L'AUTOMOBILE SPORTIVE > GUIDE D'ACHAT > BMW > SÉRIE-6 (E64) 645 CI Cabriolet


ESSAI (07-06-2004)

BMW
SÉRIE-6
(E64) 645 CI Cabriolet
(2004 - )

88 800 Euros (01/06/2004)
24 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES BMW SÉRIE-6 (E64) 645 CI Cabriolet
MOTEUR
Type: 8 cylindres en V, 24 soupapes 2x2 arbre à cames en tête
Position: longitudinal AV
Alimentation: Injection électronique
Cylindrée en cm3: 4 398
Alésage x course : 92 x 82,7
Puissance ch DIN à tr/mn: 333 à 6 100.
Puissance au litre en ch: 75
Couple maxi en mkg à tr/mn: 45,9 à 3 600
TRANSMISSION
AR
Boîte de vitesses (rapports): 6 manuelle ou 6 séquentielle SMG II ou 6 automatique Septronic.
POIDS
Données constructeur en kg: 1 815
Rapport poids/puissance en kg/ch DIN : 5,45
ROUES
Freins : Disques ventilés av (348 mm) et ar (345 mm)
Pneus : 245/45 R 18 Bridgestone Potenza RE 050 A
PERFORMANCES
Vitesse maxi en km/h: 250
400 m DA en secondes: 14,7
1 000 m DA en secondes: 26,1
0 à 100 km/h : 6,5
Consommation moyenne : 12,8 litres.

BIEN :-)
Moteur exceptionnel
Châssis et tenue de route
Ligne réussie
Charisme
Débauche de technologie…
PAS BIEN :-(
…mais trop complexe !
Prix élevé
Pas sportive
Finition


© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (07/06/2004)

A LA FRAICHE...

BMW ne s'était jusqu'à présent jamais attaqué au segment des cabriolets très haut de gamme. La série 6 des années 70-80, et après la série 8 n'ont jamais bénéficié d'une variante cabriolet. Certes, les série 3 cabriolet, depuis la génération E30, ont toujours rencontré un succès constant, mais elle ne pouvaient aller lutter dans la catégorie des Mercedes SL, Jaguar XK ou Lexus SC430. La nouvelle Série 6 vient combler cette lacune pour le plus grand bonheur des amateurs de la marque à l'hélice…

Texte : Gabriel LESSARD
Photos : D.R.

Avec quelques années de retard sur son grand rival de Stuttgart, Mecedes-Benz, BMW poursuit l'élargissement de sa gamme. Après les SUV (X3 et X5), les petits roadsters (Z3 puis Z4) et bientôt la catégorie des compacte avec la future Série 1, BMW a renouvelé le genre du Grand Tourisme avec sa Série 6. Initialement présentée et commercialisée en variante coupé avec le V8 4,4 litres de 333 ch, c'est désormais vêtue d'une robe découverte que la BMW 645 Ci se présente. C'est donc une nouvelle niche de marché que est explorée par BMW, car si la 645 Ci Coupé vient remplacer en fait la Série 8, la BMW 645 Ci cabriolet ne remplace aucun modèle connu dans le catalogue bavarois. Le BMW Z8 est quant à lui trop atypique et extrême dans sa définition pour prétendre lutter face à des Jaguar XK, Lexus SC430 et Mercedes-Benz SL particulièrement affûtés et rodés sur ce segment des cabriolets très haut de gamme. C'est donc ce rôle qui est dévolu à la BMW 645 Ci Cabriolet, en allant également écumer le créneau des cabriolets 4 places très haut de gamme, notamment l'Audi A4 et S4 cabriolet et la Mercedes CLK 500 cabriolet.

DESIGN

Nous l'avions déjà présenté avec la BMW 645 Ci coupé, le design extérieur porte la patte stylistique évidente de Chris Bangle. Ce dernier, très violemment critiqué par une bonne partie du public depuis sa prise de pouvoir sur le design BMW arrive à ajuster le tir. Soyons francs et honnêtes : certes, la Série 7 n'est pas très heureuse de style et a été la première à inaugurer le changement radical du style BMW. Mais, conserver une continuité perpétuelle d'un style réussi n'est-il pas à terme destructeur? Chez Jaguar, à l'inverse, les designers semblent enfermés dans le style " XJ " et depuis 1968 ils nous remettent le même dessin au goût du jour. Qu'en sera-t-il dans quelques années ? Avec le Z4, puis la Série 5, Chris Bangle et son équipe ont retravaillé leur copie, tout en conservant leurs spécificités qui identifient immédiatement les productions de Münich. Un peu perplexes au départ, nous nous résignons à mieux appréhender ces designs innovants et même à mieux cerner leur force d'attraction. Avec la série 6, en coupé et en cabriolet, l'exercice de style est encore plus abouti et réussi. Certes, il reste toujours cette malle arrière de coffre peu esthétique qui semble être encore la dernière faute de goût de Chris Bangle et son équipe, à moins que dans un ou deux ans on s'y fasse et que l'on arrive même à l'apprécier. Mais n'anticipons pas trop… Avec la 645 Ci Cabriolet, la ligne pure de profil semble d'ailleurs intégrer nettement mieux cette malle de coffre, puisque avec ou sans capote, la ligne n'est pas en fastback comme sur le coupé, mais plus en berlinette, comme une Ferrari 360 Modena. La BMW 645 Ci Cabriolet est l'un des rares cabriolets aussi élégants (voire plus élégant !) capoté que décapoté. Extérieurement ou en photo, la 645 Ci cabriolet semble petite et bien proportionnée. En réalité, ses dimensions extérieures en impose plus dans les tableaux de mesures que visuellement parlant, car avec 4,82 mètres de long, ce cabriolet ne fait pas vraiment partie de la catégorie des roadsters. C'est certainement là une des forces les plus marquantes de ce nouveau style voulu par Chris Bangle : réaliser des autos visuellement plus imposantes qu'elle ne le paraissent à l'œil nu.

HABITACLE

L'habitacle est repris tel quel au coupé 645 Ci. Seule les commandes de la capote électrique font leur apparition. On retrouve donc un très haut niveau de confort et d'équipements qui varient plus ou moins en fonction de vos choix dans la (trop ?!) longue liste d'options. Si le design intérieur innove lui aussi et perturbe dans un premier temps les habitués de la marque, plus acclimatés au planches de bord orientées vers le conducteur, c'est surtout la qualité des matériaux et de certains assemblages qui déçoivent. Nous sommes loin des standards de la marque, et un BMW X5 par exemple profite d'une bien meilleure qualité de finition. Pour commander la maximum d'accessoires, vous êtes toujours obligés de passer par l'i-Drive. Véritable gadget d'ingénieur, fausse bonne idée d'innovation, nous persistons à affirmer qu'il n'est pas normal, et encore moins sécuritaire de devoir chercher et tâtonner dans un ordinateur pour enclencher certains réglages. Malgré cette débauche de technologie, certains gadgets finalement bien utiles et agréables à l'usage comme le démarrage sans clé ne sont pas disponibles en option. Heureusement, BMW innove et rattrape Cadillac et Chevrolet avec l'affichage tête haute. Une fois le mode d'emploi assimilé, c'est un véritable régal, et pour une fois, seules les informations importantes sont retenues. L'espace arrière est des plus étroits, et seuls deux enfants y seront à leur aise, surtout pour les grands parcours. La capote en toile est de très haute facture et petite astuce, la lunette arrière en dur est indépendante et se range directement dans sont propre logement derrière les sièges arrière. Elle sert ainsi également de saute-vent. Il fallait y penser !

MOTEUR

BMW, comme Mercedes-Benz d'ailleurs, avait bâtit sa réputation de motoriste sur des 6 cylindres en ligne d'exception. Mais avec le temps et l'évolution tant des automobiles que des réglementations anti-pollution notamment, le recours à des moteurs à l'architecture en V devient inéluctable. Le choix du V8 de 4,4 litres est donc retenu pour la série 6. Cela n'est pas pour nous déplaire car le V8 est à notre avis l'une des architectures moteur les plus sportives qui soient et qui conjugue à merveille un son et des performances remarquables. Ici, les motoristes BMW ont tiré 333 ch à 6100 tr/mn et un couple appréciable de 45,9 mkg à 3600 tr/mn. Les performances revendiquées par le cabriolet 645 Ci sont très convaincantes avec 250 km/h auto-limités et surtout 26,1 secondes au kilomètre départ arrêté et moins de 7 secondes pour franchir les 100 km/h. A noter que BMW est l'un des rares constructeurs à proposer des autos équipées de moteur V8 avec des transmissions mécaniques à 6 rapports. Jaguar et Mercedes imposent la boîte automatique. Seul Audi, en faisant exception des constructeurs italiens plus exclusifs, vient s'intercaler. Mais outre la boîte mécanique, BMW propose à ses clients de pouvoir choisir une boîte automatique à 6 rapports Steptronic (+2 290 euros !) ou la très réussie boîte séquentielle SMG II à 6 rapports (+1 430 euros). A l'usage, dans tous les cas, c'est plutôt la boîte SMG II ou la boîte Septronic qui retient le plus notre attention, car le caractère très Grand Tourisme de ce cabriolet bourgeois s'adapte mieux à l'automatisme. Qui en effet à envie de mettre à l'équerre un cabriolet de près de 2 tonnes au prix frisant les 100 000 euros ?

CHASSIS

Bien campé sur ses larges jantes de 18 pouces de séries montées en 245/45 R18, le cabriolet 645 Ci profite des dernières innovations de BMW en matière de liaison au sol et sécurité active. Ainsi, dès la conception initiale de la Série 6, les ingénieurs ont privilégié une bonne répartition des masses pour favoriser l'équilibre de la tenue de route. La carrosserie en acier zingué est autoportante et reçoit de nombreux éléments en aluminium pour maintenir la prise de poids. Si les suspensions avant font appel à de traditionnels pseudo-McPherson à double pivot, triangles obliques et tirants en aluminium, l'essieu arrière multi-bras est totalement réalisé en aluminium. Si d'origine, la 645 Ci Cabriolet offre donc à son conducteur une tenue de route saine et équilibrée, il est très recommandé d'opter pour l'option Dynamic Drive à 2 980 euros qui renforce la tenue de route en efficacité. D'équilibrée, la tenue de route s'améliore en précision et en légèreté ! Une prouesse lorsque l'on se souvient du poids de ce cabriolet qui frise les deux tonnes.… Cette prise de poids par rapport au coupé est justifiée par les nombreux renforts qui permettent de conserver une rigidité de la caisse malgré l'ablation du toit. Le Dynamic Drive se compose donc de l'AFS, la direction active, et également de barres anti-roulis actives à réglage hydraulique. La BMW 645 Ci cabriolet vire donc à plat en toute circonstance et ferait presque oublier son poids tant elle semble agile. Le freinage est assuré par des larges disques ventilés de 348 mm à l'avant et 345 mm à l'arrière. Bien entendu, les accessoires de sécurité active comme le DSC (contrôle de stabilité, équivalent de l'ESP chez les autres constructeurs…) et le DTC (Dynamic Traction Control) et l'ABS sont de la partie. Il faut remarquer que le DSC est déconnectable totalement, comme chez Ferrari. Avec une telle débauche de technique et d'électronique dans les assistances à la conduite, il est donc logique que la BMW 645 Ci cabriolet soit sûre en toute circonstance. Elle est non seulement sûre et facile à conduire, mais elle peut même se révéler joueuse si son pilote connaît les ficelles rudimentaires du pilotage. Toujours rigide, bien suspendue, cette série 6 décapsulée est un régal à conduire, et permet en outre de profiter des vocalises du V8 en plein air. Gaz…

:: CONCLUSION
Le coupé Série 6 nous avait bien séduit, mais le cabriolet vient avec des arguments encore plus aiguisés. Sa ligne est notamment plus homogène, et son esprit Grand Toursime se prête finalement bien mieux à un cabriolet. Certes, la finition pèche encore un peu, et à ce niveau de prix c'est irritant, mais vous serez certains de rouler dans une auto réellement différente et innovante qui vous offrira un plaisir de conduite (et non de pilotage) sans pareil. Son châssis très incisif et élaboré vous laissera même l'impression de savoir piloter vite une auto...

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"A bord, le luxe cotoie la technologie puisque le cuir recouvre la majorité de l'habitacle, depuis le tunnel central jusqu'au portes. Le critiqué i-Drive est de la partie, et permet de commander jusqu'à l'affichage tête haute qui projette les infos (vitesse, régime, rapport, navigation) devant les yeux du conducteur. Spacieux à deux, le cockpit est étriqué à quatre tant et si bien que seuls deux enfants prendront place à l'arrière, bien abrités par la vitre de lunette verticale. En couple, le saute-vent fourni de série autorise bien des excès puisque chauffage des sièges et ventilation en route, à près de 180 km/h décapoté ne pose aucun souci. Un engin qui fait la part belle au plaisir de conduite au point de rendre l'achat du coupé superflu, le soin apporté à la version découvrable étant tel que l'option hard top n'est pas envisagé. Les Mercedes SL, Jaguar XK et autres Porsche 996 ont trouvé là une concurrence de premier choix…"
CLASSIC & RACING - Juin-Juillet 2004 - BMW 645 Ci Cabriolet.

"Plutôt ennuyeuse dans sa version coupé, la 645 Ci s'anime une fois découverte. Sa variante décapotable apparaît d'emblée plus attachante. Le vent et le soleil dans l'habitacle ainsi que le chant du V8 donne vie à cette BMW. Du coup, on savoure pleinement les qualités du châssis, dont la rigidité ne semble pas avoir été affectée par la suppression du toit. Malgré ses 1900 kg, ce cabriolet se montre en effet très surprenant par son apparente légèreté et son efficacité sportive. Autre point fort, il parvient à préserver le confort de ses passagers avec un amortissement efficace et des remous d'airs bien contenus. En revanche, l'habitabilité s'avère restreinte car, en dépit de son gabarit imposant, cette BMW n'est capable de transporter que 4 adultes."
AUTO PLUS - Hors Série Essais 2004 - BMW 645 Ci Cabriolet.

"Les prestations routières du cabriolet 645 Ci n'ont rien à envier à celles du coupé, malgré son poids plus élevé. Le comportement routier est toujours aussi fantastique, tant par sa puissance que par sa souplesse. Ces qualités dynamiques se doublent d'un confort de haute volée, qui fait de ce cabriolet un " outil " parfaitement adapté aux grands voyages. Que ce soit pour aller chercher le soleil dans le sud… ou pour visiter les nouveaux Etats-membres de l'Europe des vingt-cinq ! Une utilisation pour laquelle nous troquerions sans hésitation la boîte SMG, contre la transmission automatique à 6 rapports."
LE MONITEUR AUTOMOBILE - 20 mai 2004 - BMW 645 Ci Cabriolet.

Vous avez aimé cet article ? Merci de le partager



Avis des propriétaires

VOUS POURRIEZ AIMER


Guide des sportives
A la Une KIA EV6 GT
KIA EV6 GT

GUIDE D'ACHAT
Forum
Les derniers sujets sur BMW :