L'Europe fixe un objectif zéro CO2 pour 2035
07/12/2021
La Commission européenne multiplie les décisions en faveur du climat et accélère les engagements contre le réchauffement climatique. Ainsi, les 27 États membres de l'UE sont tous résolus à faire de l'UE le premier continent neutre pour le climat d'ici à 2050. Parmi les secteurs directement concernés par une baisse drastique des émissions de CO2, celui des transport et notamment l'automobile va connaître de vrais bouleversements au cours de cette décennie...
La fin du moteur thermique
Le Parlement européen s'est déjà engagé pour l'arrêt des ventes de véhicules thermiques en 2035 avec une première étape en 2030 qui imposera une baisse de 55% du CO2. A cette date, malgré la possibilité de voir émerger des carburants de synthèse neutres en CO2, la voiture électrique devrait pourtant remplacer totalement la vente des véhicules essence et diesel mais aussi des hybrides et hybrides rechargeables qui devraient donc eux-aussi disparaître à moyen terme.
Ce changement complet de l'offre aura pour conséquence de bouleverser le secteur de la distribution mais aussi de la réparation. Il aura également un impact fort côté production avec le risques de voir disparaître plus de 100 000 emplois dans l’industrie et plus de 50 000 dans les services.
Bornes de recharge, le nerf de la guerre
Pour rendre viable (et vivable) une transformation d'une telle ampleur de nos modes de mobilité et notamment sur les déplacements de moyenne et longue distance, il va falloir développer à grande vitesse le nombre et la puissance des points de recharge. A charge pour les Etats mais aussi les fournisseurs historiques tels que TotalEnergies ou les nouveaux acteurs comme Ionity, de dégager les moyens pour remplacer progressivement les bonnes vieilles pompes à essence par des bornes de recharge, aussi rapides que possibles. Pour mesurer le chemin qu'il reste à parcourir, aujourd’hui seuls 25% des aires d'autoroute sont équipées de bornes rapides. Un vrai problème comme nous avons pu le constater lors de notre essai de la Porsche Taycan
Les services publics français (RTE et Enedis) se veulent de leur côté rassurants sur l'augmentation de la charge qui sera demandée au réseau par la conversion du marché automobile à la voiture électrique. Les opérateurs français ont ainsi prévu d'arriver à plus de 20 points de recharge rapide par aire en 2035, annulant ainsi toute attente. Cette puissance électrique resterait marginale dans la consommation globale française : 473 TW.
Un parc roulant bon pour le musée ?
Les modèles essence, diesel et hybrides produits avant 2035 resteront probablement encore longtemps sur les routes. Cependant, dire pour combien de temps est une prédiction bien délicate. En effet, les contraintes deviendront à n'en pas douter de plus en plus nombreuses pour ces vieux véhicules jugés trop polluants et on voit déjà fleurir les interdictions dans de nombreuses grandes villes. Par ailleurs, avec une baisse généralisée de la demande en carburant et la fin des investissements dans de nouveaux gisements, il est plus que probable que faire rouler de vieux moteurs thermiques deviendra à terme très coûteux. Il ne restera alors plus que l'espoir de voir émerger des carburants de synthèse ou d'envisager le rétrofit pour continuer à voir rouler tous les véhicules faisant partie du patrimoine automobile .
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