L'Alpine Alpenglow sera roulante à la fin de l'année
14/06/2023
Présenté au dernier Mondial de Paris (2022), le concept d'hypercar à hydrogène d'Alpine n'est pas encore roulant. Mais il le sera lors d'une démonstration à la fin de l'année et laisse entrevoir un possible futur pour le moteur thermique chez Alpine...
Alpine Cars a beau communiquer sur son Dream Garage électrique (citadine A290, crossover et remplaçante de l'A110), le constructeur ne ferme pas définitivement la porte à d'autres technologies. Et c'est plus particulièrement l'hydrogène (à moteur thermique et non pile à combustible) qui occupe les ingénieurs d'Alpine Racing, à Viry-Châtillon. Ainsi, Alpine rejoint finalement la liste des constructeurs, dont BMW et Toyota en tête, défendant l'idée qu'il n'existe pas une solution unique au futur de l'automobile, mais que chaque cas de figure peut justifier une technologie mieux adaptée.
Chez Alpine il s'agit toutefois, pour le moment, d'un choix exclusivement destiné à la compétition et nous ne connaissons pas encore les spécificités techniques du moteur thermique qui motorisera le concept Alpenglow. Tout juste pouvons-nous affirmer qu'il s'agira d'un moteur turbocompressé, pour des soucis d'émissions de particules et autres NOx. En effet, si l'hydrogène permet de remplacer les émissions de CO2 par des rejets d'eau, la problématique des particules demeure entière.
Pour la compétition et à condition d'être à armes égales dans le règlement, Alpine estime que le choix du moteur thermique est plus adapté que la pile à combustible. Si la problématique du poids de cette dernière solution est réelle, c'est surtout la sollicitation quasi continue qu'exige une course qui rend inappropriée la pile à combustible (dans la lignée de la Toyota GR H2 Racing Concept, mais en contradiction avec le choix opéré sur la Mission H24).
Quant à la solution e-Fuel (carburant de synthèse) mise en avant par Porsche notamment, cela ne semble pas à l'ordre du jour pour Alpine. Car si le carburant de synthèse peut faire rêver sur le papier, il pose autant de nouvelles questions qu'il en solutionne. La bonne nouvelle est qu'il permettra toutefois de continuer à faire rouler les moteurs existants, sans modification technique nécessaire. En revanche, le coût à la pompe sera probablement très élevé (on parle actuellement de trois fois le prix d'un litre de Sans Plomb...), la captation du CO2 ayant un coût. Enfin, on comprend déjà que l'automobile grand publique ne sera pas prioritaire dans l'approvisionnement de ce futur carburant, forcément limité en quantité et en filières d'approvisionnement...
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