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COUPS DE COEUR 2011
Essai après essai, depuis 2003 L'Automobile Sportive met à votre disposition des guides d'achat que nous espérons les plus complets possibles. Malgré toute la part de subjectivité que peut engendrer l'essai de voitures passion avec nos sensibilités et nos faiblesses personnelles, nous les espérons aussi les plus objectifs possibles. Mais baigner dans l'automobile 365 jours par an ne soulève-t-il pas le risque de se montrer blasé ? Et bien... non, toujours pas ! Toute objectivité et considération rationnelle mise à part, nous avons donc décidé de vous dévoiler les coups de coeur des essayeurs...

Texte & Photos : L'Automobile Sportive

2011 restera une année marquée par la crise économique. Détresse générale des consommateurs et névrose entretenue par les médias avec le sentiment grandissant de devoir nous résigner à voir l'automobile comme un problème plutôt qu'une solution. Taxes en tous genres, prix du pétrole qui flambe et pour clore l'affaire, cette impression permanente d'être un criminel en puissance dès qu'on a le malheur de quitter des yeux son compteur de vitesse. L'autophobie gagne du terrain, renforcée par des discours de lutte contre la "violence routière" qui se trompent souvent de cible et de méthode, privilégiant les effets d'annonces, la répression et la politique du chiffre (d'affaires). Conséquence inévitable de tout ça, des ventes en chute libre. Mais qui s'en étonnera ? Dans ce contexte catastrophiste, il devient assez difficile d'évoquer sa passion pour l'automobile, y compris parfois au sein de sa propre famille. Alors il nous reste le communautarisme pour échappatoire - le forum automobile-sportive en est un - afin de se retrouver entre gens "qui se comprennent" puisqu'ils parlent de la même chose. Comportement qui devrait d'ailleurs renforcer notre solidarité plutôt qu'entretenir les éternelles querelles de clochers. Car au fond, aussi différentes soient-elles, toutes ces voitures de sport que nous sommes amenés à vous présenter ont en commun la plus grande de leurs qualités : celle de donner du plaisir, et parfois même du rêve. Toutes ces rencontres automobiles nous font garder espoir et entretiennent la flamme de la passion, encore et toujours. Parmi elles, certaines agissent comme de véritables pilules du bonheur. Les antidépresseurs, comme on les appelle dans le milieu médical, la France en est l'un des premiers consommateurs. Le français est déprimé. Le fait d'avoir une passion étant un excellent facteur de bonne humeur, n'ayons donc pas peur de dire que la bagnole, finalement, ça peut être très bon pour le moral ! A condition bien entendu de ne pas la voir comme un simple outil de déplacement ou, pire, une punition. La tendance actuelle visant à rendre n'importe quelle supercar aussi facile à conduire que la première citadine venue est une voie largement suivie, à tous les niveaux de gamme. Proposer des performances de haute volée dans un écrin de luxe, c'est la tendance générale. Le fameux "sport chic", dont on nous rabat les oreilles à longueur d'année à grand coups de "premium", fait sa loi. C'est ainsi qu'on arrive à des mariages contre-nature tels que des Renault Gordini sensées représenter le "luxe à la française"... et par-dessus le marché, abreuvées au diésel !!! A-t-on vraiment si peu de scrupules pour baffouer de la sorte un nom aussi respectable que celui d'Amédée Gordini, dont la vie fût entièrement consacrée au sport automobile ? Incompréhensible, surtout lorsqu'on sait les compétences de la maison Renault Sport, il y avait tellement mieux à faire... Condamnés à subir le marketing roi, nous marchons sur la tête à grandes enjambées, et c'est rien de le dire. Dans ce bourbier mercantile et législatif où la sportivité ne semble destinée qu'à générer plus de profit, il faut donc savoir trier le bon grain de l'ivraie. C'est la mission que nous nous sommes fixée et il arrive, parfois, que nos rencontres se transforment en véritables coups de coeur. Tout simplement parce qu'il existe encore des voitures qui savent parler au coeur des hommes... oui madame.

LES COUPS DE COEUR DE MAXIME

maxLe plaisir de conduire est une notion en voie de disparition. Pire, elle semble presque devenue tabou. Au lieu de ça, on ne parle plus que d’efficacité, voire efficience, à grand renfort de 0 à 100 et de records au Nürburgring. Pour couronner le tout, on veut nous faire croire que sans une boîte à double embrayage, une sportive est obsolète. Si vous venez régulièrement sur L’Automobile Sportive, vous avez dû remarquer que ce n’est pas vraiment notre façon de voir les choses. Alors, quand on me demande mon coup de cœur de l’année, je dois dire que mon choix est vite fait. Et pourtant, nous avons été gâtés par le Père Noël de l’automobile. Il y en avait pour tous les goûts, et toutes les bourses. De l’américaine avec la Corvette C6 Grand Sport à la japonaise, symbolisée par le grand retour de la Subaru WRX STi S sauce berline, en passant par l'exotique coupé coréen Hyundai Genesis. Comme d’accoutumée, les anglais se sont distingués en passant de la minimaliste Lotus Elise Club Racer à la limousine Rapide d’Aston Martin. Les français n’étaient pas en reste non plus, comme en attestent les Citroën DS3-R et Renault Mégane RS Trophy. Mais si je ne devais en choisir qu’une, elle serait italienne. La Maserati GranTurismo MC Stradale est un condensé à elle du plaisir de conduire. Vous savez, la voiture qui vous extirpe un immense sourire dès le démarrage, la voiture qui distille des sensations comme (presque) aucune autre. Il est vrai qu’en plus le contexte était on ne peut plus favorable puisque l’Italie est une terre de passionnés, en particulier avec les voitures locales. En France, nous sommes reçus à coups de carabine et d’insultes. Là-bas, les sifflements de balles laissent place aux cris de joie. En parlant de cris, c’est l’âme de la Maserati, représentée par son V8 et sa boîte F1 extraordinaires, qui a fait chavirer mon cœur. Six mois après, elle continue de hanter mes nuits… La GranCabrio Sport a payé sa boîte automatique, là où un autre cabriolet s'est fait reprocher son manque de folie. Car oui, la Lamborghini Gallardo LP-570-4 Spyder Performante aurait pu être une prétendante sérieuse mais il lui manque ce petit quelque chose. Une Lambo trop sage, Ferrucio doit se retourner dans sa tombe… Seulement voilà, la MC Stradale est inabordable. C’est pourquoi j’ai opté pour un second choix un peu plus raisonnable. Il s’agit de la BMW 1M Coupé. Uniquement disponible en boîte mécanique, et dotée d’un arrière aux dérives généreuses, elle dénote dans l’époque actuelle du politiquement correct. Chère, elle l’est, mais elle reste finalement plutôt bon marché au vu des ses prestations. Elle a aussi pour qualité non négligeable d’avoir une consommation plutôt contenue. Preuve que l’efficience a parfois du bon. Je le concède volontiers, ce ne sont pas les deux modèles les plus efficaces que j’ai essayés cette année mais ce sont clairement deux des plus amusants. Des propulsions comme je les aime…
>Lire l'essai de la Maserati Granturismo MC Stradale
>Lire l'essai de la BMW 1M

 

LES COUPS DE COEUR D'ETIENNE

etienneA l'heure où l'écologie prend une part (trop?) importante dans le débat public, tout le monde, des grands groupes jusqu'à d'illustres inconnus qui tentent le buzz (qui tient rarement plus de 3 jours), parle de sortir SA voiture électrique révolutionnaire. Je vous le dis sans ambages, je ne suis pas prêt pour ce changement. Loin de nier l'intérêt de ces voitures, au moment de choisir mes coups de cœur, je leur ai de suite trouvé un point commun, un point commun que la voiture électrique ne pourra jamais égaler, un point fort de leur identité : Une sonorité bien marquée !! Ce n'est pas très "politiquement correct" quand tous les circuits limitent le volume sonore, embêtés par des riverains s'étant bien souvent installés après... J'aurais très bien pu choisir la Maserati MC Stradale, mais Maxime à été plus rapide que moi. J'ai donc choisi la fabuleuse Mercedes SLS, avec son design néo retro, à mes yeux, proche de la perfection avec son capot interminable, ses sièges quasiment posés sur l'essieu arrière et ses ineffables portes dites papillons. Mais, avec son V8 atmosféérique non downsizé, le ramage est à la hauteur du plumage et il n'est point besoin de la flatter pour l'entendre chanter. Si elle n'avait qu'une plastique de rêve et une voix célestes (plutôt diabolique à vrai dire) elle serait déjà très désirable, mais, en plus de ça, elle a des performances de tout premier ordre et il n'est pas donné à tout le monde de la suivre. Rajoutez ce grain de folie qui vous donnera le plaisir de la mettre en travers "just for fun" et vous obtenez vraiment une auto coup de cœur. Mon deuxième coup de cœur sera pour la TVR Tuscan, passée chez TVR Power pour s'équiper du Speed 6 de 4,3L. Loin de la SLS par son poids, 600kg de moins tout de même, elle à comme point commun, vous l'aurez compris, une sonorité hors normes et... c'est tout. C'est une anglaise "à l'ancienne" : Sa seule aide à la conduite est l'interface siège-volant... et avec la débauche de couple et de puissance, vous avez intérêt à apprendre à doser. Bien loin des voitures toujours plus assistées, toujours plus faciles à conduire, toujours plus lourdes elle, au moins, a le mérite d'être gratifiante et de vous donnez le sourire, parfois un peu crispé certes, mais c'est aussi ça le plaisir de conduire.
>Lire l'essai de la Mercedes SLS AMG
>Lire le dossier 30 ans en Tuscan

 

LES COUPS DE COEUR DE SEBASTIEN

sebSi vous demandez quels sont ses coups de coeur à un automobiliste lambda, bien souvent son jugement se limitera à une simple appréciation esthétique. A juste titre je pense, faisant moi-même partie de ceux pour qui une voiture de sport doit être au moins aussi belle que performante. C'est pourquoi lorsque je me suis penché sur la question pour écrire ces quelques lignes, la Lotus Evora fût ma première pensée. Lorsque nous avons eu à l'essai la dernière Evora S parée de sa sublime robe bleue, j'ai eu l'impression qu'on me proposait une danse avec Adrianna Karembeu en robe de soirée... Bref, j'ai été totalement séduit par ses lignes, autant que par son toucher de route exceptionnel. Une bien belle manière de clore une année n'est-ce pas ? Cela aurait pu, mais il lui manquait quand même quelque chose. Un moteur plus envoûtant, sans doute. Riche en essais, 2011 semble marquer un tournant dans l'histoire des voitures de sport, contraintes de s'adpater rapidement à la nouvelle donne écologique pour subsister. Déjà lourdement bardées d'équipements sécuritaires et informatiques, il leur faut désormais compter avec le downsizing généralisé, notamment chez les bombinettes où la bataille du Co2 a remplacé celle des vitesses maxi... Qui n'a pas son turbo ? Mesdames Civic type R fn2 et Clio 3 RS, par ici la sortie... Pendant que les puristes pleurent quelques monuments de mécanique comme le 4 cylindres frénétique de la Honda S2000 ou les moteurs atmos majestueux de Motorsport, la distribution de turbines continue généreusement. M5 e60 et bientôt M3 e90 auront rendu les armes du haut régime elles aussi. Pourtant, si la dernière 1M ne manque pas de punch, elle ne peut offrir le panache d'une vraie mécanique d'exception. J'en viens justement à mon coup de coeur côté anciennes. La chance de pouvoir redécouvrir cette rarissime M3 e36 GT et son rageur 6 en ligne m'a définitivement convaincu que sur le plan du caractère on avait probablement mangé notre pain blanc. Cette réflexion m'a conduit à privilégier finalement une autre nouveauté qui, pour moi, méritait véritablement ce coup de coeur 2011 : la Westfield FW300 ST2. Première contradiction, elle est sujette au dowsizing et comble de l'ironie, je ne la trouve pas spécialement belle ! Bon alors, il dit n'importe quoi lui ? Non monsieur, car ça c'est une voiture de sport, une vraie. Une de celles qui vous impliquent à 100% pour espérer en tirer la quintessence. Imaginez un peu, en 2011, une sportive de presque 200 ch qui n'a pas d'assistance de direction, ni même de freinage ! En contrepartie des notions de pilotage requises, elle offre un plaisir de tous les instants, une communion parfaite entre l'homme, sa machine et la route. Si avec ça vous n'avez pas votre compte côté saveur, il est vraiment temps de consulter un spécialiste de l'agueusie ! Avec son poids qui fait rêver la plus anorexique des 911, la Westifeld nous prouve donc qu'on peut avoir du goût tout en étant un produit light. La question étant, pour combien de temps encore ? Car le jour où tout ce que nous aimons tant devra se convertir à la grande stérilisation de notre société, il y aura vraiment de quoi se montrer nostalgiques de 2011...
>Lire l'essai de la Westfield FW300 ST2
>Lire l'essai de la BMW M3 e36 GT

Tous nos remerciements aux personnes qui nous ont apporté leur aide lors des essais : Cédric Augusto, Vincent Maubois, Nicolas Dupont, Baudouin Borniambuc et Alexandre Besançon.


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