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RETRO (28-06-2009)

ASTON-MARTIN
DB4
(1958 - 1963)

108 400 Euros (01/11/2005)
NC CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES ASTON-MARTIN DB4 / DB4 GT
MOTEUR
Type: 6 cylindres en ligne 12 soupapes
Position: longitudinal AV
Alimentation: 2 carburateurs SU / 3 carbus double-corps Weber + double allumage
Cylindrée (cm3): 3670
Alésage x course (mm): 92 x 92
Puissance maxi (ch DIN à tr/mn): 243 à 5500 / 302 à 6000
Puissance spécifique (ch/L): 66,2 / 82,3
Couple maxi (Nm à tr/mn): 326 à 5500 /
Couple spécifique (Nm/L): 88,8
TRANSMISSION
AR
Boîte de vitesses (rapports): 4 manuelle
POIDS
Données constructeur (kg): 1326 / 1240
Rapport poids/puissance (kg/ch): 5,4 / 4,1
ROUES
Freins : Disques Dunlop / Girling
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h): 220 / 230

a DB4 se démarque par une classe naturelle empreinte de sportivité retenue, c'est un véritable chef d'oeuvre d'harmonie. Pour beaucoup elle reste l'une des plus belles, sinon la plus belle réalisation de la marque.


Une carrosserie en aluminium de type Superleggera, réalisée par Touring à Milan.


Les phares avant sont différents entre les DB4 standard et DB4 GT.


L'habitacle est confortable et superbement réalisé.


Le fameux 6 cylindres en ligne de l'ingénieur Tadek Marek développera de 240 ch dans la DB4 standard à 314 ch dans la DB4 GTZ.


Avec les DB4, David Brown marque de son empreinte l'histoire de la marque, de la plus belle manière.

BIEN :-)
Ligne ravageuse
Présentation soignée
Performances de premier plan
La dernière DB vraiment sportive
Version Zagato exceptionnelle
PAS BIEN :-(
Habitabilité AR du coupé
Début de la prise de poids
Rareté, prix...


© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (28/06/2009)

LA PLUS BELLE ASTON ?

Née quasiment pendant la seconde guerre mondiale, l'Aston Martin DB2 accuse le coup après presque une décennie de commercialisation. Les succès en compétition ont remis Aston sur la voie du succès et la remplaçante de la DB2 est activement attendue. En octobre 1958, David Brown lève le voile sur l'une des plus belles réussites esthétiques des années 60 : la DB4...

Texte : Sébastien DUPUIS
Photos : D.R.

Les DB3 et DB3S ayant marqué les esprits en compétition, la nouvelle Aston ne doit pas décevoir. Face à une concurrence qui affûte des bolides sans cesse plus performants, le petit constructeur anglais doit se maintenir à niveau, et même si possible, faire mieux...

DESIGN

La sortie de la DB4 est à première vue le résultat d'un travail fait avec amour. Impossible en effet de rester insensible à la ligne sublime et racée de cette automobile de légende qui restera un fleuron du Grand Tourisme pour des décennies. La paternité de ce dessin fabuleusement séduisant est contestée. pour certaines sources on le doit à Harold Beach, l'un des directeurs techniques de la marque, et non à Touring comme on pourrait le supposer. Impossible pourtant de confondre l'Aston avec une Ferrari ou une Maserati, malgré un style bien ancré dans l'époque. La DB4 se démarque par une classe naturelle empreinte de sportivité retenue, c'est un véritable chef d'oeuvre d'harmonie. Avec sa face avant menaçante et aguicheuse à la fois, sa ceinture de caisse basse est fluide, ses grandes roues Borani à rayons, son arrière fuyant, l'Aston DB4 reste l'une des plus belles, sinon la plus belle réalisation de l'ère David Brown.

db4 cabriolet DB4 CABRIOLET
Parallèlement à la production du coupé, largement majoritaire dans les ventes, Aston Martin propose un cabriolet de toute beauté, équipé des mêmes mécaniques. Nous avons eu la chance de découvrir l'un d'eux lors d'une sortie entre cabriolets et de faire connaissance avec son proriétaire très aimable. Importé des Etats-Unis, ce modèle très rare en conduite à gauche a été entièrement restauré. Saluons encore sa passion et ce plaisir partagé de la faire rouler et non dormir dans un musée. 70 exemplaires produits, combien en reste-t-il aujourd'hui ?

MOTEUR

Sous ce long capot plongeant, un tout nouveau 6 cylindres de 3L7, conçu par l'ingénieur Tadek Marek, hérité des DBR1 ayant courru au Mans. Tout en aluminium, il inaugure un vilebrequin à 7 paliers et une culasse à double arbres à cames en tête entrainé par chaîne. Il fournit une puissance spectaculaire de 240 chevaux. Le châssis "Atom" (voir dossier Aston Martin DB2) laisse également la place à une nouvelle structure très largement rigidifiée, au détriment du poids il est vrai : 1326 Kg malgré une carrosserie en aluminium de type Superleggera.

SUR LA ROUTE

Si les DB2 étaient étroitement dérivée de voitures de course, la DB4 ne doit quant-à elle plus grand chose à ses soeurs oeuvrant en compétition. L'objectif affiché est clairement le Grand Tourisme, avec la notion de confort dorénavant intégrée dans le cahier des charges, à l'image de la boîte de vitesses synchronisée et du raffinement de l'habitacle.

EVOLUTION

L'Aston Martin DB4 fut produite en 5 séries distinctes, mais difficilement identifiables en raison des nombreuses personnalisations pratiquées à la demande des clients. Les modifications concernent la capacité du carter d'huile, qui passe de 8L5 à 9L6 en 1960, puis 11L9 en 1961. Fin 1962, la voiture est allongée de 10 cm tandis que le diamètre des roues descend de 16 pouces à 15 pouces au bénéfice du confort. Quelques modèle de fin de production vont même inaugurer une boîte automatique Borg Wagner à 3 rapports. Les séries 5 de la DB4 sont donc assez proches de la configuration des DB5, à l'exception du moteur.

DB4 GT

Afin de ne pas perdre ses premiers clients, pour la plupart désireux de courrir en championnat Grand Tourisme, Aston Martin propose une alternative plus conforme à ses origine 1 an à peine après le lancement de la DB4. La DB4 GT devient alors la version "sport" avec un 6 cylindres boosté à plus de 300 chevaux par 3 carburateurs double-corps Weber et un double allumage. La masse totale est ramenée à 1240 Kg, soit presque uen centaine de moins. L'embrayage devient franchement viril avec un double disque sec et les performances fond un bond en avant, à l'image du 0 à 100 miles/heure (160 km/h) abattu en 12 secondes et de la vitesse de pointe accrochant les 230 km/h. Pour la distinguer au premier coup d'oeil de la version standard, il faut poser le regard sur les phares avant reculés et carrénés sous une bulle de verre. Tout aussi perceptible, l'empattement a été raccourci de 12 cm, ce qui condamne les places arrière. Dans le même temps, le réservoir d'essence est accru, on passe de 86 à 135 litres, condamnant du même coup quasiment tout le coffre à bagages pour assouvir l'appétit du gros 6 cylindres et garantir une autonomie maximale.

DB4 GTZ
L'effort réalisé sur les DB4 GT est important, mais encore insuffisant pour permettre aux pilotes, dont Stirling Moss et Jim Clark, de contrer les Ferrari 250 GT sur piste. Aussi, une version spéciale est confiée à Zagato, spécialiste de l'aérodynamisme, dont le jeune styliste Ercole Spada donne naissance à la DB4 GTZ. Cette oeuvre d'art exclusive sera produite à 19 exemplaires seulement de 1959 à 1963 dans les ateliers milanais. Dérivée d'une DB4 GT, la voiture qui trône sur le stand Aston au salon de Londres 1960 est encore allégée de 40 Kg avec des vitres en Plexiglass et une carrosserie modifiée pour gagner en fluidité et en poids. Sportive pure et dure, la Zagato renoue avec les origines de la marque en se débarassant des éléments purement esthétiques, des pare-chocs chromés au bois du tableau de bord. Dans le même temps, le moteur a été encore optimisé pour aligner 314 équidés au départ. La vitesse maxi fleurte désormais avec les 250 km/h et le 6 en ligne propulse les 1200 Kg de 0 à 100 Km/h en 6 secondes. Néanmoins, incapable de battre Ferrari et sa redoutable 250 GTO, Aston Martin va perdre ses clients privés et quitter progressivement les circuits pour se concentrer sur la production de voitures de luxe.

PRODUCTION ASTON MARTIN DB4
DB4 (1958-63) : 970 coupés, 70 cabriolets
DB4 Vantage : 140 coupés
DB4 GT (1959-63) : 75 coupés
DB4 GTZ (59-63) : 19 coupés

:: CONCLUSION
L'Aston Martin DB4 marque un nouveau tournant dans l'histoire de la marque. Par la suite, l'essentiel de l'activité va se tourner vers la production de GT rapides et luxueuses, se détachant au fur et à mesure de l'empreinte de la compétition qui caractérisait la marque. En octobre 1963, lorsque la DB5 remplace la DB4, ce changement de cap devient évident et va conditionner toute la production des décennies suivantes. Pour cette raison, la DB4 demeure sans doute le modèle le plus emblématique et le plus désirable, le plus rare et le plus cher aussi avec la DB4 GT Zagato...

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