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RETRO (21-04-2004)

MINI
COOPER
(1959 - )

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
MINI COOPER 1.3 / COOPER 1.3i / N. COOPER / N. COOPER S
Moteur: 4 cyl. en ligne, 8 soupapes 1 AC latéral / 4 cyl. en ligne, 8 soupapes 1 AC latéral / 4 cyl. en ligne, 16 soupapes 1 ACT / 4 cyl. en ligne, 16 soupapes 1 ACT
Cylindrée: 1 275 / 1 275 / 1 598 / 1 598
Puissance: 61 ch à 6 000 tr/min / 63 ch à 5 700 tr/min / 115 ch à 6 000 tr/min / 163 ch à 6 000 tr/min
Rapport ch/litre en ch DIN : 47,84 / 49,41 / 71,96 / 102
Couple maximum: 9,3 Mkg à 3 000 tr/min / 9,7 Mkg à 3 000 tr/min / 15,3 Mkg à 4 500 tr/min / 21,4 Mkg à 4 000 tr/min
Transmission: AV, BVM 4 / 4 / 5 / 6
Poids à vide (constructeur) en kg : 692 / 720 / 1050 / 1140
Rapport poids/puissance en kg/ch DIN : 11,34 11,42 / 9,13 / 6,99
PERFORMANCES
Vitesse maxi en km/h : 148 / 145 / 200 / 218
1000m D.A. en sec.: 36 / 35,8 / 30,8 / 29,5
400m DA en sec.: ND / 18,6 / ND / ND
0 à 100 km/h en sec.: 12 / 12,5 / 9,2 / 7,4


Avec son châssis diabloique et ses pilotes talentueux, la Mini Cooper se permet le luxe de tenir la dragée haute aux grosses cylindrées.


John Cooper pose fièrement à côté d'une Mini portant son nom. Sa réputation, il l'a acquise en Formule 1 en imposant le moteur central AR.


La New Mini joue à fond la carte de la nostalgie. Effet réussi, car les ventes sont au rendez-vous et le charme intact.


La New Mini a conservé la même caractéristique que sa devancière : le plaisir de conduite. Son châssis très efficace, permet de se faire énormément plaisir...



L'intérieur de la New Mini est très fringuant et charmeur. Quelques détails de finitions laissent toutefois à désirer.

BIEN :-)
Collector vivant
Performances (Mini Cooper et S)
Sensations
Comportement routier

PAS BIEN :-(
Fiabilité des Rover Mini
Détails de finition
Cockpits étriqués
Inconfort total des Rover Mini
Coffre new Mini


mini cooper classique

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (21/04/2004)

LEGENDE VIVANTE !

En 1959, Sir Alec Issigonis, alors à la British Leyland Corporation, présente la Mini. La nouvelle venue surprend par ses choix techniques et son gabarit. Avec la version sportive, développée par John Cooper himself, une légende est née. Aujourd'hui BMW renouvelle avec talent la Mini...

Texte : Nicolas LISZEWSKI
Photos : D.R.

Conter l'histoire riche et dense de la Mini en un simple dossier relève de la gageure. Il faut surtout retenir que la Mini, produit génial inventé et mis au point par Sir Alec Issigonis et son équipe, a eu et a toujours un tel impact que les vicisitudes des différentes marques qui l'ont distribuée (Morris, Riley, Woleseley, Austin, Rover, Innocenti, BMC, BMW...) n'ont jamais entaché son image. C'est bien là le propre des légendes sur quatre roues qui sillonnent nos rubans bleus. Sa conception initiale est déjà un exploit pour l'époque et relève du génie tant la concurrence d'alors est très loin des standards "modernes" : traction AV, moteur en position transversal AV avec la boîte accolée sous le moteur, dimensions réduites, visibilité maximale... Ses adversaires en sont encore aux propulsions avec parfois le moteur à l'arrière, dotées d'un habitacle étriqué et peu lumineux. La réelle force de la Mini, au-delà de son physique craquant, est sa tenue de route diaboliquement efficace. Les roues rejetées aux quatre coins de la caisse, le centre de gravité très bas et une suspension efficace à défaut d'être confortable en font une petite teigne accrochée au bitume. C'est par son excellent châssis qu'elle compense en compétition (essentiellement les rallies) sa faible puissance pour tenir la dragée haute à des adversaires autrement plus puissants et prestigieux (Porsche, Alpine,...). Ainsi, à la belle époque des sixties, Cooper s'est fait connaître en F1 en remportant des courses et en imposant le moteur central AR, et confirme sa renommée en rallye avec sa puce anglaise. Dès 1961, Austin et Morris commercialisent une Mini Cooper dont le moteur réalésé à 997 cm3 alimenté par deux carburateurs SU développe 55 ch à 6 000 tr/mn. Si aujourd'hui les perfs de l'auto font sourire, 140 km/h n'est pas à l'époque à la portée de toutes les autos. Deux ans plus tard, la Cooper S de 1 071 cm3 et 70 ch est commercialisée. Le loup est lâché et la Mini Cooper S se pose en référence des sportives "populaires". Une GTI avant l'heure... En 1964, la Mini est retouchée, techniquement s'entend, car l'esthétique si sympa ne connaît heureusement aucun changement. Les Mini accueillent la suspension Hydrolastic qui sera même montée sur les Austin Metro ! Les Cooper héritent de deux nouveaux moteurs en septembre avec un 970 cm3 qui développe 65 ch à 6 500 tr/mn et un 1 275 cm3 de 76 ch à 5 800 tr/mn. Mais dès l'année suivante, les versions 970 cm3, initialement conçues pour être admises en groupe 2, sont retirées du catalogue. Après les "gros" changements dans la gamme Mini avec les MkIII en 1967, les Cooper sont arrêtés en 1969. Les Mini MkIII sont présentées en 1970 et 71 voit l'arrêt des accords passés entre John Cooper et British Leyland. La S n'est donc plus produite.

LES ANCIENNES MODERNES

Au rythme des changements de marque, la Mini est bientôt vendue sous le label Rover, propriété de Honda. En 1991, Rover dévoile la Cooper 1.3. C'est le 1 275 cm3 qui l'anime gavé par un carburateur. Le conducteur peut compter sur les 61 ch de la belle dont la ligne semble intemporelle. Sa boîte, son physique carré et ses roues de 12 pouces alliées à la faible puissance pénalisent lourdement la Mini Cooper en vitesse de pointe, puisqu'elle plafonne à 148 km/h ! Pour une sportive, on a vu mieux. Mais le plaisir de la Mini Cooper 1.3 n'est pas là. C'est essentiellement les sensations et l'ambiance qu'elle distille qui ont sa force. En 1993, la Mini devient écologiquement correcte. Elle est dotée d'un pot catalytique et par conséquent de l'injection électronique ! Mais pas d'affolement, car la puissance progresse peu ou prou avec 2 ch supplémentaires et une vitesse maxi de 151 km/h. En 1995, la fin s'annonce doucement avec la commercialisation d'une série spéciale Monte-Carlo. Les caractéristiques techniques demeurent inchangées. En 1997, la marque Mini est créée par BMW. C'est l'occasion d'un baroud d'honneur pour la doyenne du marché avec la Cooper S et sa présentation "musclée". Avec ses ailes larges, ses roues de 13 pouces, sa finition à toit tet rétros blancs et les deux bandes blanches qui ornent son capot, cette Mini fait tourner les têtes. En revanche, les perfromances sont moins bonnes que celles des Cooper 1.3i. Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse...

MINI 2, LE RETOUR !

Pour BMW, les Mini sont plus qu'une légende à entretenir. C'est l'opportunité de descendre en gamme sans apposer directement le badge BMW, comme à tenter de le faire Mercedes-Benz avec la smart. Après la validation du style et de la technique, BMW commercialise les New Mini en 2001. Deux versions sont disponibles : La One ete la Cooper. Si elles possèdent toutes les deux un moteur 1,6 litres, la One, par une bride électronique, développe 90 ch contre 115 ch pour sa soeur. Entrée de gamme pour l'une, attrait sportif pour l'autre. La presse est unanime sur les qualités routières et le caractère (esthétique, ambiances et sensations...). Si le concept original de la Mini s'est adapté à notre époque, l'esprit est toujours là ! Depuis 2002, la Cooper S, dotée du 1,6 litres compressé développant 163 ch, se pose en vraie sportive. Ses performances (218 km/h et 29,5 secondes au km DA) sont en phase avec les GTI du moment. Efficace, bien amortie et joueuse, en un mot parfaite... Et l'avenir ? Nous aimerions que la Cooper S réédite les exploits de ses ancêtres en compétition, mais la priorité est aujourd'hui celle du... diesel (beark !!). Il ne faut pas oublier les réalités économiques, car si BMW France a vendu plus de 44 000 véhicules en 2003, près de 11 000 sont des Mini. Preue que l'auto a encore de beaux jours devant elle : techniquement, elle conserve la même architecture que celle de 1959, ce qui n'est pas le cas de la New Beetle !

ACHETER UNE MINI COOPER

Pour les New Mini, elles sont logiquement toutes encore en période de garantie ou presque, donc l'entretien a du être suivi dans le réseau officiel. Pour les anciennes Coopr 1.3, 1.3i et 1.3i S, il est rare d'avoir un carnet à jour et complet. Il faut surtout vérifier que tout l'entretien mécanique a été réalisé (vidanges régulières) et que les règles d'utilisation classiques ont été respectées (laisser chauffer la mécanique avant de tirer dessus...). Depuis quelques années maintenant, les clients effectuent finalement à leurs dépens la mise au point finale de leurs autos. Sur les New Mini, quelques problèmes de synchros de seconde résolus depuis 2001 sont à déplorer, quelques pannes d'admission des gaz sur les One. Egalement à surveiller une direction assistée bruyante et sans solution à ce jourde même que des soucis de décharge de batterie jusqu'au millésime 2001 (dysfonctionnement de la fonction "sleep"). Pour les Cooper 1.3, 1.3i et 1.3i S, l'entretien, s'il est simple, peut vite ressembler au parcours du combattant si l'on veut à tout prix passer par le réseau officiel. Le nouveau réseau (en clair, celui mis en place par les concessionnaires BMW) ne connait pas ces autos "anciennes" et ne possède pas l'outillage nécessaire, et l'ancien réseau Rover n'est pas forcément enchanté de vous accueillir. Alors heureusement, de nombreux spécialistes des anciennes Mini n'attendent que vous ! Si les New Mini peuvent être achetées d'occasion dans le réseau officiel, les anciennes sont largement présentes dans les petites annonces. Il convient donc d'être prudent lors de l'achat et de ne pas céder à la tentation immédiatement. L'offer étant vaste, allez en voir plusieurs avant de vous décider.

CHRONOLOGIE

1959 : Présentation des premières Austin Seven et Morris Mini Minor (848 cm3 - 37,5 ch !).
1961 : Lancement des Austin et Morris Mini Cooper équipées d'un moteur quatre cylindres de 997 cm3 et 55 ch.
1963 : En mars est présentée la Cooper S dont la cylindrée a été portée à 1 070 cm3. La puissance développée atteint un superbe 70 ch.
1964 : Nouveau moteur de 998 cm3 avec une puissance identique mais une course plus faible et des suspensions Hydrolastic.
La Cooper S est disponible en deux versions : 970 cm3 et 65 ch ou 1 275 cm3 et 76 ch.
1967 : Commercialisation des Mini MkII avec une calandre et un intérieur modifiés, des vitres AR et des feux agrandis et une boîte synchro sur les S.
1971 : Fin de production à l'été de la Cooper S.
1973 : Innocenti produit sous licence sa Cooper S 1,3 litresavec sa présentation spécifique et ses 71 ch.
1975 : Fin de production des Innocenti Cooper S.
1991 : Nouvelle Rover Mini Cooper au moteur 1,3 litres de 61 ch.
1992 : La Cooper hérite de l'injection et s'appelle désormais Cooper 1.3i. Elle gagne 2 ch.
1995 : Commercialisation de la Mini Cooper Monte-Carlo à la présentation spécifique.
1997 : Présentation du concept et création de la marque Mini par BMW au salon de Francfort.
1998 : Commercialisation de la Mini Cooper S 1.3i à présentation spécifique (ailes larges, roues 13 pouces...) sans augmentation de puissance.
2001 : Commercialisation à l'automne en France des versions New Mini One et Cooper.
2002 : Commercialisation de la Mini Cooper S au début de l'année.

:: CONCLUSION
A la différence de VW et sa New Beetle, BMW n'est pas tombé dans le panneau de l'effet de mode. La New Mini reprend exactement le même concept, tant technique qu'architectural de la Mini connue de tous. Il s'en dégage ainsi le même esprit chic et le même caractère. Bien entendu, la New Mini est très actuelle dans de nombreux aspects, mais avoir réussi à prolonger l'esprit de famille à ce point mérite les félicitations du jury...

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"Atypique au possible, la Mini du troisième millénaire évoque sans détour son ancêtre des sixties. Un style néo rétro qu'elle fait d'ailleurs chèrement payer : près de 15 000 euros (100 KF) la Mini "premier prix". Nettement plus spacieuse - mais toujours 4 places ! -, cette légende roulante est devenue une "vraie" voiture, moderne, sérieuse. Si l'habitacle regorge de clins d'oeil nostalgiques, l'ergonomie est soignée à l'extrême. Très bien installé, le conducteur prendra un plaisir fou au volant ; châssis rigoureux, amortissement judicieux, direction et commande de boîte précises."
AUTO PLUS - 500 ESSAIS - 1992.

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