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GUIDE OCCASION (04-03-2004)

MG
F
(1996 - 2002)

144 900 FF (01/01/2001)
7 CV FISCAUX (1.8i)

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES MGF 1.8i/1.8 VVC/TROPHY
Type: 4 cylindres en ligne 16s
Cylindrée: 1796 cm3
Puissance (ch à tr/mn): 120 à 5 500 / 145 ch à 6 500 tr/mn / 160 à 6 900
Couple (Nm à tr/mn): 165 à 3000 / 175 à 4500 tr/mn / 174 à 4 700
Transmission: AR BVM5
Poids: 1060 Kg / NC / NC
Pneumatiques: 205/50 VR 15 / 215/40 VR 16
PERFORMANCES
Vitesse maxi (KM/H) : 198 / 205 / 215
1000m D.A: 30"6 / 29"8 / 28"2
CONSOMMATION
Ville/route/mixte: 5.1/6.7/8.4
logo mg

avant mgf
Le MGF possède une bonne bouille. Ceux lui reprochant un manque d'agressivité seront entendus par les designers en charge du restylage.

arriere mgf
Véritable roadster à l'anglaise, le MGF possède un moteur central arrière qui en fait un strict cabriolet deux places, doté de deux coffres très réduits...

interieur mgf
L'habitacle est dans la plus pure tradition britannique : cuir et bois ! Ici en photo, la série limitée British racing.

moteur 1.8 120ch mgf
Difficilement accessible, le petit moteur 1.8L Rover développe de 120 à 160 chevaux.

essai mgf
Avec son moteur central et sa propulsion, le roadster MGF peut se vanter de proposer l'une des meilleures tenue de route du marché.

performances mgf
Avec un moteur poussé à 160 chevaux et un châssis plus sportif, la version MGF Trophy est celle des amateurs de pilotage !

capote mgf
Pour un prix attractif, vous pouvez vous offrir un charmant roadster qui égayera vos vacances ou vos week ends en amoureux.

BIEN :-)
Roadster authentique
Prix attractif en occasion
Comportement
PAS BIEN :-(
Position de conduite
Accessibilité et fiabilité moteur
Aspects pratiques
Equipement de série
mgf

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (04/03/2004)

SO BRITISH !

Bien après le MX-5 de Mazda, le grand retour de MG sur le créneau du roadster "à l'anglaise" a eu lieu avec la F. En 1996, ce sympathique roadster à l'anglaise avait ravivé la flamme et réjouit le public avec son architecture à moteur central. Commercialisé pendant près de 7 ans avant de s'offrir un profond remodelage en 2002 pour devenir TF, il permit à MG de rebâtir son image. Malgré une concurrence plus importante aujourd'hui encore, le MGF parvient à se maintenir en bonne place sur le marché de l'occasion grâce à son charme so British...

Texte : Sébastien DUPUIS
Photos : D.R.

Au bord de l'agonie il y a 10 ans, la marque MG a été sauvée des eaux par un retour en force sur un créneau qui avait fait sa gloire dans les années 60 et 70 : le roadster. Entendez par là, le cabriolet 2 places sportif (historiquement une propulsion à moteur avant) et d'un prix abordable. Pourtant, en 1989, c'est Mazda qui s'octroya le privilège de relancer cette mode oubliée avec son mignon MX-5 Miata, rejoint plus tard par Fiat avec sa Barchetta, simple traction, puis en 1995 par Bmw et son Z3 au positionnement plus sportif et haut de gamme. Arrivant un peu tard sur un marché en pleine expansion, mais conscient d'avoir un rôle à jouer en bénéficiant de son patrimoine, MG a choisi de se distinguer de la concurrence par une architecture de châssis inédite dans la catégorie. En effet, la MGF est une propulsion dotée d'un moteur implanté en position centrale arrière, à l'image de la plupart des voitures de compétition actuelles.

PRESENTATION

Le choix du moteur central arrière a imposé à MG des contraintes stylistiques et techniques importantes, n'allant pas à l'avantage de l'habitabilité... L'arrière est souvent jugé un peu trop haut mais pourtant la ligne est vraiment équilibrée. A l'arrière, une double sortie d'échappement séparée de part et d'autre d'un extracteur d'air renforce une présentation typiquement sportive. Assez basse, surtout lorsqu'elle est équipée de jolies jantes de 16", la MGF possède un profil très lisse, loin des courbes aguicheuses d'un BMW Z3. Les petites entrées d'air latérales, caractéristiques des moteurs arrière, contribuent aussi pour leur part à l'aspect sportif. En revanche, la face avant plutôt "bouillue" ne fait pas l'unanimité. Certains lui reprochent un regard manquant d'agressivité. Ils seront entendus par les designers en charge du restylage, comme le prouve le TF.

A BORD DE LA MGF

Fidèle à l'esprit original "so British", le roadster MG est assez dépouillé de série, comme un vrai roadster à l'ancienne. Les équipements de confort sont rares: les vitres électriques à l'avant ne disposent pas de commande séquentielle, radio et climatisation sont reléguées au rang des options. La boîte à gants est la principale zone de rangement intérieure... Derrière, dans le coffre qui ne s’ouvre qu’avec la clé, le volume de 210 dm3 proche du moteur permet de loger 2 valisettes pas plus, mais attention à la chauffe ! La capote, avec une simple lunette en plastique, est manuelle mais d'un maniement assez simple et rapide. Par ailleurs, la position de conduite est très agréable. On est assis bas et le volant comme le levier de vitesses tombent bien en main. En dehors de certains plastiques durs d'origine Rover, la finition est correcte et l'intérieur cuir comme les petites touches de bois créent cette ambiance "à l'anglaise" si charmante. Avec le temps, Rover va enrichir l'équipement de série (ABS, airbag passager, etc.) et proposer plusieurs séries limitées plus richement dotées. En fin de carrière, la version "Trophy" va opter pour une présentation plus sportive qui se reconnaît à ses jantes à 11 branches, ses optiques sur fond noir et son aileron de coffre arrière. La sellerie reprend en partie la teinte de la carrosserie.

MOTEUR

A l'origine, le roadster MGF a été commercialisé avec un moteur 1,8 L Rover délivrant 120 chevaux à 5500 tr/mn. Malgré sa puissance modeste, ce moteur se montre relativement à son aise grâce à un poids pas trop élevé mais dépassant tout de même la tonne. Côté "sound", le roadster MG se montre à la hauteur de sa vocation sportive. Grâce à une ligne d'échappement travaillée, il possède une jolie sonorité dès le ralenti et ses vocalises sont autant audibles qu'agréables. Sans être très sportif, le 1,8 Rover ne rechigne pas à prendre des tours mais pêche par une plage d'utilisation réduite et une faible valeur de couple (165 Nm à 3000 tr/mn). Ce qui ne lui interdit pas des reprises plutôt énergiques. Intelligemment étagée, la boîte de vitesses l'aide bien à la tâche mais pêche par ses verrouillages trop fermes, sans pour autant y apporter de la précision.

SUR LA ROUTE

Avec un moteur central et une propulsion, le roadster MGF peut se vanter de proposer l'une des meilleures tenue de route du marché. Etant donné que la masse du moteur se trouve au centre (répartition de poids 44/56 %), la MG amorce les virages avec la précision que l'on attend d'une telle architecture ayant fait ses preuves en compétition. Enroulant un virage aux limites notre anglaise paraît parfois incertaine, mais jamais dangereuse. Plus équilibré qu'un Z3 et même qu'un MX-5, aux tempéraments parfois trop joueurs, la MG mise sur un équilibre parfait pour passer les courbes avec une grande stabilité. Pas du tout pesante, la direction gagnerait à être plus directe mais retransmet un bon toucher de route sans jamais être perturbée par des remontées parasites. En revanche, la suspension Hydragas (abandonné par le TF) ne présente pas des caractéristiques très sportives. Le compromis fait au confort va à l'encontre de l'efficacité maximale recherchée. Quelques réactions brutales aux changements d’appui apparaissent lorsque l'on force le rythme mais même avec peu d'expérience, elles ne sont jamais irrattrapables. En conduite sportive, c'est finalement le manque de maintien des sièges qui se remarque et dérange le plus tôt. Rien à reprocher en revanche concernant la motricité malgré l'absence d'antipatinage. Tous ces réglages bénéfiques pour le pilote permettent également à MG d'économiser un ESP. Dans les virages serrés ou sur le mouillé, on peut écraser l’accélérateur sans trop avoir en arrière pensée de se retrouver à l'envers en sortie... Votre assureur devrait vous en remercier. Par ailleurs, on apprécie les freins pour leur endurance, leur efficacité, et une sensibilité du dosage très agréable. Effet inverse pour l’acoustique, car le MGF est assez bruyant, surtout les versions VVC. Notez que, comme sur beaucoup de cabriolets, le coupe-vent proposé en option est loin d'être inutile... tout comme le hard-top, également optionnel.

EVOLUTION

mgf trophy 160Par la suite, le bloc K de Rover va s'offrir une cure de vitamines avec une évolution plus sportive, dotée d'un système d'admission variable VVC. Avec 145 ch obtenus à 6500 tr/mn et un couple maxi 4500 tr/mn, le nouveau moteur se régale d'une conduite à hauts régimes. Cependant, si les performances progressent sensiblement, les chronos déçoivent finalement un peu vu la puissance affichée. De plus, la souplesse n'est pas meilleure que celle du 1.8i et la MGF progresse donc très peu en reprises. Enfin, quelques mois avant son remplacement, une série limitée baptisée MGF Trophy va inaugurer une ultime version du moteur VVC sortant 160 chevaux à 6900 tr/mn. Le système d'admission a été retravaillé, de même que les pistons, les injecteurs et les paliers de vilebrequin ont été modifiés. La recette a porté ses fruits avec pas moins de 15 chevaux gagnés sur la première mouture du VVC. Le moteur Rover exprime évidemment ce gain de puissance et de couple dans les tours. Avouons même qu’il ne se passe pas grand-chose en-dessous des 4500 tr/min. Linéaire, cette mécanique sait se faire rageuse à l'approche de la zone rouge, avec une aptitude marquée à se maintenir dans les tours. Seulement, pour atteindre le plein rendement, il faut jouer de la boîte pour se rapprocher des 6900 tr/mn et 200 révolutions plus haut, le limiteur coupe le plaisir. Ainsi armée, la biplace MG se contente de 8 secondes pour monter à 100 km/h, soit un temps équivalent à celui de la Mazda MX-5 1.8L 140 ch, sa principale rivale. Au rayon des bonnes surprises, la MG surprend positivement par sa frugalité, dépassant rarement les 8,0L/100 km de moyenne.

ACHETER UN ROADSTER MGF

En dépit d'une puissance plus modeste, la version d'attaque avec le 1.8i de 120 chevaux dispose d'un moteur suffisamment puissant pour prendre du plaisir et semble donc être le meilleur compromis. Pour les amateurs de conduite sportive, il faudra alors vous tourner vers la plus radicale MGF Trophy, néanmoins assez difficile à trouver d'occasion en France. Pensez également à vous intéresser aux séries limitées toujours mieux équipée pour un prix presque égal en occasion. Quoi qu'il en soit, et quelle que soit la version, pour un prix attractif vous pourrez vous offrir un charmant roadster qui égayera vos vacances et/ou vos week-ends en amoureux. En effet, aujourd'hui les cours oscillent entre 7000 et 12000 euros, ce qui en fait une voiture plaisir très abordable et plutôt fiable, idéale comme deuxième ou troisième voiture.

On est heureusement loin du temps des anglaises qui consommaient de l'huile excessivement et demandaient des révisions très rapprochées ! Le principal handicap concernant la MGF vient toutefois de la quasi disparition du réseau MG en France, obligeant les acheteurs à se tourner vers des spécialistes indépendants pour les grosses interventions. Sinon, l'entretien s'effectue classiquement, avec des tarifs de pièces assez raisonnables en général. Malheureusement, l'accessibilité mécanique médiocre du MGF est pénalisante sur la facture, entraînant des temps d'intervention plus longs et obligeant souvent des démontages. Dans la suite logique, le refroidissement difficile du moteur est aussi à l'origine de casses prématurées de joint de culasse, voire de la culasse elle-même. La prise en charge par MG n'est effective à 100% qu'à condition que la voiture ait moins de 5 ans… Dommage pour les autres. On note quelques soucis d'étanchéité de la capote au niveau des portes qui se remettent parfois mal en place sous le joint. Comme souvent, la lunette arrière en plastique vieillit assez vite et s'abîme rapidement sous l'effet du soleil et des frottements. Nous ne saurions mieux vous conseiller que d'opter pour un modèle équipé du Hard-top (1500 euros neuf chez MG) qui se montrera appréciable si vous souhaitez utiliser votre MGF en hiver. Pour le reste, aucun défaut majeur de conception n'est à déplorer.

:: CONCLUSION
Répondant à un même besoin de plein air que ses concurrents MX-5, Barchetta et Z3, le MGF joue toutefois dans un registre un peu à part. Sympathique et abordable, le roadster MG permet à beaucoup de pouvoir profiter des plaisirs indescriptibles de rouler dans un cabriolet au caractère sportif, mais pas trop. Grâce à son moteur pétillant en position centrale arrière et sa propulsion équilibrée, le roadster MGF ajoute juste à son penchant pour la flânerie, une petite touche de sportivité bien agréable par moments, pour des plaisirs interdits...

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"Ce pléonasme de MGF (roadster anglais) ressuscite une marque sympathique mais souffre devant la prolifération du genre. Il demeure néanmoins une alternative intéressante, surtout dans cette version d'attaque."
LE MONITEUR AUTOMOBILE - 450 ESSAI 2001 - MGF 1.8i

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Avis des propriétaires

Bonjour. J'ai ma MGF 120 depuis cinq mois et je crois n'avoir jamais aussi peu regretté un achat. Amusante à conduire, fait l'unanimité tout en restant relativement discrète, des pièces et accessoires nombreux sur "le bon coin" ou sur les sites spécialisés. Consomme plus qu'une clio diesel, mais est tellement plus généreuse en sensations, et l'Eté arrive... Bref, à condition d'éviter un joint de culasse non fait, la rouille au niveau des berceaux et les sphères qui fuient, il n'y a rien à craindre. Aucun défaut majeur ni énervant. Je crois que nous devrions rester amis longtemps elle et moi.

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