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ESSAI (12-05-2003)

ALFA-ROMEO
147
GTA
(2003 - 2006)

35 500 Euros (01/05/2003)
18 CV FISCAUX

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES ALFA ROMEO 147 GTA

Moteur: V6, 24 soupapes
Cylindrée: 3179 cm3
Puissance maxi (ch/kW à tr/min): 250/184 à 6200
Couple maxi (Nm à tr/min): 300 à 4800
Transmission: BVM 6 ou séquentielle (mai 2003)
Pneumatiques : 225/45 ZR 17
Poids à vide (kg): 1.360
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h): 246
0-100 km/h (s): 6,3
1000 m départ arrêté (s): 26,1
CONSOMMATION (l/100 km)
urbaine 18,1 / extra-urbaine 8,6 / mixte 12,1

L'intérieur est désormais très élégant et richement équipé chez Alfa Romeo. Sur la 147 GTA, c'est tout bonnement excellent. Seuls points noirs : le maintien des sièges insuffisant et la qualité de certains plastiques encore négligée.


Sous le capot, la 147 GTA reprend ni plus ni moins que le V6 3.2 24 soupapes de la 156 GTA. La 147 GTA devient dès lors la compacte la plus sportive, la plus puissante et la plus rapide de son segment.


Le bolide d'Alfa Roméo est capable de performances exceptionnelles pour la catégorie des compactes.


Le châssis de l'Alfa est très efficace et permet à tous de se faire plaisir sans se faire peur. L'électronique veille en permanence, et les "pilotes" les plus aguerris, regretteront l'absence d'autoblocant, surtout sur sol gras. En conduite sportive l'arrière très passif ne décroche pas, même en rentrant sur les freins.


Une coupe monotype, avec des Alfa Romeo 147 est proposée en Italie et dans certains pays d'Europe pour les pilotes en herbe qui veulent pratiquer leur passion en toute sécurité sur circuit.


L'Alfa 147 GTA incarne tout simplement, le meilleur de la fibre sportive milanaise. Une alternative de choix face aux références habituelles du marché que sont les allemandes.

BIEN :-)
Performances
Comportement
Caractère
Freinage efficace
Ligne
Sonorité moteur !
PAS BIEN :-(
Consommation élevée
Electronique sécuritaire trop présente
Pas d'autobloquant


© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (12/05/2003)

CHAUD DEVANT !

Après avoir oublié son glorieux passé pendant quelques décennies, Alfa Roméo nous est revenu il y a quelques mois avec une 156 GTA qui ne devait démériter en rien à une appellation légendaire. Voici maintenant le tour de la 147 qui reprend ni plus ni moins que le gros V6 3.2L de sa grande soeur pour s'imposer dans la hiérarchie des berlines compactes sportives, mettant fin du même coup à une très longue période de règne allemand...

Texte : Nicolas LISZEWSKI
Photos : D.R.

DESIGN

La 147 vient rejoint donc l'Alfa Romeo 156 GTA dans la petite famille des sportives. Et la nouvelle venue, pourtant plus petite, est pour le moins tout aussi imposante. La ligne de l'Alfa Romeo 147 étant si pure et distinguée, il semblait difficile de la toucher sans briser cette harmonie. Pourtant, lorsque nos yeux se perdent sur la carrosserie de la GTA, on ne peut que tomber sous le charme du très beau travail des designers. Ils ont réussi de partir d'une base excellente pour la sublimer ! Autant la 147 est distinguée, presque gracile mais inspire la confiance et la sportivité, autant la GTA respire la force et la puissance, tout en conservant sa distinction naturelle, qui reste la marque des designs réussis. C'est en quelque sorte notre Marie-José Perec nationale (du temps où ses idées étaient plus claires…) en tenue de soirée. Elle parvient à affirmer son potentiel sportif sans pour autant que son esthétique générale ne tombe dans le "tuning" de mauvais goût. Elégante mais puissante. Pour arriver à un tel résultats, les hommes d'Alfa Romeo n'ont pas hésité à redessiner des boucliers avant et arrière beaucoup plus suggestifs avec des aérations prononcées. Celui de l'arrière est notamment une réussite totale ! Les ailes sont légèrement gonflées pour bien coller à l'esprit de l'auto. Ainsi gréée et posée sur des jantes alu de belle facture en 17" reprenant le célèbre dessin en cadran de téléphone, l'Alfa 147 GTA en jette un max', comme on dit dans les milieux branchés et impose le respect. La somme de ces modifications extérieures laisse à penser que le bilan aérodynamique ne doit pas être très favorable... mais bon, le résultat est beau et flattera l'ego du propriétaire.

A L'INTERIEUR DE L'ALFA ROMEO 147 GTA

L'intérieur est plus sobre, un peu dans la mouvance "chic et sport" d'une Audi S3, la personnalité en plus. "L'originalité intérieure" de la 147 GTA se constituant d'une graduation revue des compteurs (300 pour la vitesse maxi !), d'un nouveau volant, d'une sellerie cuir, d'une nouvelle grille de sélecteur, et du pédalier aluminium de la 156 GTA. Oubliez toutes les références Alfa des années 80 sur les habitacles. Fini les cigales dans les planches de bord, les tissus criards et fragiles, les sièges peu confortables et l'ergonomie fantaisiste des commodos et autres boutons. Désormais, chez Alfa c'est beau, c'est agréable à toucher presque partout (il reste encore ça et là des plastiques au grain trop dur…) et surtout, pour 35 000 €, l'équipement est ultra complet. Nous sommes loin des longues listes d'options coûteuses en pratique chez les constructeurs bataves. Ainsi, la climatisation bizone est en série, une installation radio haut de gamme avec chargeur 6 CD itou, un très bel intérieur cuir et encore de nombreux autres équipements. Seul bémol dans cet excès de louange, les très beaux sièges baquets offrent un maintien insuffisant en conduite musclée (idéalement sur circuit) et le confort escompté n'est pas au rendez-vous. De même, ce satané ordinateur de bord qui veut désormais tout contrôler renferme la température d'huile. Il faut donc aller la chercher dans les différents menus. Mais où sont passées les superbes planches de bord d'antan avec leur batterie d'instruments alignés sous les yeux du pilote… euh du conducteur. Pour le reste, c'est le sans faute, et il restera de voir à l'usage et avec le temps, si la finition conserve son éclat actuel…

MOTEUR : LE V6 BUSSO !

Si le physique de la bête est évidemment un des points majeurs de l'Alfa 147 GTA, le moteur peut représenter à lui seul le facteur d'achat de cet engin diabolique. Alfa Romeo n'est pas le premier constructeur à monter un 6 cylindres dans une compacte, puisque c'est VW qui fut précurseur en la matière avec la Golf III VR6. Mais aujourd'hui encore, peu de constructeurs proposent ce choix technique. Sous le capot, la 147 GTA reprend ni plus ni moins que le V6 3.2 24 soupapes de la 156 GTA. La 147 GTA devient dès lors la compacte la plus sportive, la plus puissante et la plus rapide de son segment. Ce très beau V6 de 3,2 litres, aussi beau à contempler qu'à entendre, offre des caractéristiques exceptionnelles. 250 ch à 6 400 tr/mn pour un V6 atmosphérique, la performance est déjà remarquable, d'autant plus que son rendement approche les 80 ch/litres ! Certes, un moteur suralimenté sera plus rageur très bas dans les tours, mais le V6 Alfa, c'est quelque chose ! A partir de 3 500 tr/mn, cette belle mécanique commence à donner le ton. Pour résumer, ce V6 délivre des miaulements pour la sono, et une poussée très forte, cela jusqu'à 6 400 tr/mn, soit le rupteur. Déjà à l'aise sur la 156 GTA, ce V6 3,2 litres est réellement à son avantage dans la caisse de la 147 GTA. En contrepartie, les moteurs Italiens font payer plus cher que leurs homologues allemands le plaisir qu'ils dispensent. La 147 GTA n'y fait pas exception, sans être très gourmande, sa consommation oscille entre 10 et 18l selon l'utilisation.

SUR LA ROUTE : CHAUD DEVANT !

Une fois à bord de l'auto, la séduction opérée à l'extérieur demeure. Bien installé, avec les compteurs ronds enchâssés les un dans les autres, cela fleure bon les références au passé de la firme d'Arese. Volant agréable au toucher et boîte 6 tombant bien sous la main, nous sommes prêts pour la mise en route. Le florilège de voyants au tableau de bord s'allume et s'éteigne dès que le V6 s'ébroue. Dès les premières vocalisent, la chair de poule nous gagne. Alfa est de retour et pour de bon ! Nos pieds effleurent la pédale de droite en alu ajourée et la première enclenchée nous sommes partis. Le temps de laisser monter en température la pièce d'orfèvrerie située sous le capot, nous observons au passage qu'il est fini le temps des monstres indomptables et peu compatibles avec une utilisation quotidienne. Comme toutes ses congénères, l'Alfa 147 GTA sait se montrer docile à bas régime et évoluer tranquillement dans les règles actuelles de circulation et de … répression routière. L'auto est chaude désormais, et la route empruntée se tortille comme une anguille. Rétrogradage (la commande est un peu lente, dommage), et pied dedans ! Coller dans le siège, l'Alfa 147 se montre très équilibrée et offre une poussée encore plus franche dès 3 500 tr/mn. C'est la joie des moteurs atmos, et ici le son procuré nous a fait éteindre l'autoradio. La GTA est équipée d'une boîte manuelle à 6 rapports, ferme, mais rapide et plutôt bien guidée, lui permettant d'évoluer à hautes vitesses sur autoroute sans aller chatouiller le rupteur. Le moteur ayant gagné en souplesse le sixième rapport permet également de rouler, sur un filet de gaz lors d'une conduite plus soft. Sans être aussi précise que celle de BMW, elle sait être rapide et efficace en conduite musclée. La boîte robotisée Selespeed est également disponible depuis quelques jours. Très directe (1,75 tours de volant mais pour un diamètre de plus de 12 mètres) la direction s'accorde très bien à l'incisivité du train avant conférant à l'ensemble un agrément certain. Suspension surbaissée de 20 mm, barres antiroulis et points d'ancrage revus, flexibilité des ressorts et tarage des amortisseurs modifiés, la 147 GTA opte aussi pour des réglages de châssis plus sportifs. Des modifications fortement justifiées pour canaliser la fougue de la mécanique. D'un virage à l'autre, la belle italienne se montre redoutable d'efficacité, mais on sent bien que l'électronique veille en permanence et gomme ici et là des légères pertes d'adhérences. Il est vrai que les roues avant pourtant d'une généreuse largeur (équipées de Pirelli ou de Bridgestone en 225/45 ZR 17) ont fort à faire pour passer au sol les 250 ch de cette GTA. Si on exploite toute la plage d'utilisation du V6, le plaisir obtenu est alors irrésistible ! Heureusement, les Brembo à 4 pistons (à l'avant) sont d'une efficacité redoutable. Il est vrai que les jantes de 17" ont permis la pose de généreux disques de 305 mm. L'ensemble est bien entendu sous la tutelle d'un ABS avec répartiteur électronique EBD. Il est d'ailleurs dommage que la 147 GTA doive se contenter d'un blocage électronique du différentiel agissant sur les freins et couplés à l'antipatinage en lieu et place d'un véritable autobloquant. Et curieusement et contrairement à la 156, la 147 GTA reçoit un ESP (VSC) non déconnectable pour compléter l'action de l'antipatinage ASR. Néanmoins, dans le cadre d'une conduite sportive, ses interventions judicieusement calibrées ne viennent que très rarement briser l'élan de la voiture et les cabrioles de son conducteur... qui pourrrait trop abuser du plaisir immense qu'est capable de procurer cette Alfa Romeo 147 GTA. Mais l'essai est déjà terminé et nous devons (malheureusement) rendre les clés de la belle. Comme souvent, mais ici encore plus que d'ordinaire, on se demande combien va-t-on pouvoir vendre la voiture de notre compagne et surtout comment réunir les 35 000 € nécessaires pour notre orgasme routier quotidien…

:: CONCLUSION
Nous attendions beaucoup de cette Alfa 147 GTA tant elle semblait prometteuse. Bonne nouvelle, nous n'avons pas été déçus, bien au contraire. Le renouveau d'Alfa Romeo, après la 156 GTA, est bel et bien affirmé (et non plus confirmé) par cette 147 GTA aboutie, sportive, mélodieuse, efficace et… belle à mourir ! Bon, il ne nous reste plus qu'à trouver les 35 000 € requis, à moins d'attendre un an ou deux pour en toucher une en occasion à un prix plus en phase avec notre budget (sic !).

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Avis des propriétaires

J'en possède une depuis 2 ans mais j'ai également la chance de posséder une 156 GTA (limousine). J'ai acheté ces 2 véhicules durant la même période. Quel plaisir et quel bonheur que de conduire ces 2 morceaux de choix d'Alfa Roméo. Je leur ai adjoint le différentiel Q2 qui leur donne vraiment une motricité et une tenue de route nettement supérieure. Cela représente à mon goût le seul investissement important à effectuer pour rendre ces 2 voitures totalement irrésistibles, sans les dénaturer. Les intérieurs, pour autant qu'on les soigne quelque peu, restent très beaux et vous gratifient d'une ambiance rétro qui colle totalement avec l'esprit sportif de ces voitures. Quand au Busso..... souplesse, puissance, bruit, couple, tout y est! un vrai morceau d'anthologie. On redemande aux italiens de nous pondre des engins de cette classe. Le seul petit bémol que je leur adjoindrai, c'est de ne pas être des propulsions. Que dire de plus ? rien si ce n'est encourager les personnes qui hésitent à ne plus le faire d'autant plus que je suis convaincu, ces 2 modèles vont prendre beaucoup de valeur dans le futur tant elles sont jouissives à conduire avec, soit pour l'une soit pour l'autre, une ligne à couper le souffle. Je souhaite à tous les nouveaux propriétaires de ces voitures hors norme, autant de plaisir qu'elles me procurent.

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