L'AUTOMOBILE SPORTIVE > GUIDE D'ACHAT > MARTIN > SEVEN s2 (TTM GM0)


RETRO (16-08-2007)

MARTIN
SEVEN
s2 (TTM GM0)
(1991 - 1992)

52 990 Francs (1981)
8 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES MARTIN SEVEN s2 (TTM GM0)
MOTEUR
Type: 4 cylindres en ligne, 8 soupapes, 1 arbre à cames en tête
Position: transversal AV
Alimentation: 1 carburateur inversé double corps Weber DFT.
Cylindrée en cm3: 1 597
Alésage x course : 80 x 80
Puissance ch DIN à tr/mn: 96 à 6 000.
Puissance au litre en ch: 60,11
Couple maxi en mkg à tr/mn: 13,5 à 4 000
Couple au litre en mkg : 8,45
TRANSMISSION
AV
Boîte de vitesses (rapports): Manuelle 4 rapports.
POIDS
Données constructeur en kg: 895
Rapport poids/puissance en kg/ch DIN : 9,32
ROUES
Freins : 2 disques AV ventilés + 2 tambours AR.
Pneus : 185/60 HR 14.
PERFORMANCES
Vitesse maxi en km/h: 182
400 m DA en secondes: 17
1 000 m DA en secondes: 32,1
0 à 100 km/h : 9,7
0 à 200 km/h : ND
Consommation moyenne : 8 L/100 Km.
reservoir martin seven s2
Sur les S2, le bouchon d'essence est à l'extérieur.

interieur martin seven s2
L'habitacle est simpleet dépouillé. Notez les cadrans Smiths...

martin seven s2 face avant
Pour rappeler une Seven très célèbre, Hervé a reproduit les même coloris.

moteur martin seven s2

suspensions amrtin seven s2
Avec les modifications apportées par Hervé, la Martin est nettement plus incisive.

martin seven s2 avant

BIEN :-)
Sensations uniques !
Concept
Seven à la Française
Fiabilité générale
Prix d'achat
Compatibilité des pièces de Caterham
Moteur issu de la grande série
Confort (presque) préservé
Plus rigide qu'une Caterham
Dessin
PAS BIEN :-(
Finitions non homogènes (pour celles montées à la main)
Puissance juste
Train avant pas assez efficace
Comportement pas assez sportif (pour un usage circuit)
100 kilos de plus qu'une Caterham !


martin seven s2

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (16/08/2007)

REVUE DE DETAILS…

Loin de se reposer sur ses lauriers, Georges Martin développe sa réplique de Seven afin de lui permettre de rester homologuée sur route ouverte mais aussi de lui donner plus de performances. Toutefois, la recette reste la même avec des mécaniques Ford pour des commodités de transmissions. L'esthétique est légèrement retouchée pour plus d'élégance et surtout quelques détails d'ordre pratiques ont été améliorés…

Texte : Nicolas LISZEWSKI
Photos : D.R.

En 1991, Georges Martin décide d'apporter quelques améliorations à son model phare. Ainsi, il a su faire évoluer en détails certains aspects jusqu'ici peu pratique ou disgracieux. Fini les gouttes d'essence dans le coffre, l'orifice de remplissage du réservoir ainsi que le bouchon d'essence ont enfin migré sur la poupe de l'auto. Les utilisateurs de Martin Seven S2 pourront donc enfin utiliser leur coffre sans arrière -pensées. De même, le dessin des ailes avant et arrière s'est affiné et aplati. Dans les deux cas, elles s'intègrent mieux à la ligne de l'auto tout en gardant cet esprit " mauto " ! Côté moteur également, plus de muscles était au programme, sans pour autant atteindre des puissances indécentes. Son poids contenu à moins de 700 kg lui permet en effet comme sa devancière de se dispenser de moteurs puissants pour offrir son lot de sensations. Mais la Martin Seven S2 (Georges Martin ré-employant ainsi à sa guise les appellations et évolutions de feu Colin Chapman sur sa Seven originelle) vit sa carrière s'écourter plus vite que prévu. Les normes de pollution " Euro-Code 3 " pour les moteurs essence condamnent en effet à partir de 1993 en France les mécaniques à carburateurs pour les voitures particulières. Malheureusement, l'homologation de la Martin Seven avait été réalisée en 1986 avec une mécanique à carburateur. Alors Georges Martin va trouver une parade qui sera de (très) courte durée avec l'immatriculation à l'avance de plusieurs châssis en 1992, lui permettant ainsi de vendre encore quelques exemplaires de sa Seven S2 en 1993 et amortir au mieux ses 1000 000 de francs de l'époque (env. 150 000 euros) de frai d'homologation. Cela explique donc ce " boom " des immatriculations de Seven S2 en 1992. Georges Martin développe ensuite la Seven S3, dotée d'un moteur toujours d'origine Ford mais équipé de l'injection électronique et surtout nettement plus puissant. Pas question cependant pour lui de repasser l'auto au service des Mines. Les quelques Seven S3 vendues et montées seront donc homologuées à titre isolé. La diversification des répliques proposées par Martin avec les GT40 et Cobra ne changera rien à l'évolution de la société et Martin Automobiles sera contrainte d'être déclarée en faillite et mise en liquidation judiciaire en 1996.

LA SEVEN S2

Décrire en long, en large et en travers toutes les modifications apportées par Hervé à sa Martin Seven S2 serait trop long et fastidieux, et surtout ferait double emploi avec toutes les étapes qu'il a admirablement décrites et documentées sur son site internet 7.77. Mais dans les grandes lignes il faut retenir évidemment l'ablation du pare-brise remplacé par des Brooklands, les ailes avant type moto, le capot de Caterham, l'arceau qui reçoit deux renforts supplémentaires et les jantes alu spécifiques. Pour la partie mécanique, le bloc est désormais un 2 litres, toujours Ford, mais avec des carburateurs à la voix très affûtée et doté d'arbres à cames spécifiques augmentant la durée d'ouverture des soupapes. Résultat, des montées en régime peu courantes pour une mécanique Ford plutôt coupleuse habituellement et un son moteur lors des accélérations dantesque ! Les trains roulants ont été intégralement revus surtout la partie avant afin de gommer le défaut congénital des Martin Seven : révision de toute la géométrie du train avant et également abaissement du tube de pivot pour paralléliser les triangles, remplacement des silentblocs par des plus durs, rallongement du triangle supérieur, remplacement de la rotule de chasse par une rotule renforcée. Et que dire de la fiabilité de l'auto de Hervé puisqu'elle démarre sans souci et roule à merveille…

SUR LA ROUTE

Prendre en main une Martin Seven S2, est un moment d'une rare intensité. Nous n'avions pas prévu des conditions optimales puisque l'hiver pinçait encore nos joues mais que fort heureusement le froid était sec avec du soleil. 2° C seulement, il y avait de quoi décourager les plus enthousiastes. Mais pas nous ! Les premiers tours de roue seront réalisés par les mains expertes du propriétaire de cette très belle Martin Seven S2 afin de nous montrer le potentiel de son auto, mais aussi de nous faire sentir les limites sur route ouverte. En tant que passager, les premières sensations sont déjà ébouriffantes, en grande partie du aux Brooklands (comprenez les deux petits saute-vents en demi-lune) qui remplace le pare-brise monté initialement. Fichtre, quel gifle en plein visage ! Avec ce froid, difficile au départ de prendre son souffle un peu comme sur une moto. Bien engoncés dans le baquet avec les harnais et nos gros manteaux, Hervé nous a prêté pour l'occasion un serre-tête en cuir avec des lunettes. Des accessoires précieux qui s'avèreront indispensables pour cet essai en hiver. A voir Hervé qui bataille avec son petit volant trois branches à jante épaisse sur les petites routes bombées de la Seine et Marne, l'auto doit être virile et surtout vive. Puis après plusieurs kilomètres pendant lesquels nos oreilles ont apprécié la symphonie des carburateurs crachant leur précieux liquide dans les entrailles du bloc Ford et nos narines ont humé les odeurs de la campagne, le volant est à nous ! L'accès à bord n'est évidemment pas aisé, d'autant moins avec nos " pelures " sur le dos et des harnais à régler. Mais une fois dedans, on est très bien installé, avec toutefois un volant pas assez droit à notre goût. Des démarrage, première et il ne faut pas hésiter à maintenir le régime moteur assez élevé (spécifique à ce modèle en raison des modifications moteur) pour démarrer sans caler. Mission réussie ! Ouf… Sur les premiers kilomètres, quelques observations viennent immédiatement : oui, elle n'a pas de direction assistée et il est donc vital de bien placer ses mains sur le volant sinon, la sanction tombera assez vite ; le confort de roulage est certes sportif mais pas non plus insupportable. Certainement une conséquence d'un poids contenu mais aussi de trains roulants prévu par Georges Martin pour la balade sur petites routes ; Autre bonne surprise, la boîte de vitesses offre un maniement précis et rapide. Un vrai régal. On se sent tout de suite bien à bord de cette Seven et pour un peu on se prêterait bien à une conduite plus musclée, sur circuit évidemment. En accélérant le rythme, en restant à des allures autorisées, la Martin Seven de Hervé commence à montrer son vrai caractère. Son bloc Ford de deux litres aux arbres à cames plus généreux à l'ouverture monte allègrement dans les tours tandis que les petites routes bombées empruntées nous rappellent à l'ordre sur les réglages circuit du châssis. Du coup, il faut lutter sans cesse avec le volant afin de conserver sa trajectoire. Fatiguant ? Non au contraire, c'est terrible ! Nous roulons à 90-100 km/h et on a l'impression de faire une spéciale de rallye. Tout simplement génial ! C'est toujours avec la tête dans les étoiles que l'on quitte ce genre d'autos après un essai, d'autant plus que Hervé et sa compagne ont pris le temps de nous accueillir, nous renseigner et surtout nous communiquer leur passion de la Martin Seven. Même le petit dernier s'intéresse déjà aux Martin Seven du haut de ses 12 mois…

ACHETER UNE MARTIN SEVEN S2

Les remarques et cotes pour les Martin Seven S2 sont les mêmes que pour les S1. Il conviendra donc de se référer au dossier Martin Seven S1 pour en savoir plus.

CHRONOLOGIE

1972 : Etablissement de Martin Production en Vendée aux Sables d'Olonnes.
1986 : Homologation de la Martin Seven S1 TTM GM0 à l'UTAC. Petites ailes avant et arrière, train avant de Triumph Spitfire et moteur Ford 1,6 litres de 75 ch.
Commercialisation de la Martin Seven S1 en kit ou livrée montée.
1991 : Commercialisation de la Martin Seven S2 : ailes avant et arrière plus aplaties, bouchon d'essence à l'extérieur du coffre, quelques éléments sont simplifiés.
1992 : Les futures normes " Euro-Code 3 " pour 1993, obligent Martin Production à passer à l'injection électronique et repasser à l'UTAC. En attendant, Martin Production va immatriculer un maximum d'autos pour pouvoir les vendre en configuration 1992 pour l'année suivante.
1993 : Commercialisation de la Martin Seven S3, équipée d'un moteur 1,8 litres Ford à injection et 16 soupapes. Capot avant plus plongeant. Ce modèle n'est pas homologué par type.
1995 : Georges Martin cède sa place à un nouveau gérant, Gérard Dequauville. Il reste cependant directeur technique.
1996 : La société Martin Production fait faillite et est mis en liquidation judiciaire. Environ 550 Martin Seven TTM GM0 seront produites montées ou en kit.

PRODUCTION
Seven TTM GM0 (1987-96) : 550 exemplaires environ..

:: CONCLUSION
Ce n'est pas tous les jours que nous avons la possibilité de retomber dans des sensations de conduite authentiques et réellement sportives. La Martin Seven S2 de Hervé en est le plus bel exemple avec quelques modifications bien senties. L'arme idéale pour aller sur circuit ? Pas nécessairement mais au hit-parade des coups de cœur, du capital sympathie et surtout et avant tout du plaisir automobile il n'y a pas de doute… la Martin Seven est Number one !…

Nous tenons à remercier chaleureusement Hervé qui a accepté de se prêter au jeu des séances photos statiques et dynamiques ! Sa passion communicative nous a permis d'apprécier à sa juste valeur les Martin Seven et l'essai de sa voiture personnelle a laissé en nous un souvenir très marqué…

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"Monsieur Martin définit lui-même cette voiture comme étant le troisième véhicule, celui que l'on sort pour s'amuser. Je ne sais pas si l'homologation n'a pas été possible avec un moteur plus puissant. mais bien que le poids soit très faible (640 kg), on aurait besoin de quelques chevaux de plus pour vraiment s'amuser. La voiture que je conduisais à Angoulême en disposait de 120, c'était suffisant. C'est dommage, car on retrouve au volant, des joies complètement obsolètes. Surtout ne sortez pas la capote, c'est vilain et inutile. Un Barbour et un serre-tête feront l'affaire. Ensuite, baladez-vous, sans but sur les petites départementales françaises. A notre époque de répression et de brimade, vous allez de nouveau rouler pour le plaisir."
L'ACTION AUTO MOTO - 1988 - Martin Seven S1.

Vous avez aimé cet article ? Merci de le partager



Avis des propriétaires

VOUS POURRIEZ AIMER


Guide des sportives
A la Une KIA EV6 GT
KIA EV6 GT

GUIDE D'ACHAT
Forum
Les derniers sujets sur MARTIN :