le premier exemplaire sera livré en octobre 1993."
ACTION AUTO MOTO - HS Supercars 1992 - Mc Laren F1.

"[…] la LM qui dispose de quarante chevaux de plus et 80 kg de moins grâce à la suppression de l'installation hi-fi, du cuir, de la mousse des sièges, de la moquette et de quelques accessoires. Avec 650 ch et 1 050 kg, le rapport poids/puissance descend à une valeur absolument inouïe : 1,61 kg/ch ! Du jamais vu sur la route en tout cas. La puissance a été grignotée en appliquant les mêmes recettes que sur les versions course. A un détail près : les F1 GTR de compétition sont bridées à l'admission comme l'exige le règlement. La LM, destinée à un usage routier, se prive joyeusement de cette bride et affiche sans hésitation un régime maxi de 8 500 tr/mn. Là aussi, nouveau record, la F1 (610 ch) et la F1 GTR (620 ch) se contentant de 7 500 tr/mn. Bref, avec un tel potentiel, la LM devrait décourager toute concurrence."
SPORT AUTO - 1996 - McLaren F1 LM.

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