Les données de maintenance des véhicules de plus en plus verrouillées
17/05/2021
L'accès aux données techniques nécessaires à l'entretien et la réparation des véhicules est un sujet sensible sur lequel les professionnels de l'automobile sont de plus en plus souvent confrontés aux verrous électroniques posés par les constructeurs...
La Fédération nationale de l'Automobile a récemment tiré la sonnette d'alarme, la situation portant selon elle une atteinte grave à la concurrence puisque les constructeurs se positionnent comme concurrents des indépendants. C'est le cas pour l'entretien courant mais également lors de toutes les réparations qui peuvent se faire en dehors du réseau de la marque et notamment lors d'une prise en charge par l'assurance voiture.
En pratique, d'après la FNA, l'accès aux données des véhicules par les professionnels de l'automobile devient donc très difficile en raison de freins techniques ou administratifs mis en place par les constructeurs, y compris sur des prestations simples comme la vidange par l'impossibilité d'une remise à zéro du témoin d'entretien. Les nouvelles Renault Clio 5, Golf 8, Mercedes classe E ou encore Fiat 500 montrent que la tendance s'amplifie fortement. Pour illustrer, sans la remise à zéro en passant par le constructeur, la Fiat 500 affiche « pollution huile moteur » alors que la vidange vient d'être réalisée.
En pratique, la remise à Zéro de l'indicateur de maintenance sur ces véhicules nécessite au préalable à tout réparateur indépendant de :
- créer son compte sur le site du constructeur,
- avoir un appareil de diagnostic dont le fabricant a développé la fonctionnalité propre au modèle du véhicule concerné (un développement spécifique est rendu nécessaire pour chaque constructeur, voire pour chaque modèle !)
- créditer financièrement le compte pour payer chaque opération
En somme, le réparateur peut lire les données embarquées du véhicule avec son appareil de diagnostic, mais dès qu'il veut écrire sur le véhicule (modifier une donnée, notamment la remise à zéro), il doit avoir une autorisation du constructeur ! Et cela pendant toute la durée de vie du véhicule...
L'argumentaire avancé par les constructeurs s'appuie sur la sacro-sainte sécurité et notamment sur le fait de pouvoir authentifier chaque réparateur qui intervient sur un véhicule dès lors qu'il rentre une donnée. Mais en réalité, le constructeur s'assure surtout d'un avantage concurrentiel pendant une période d'un à deux ans, délai moyen nécessaire à un équipementier pour développer son propre outil de diagnostic multimarque et y intégrer les fonctionnalités propres à chaque marque, voire au modèle considéré.
Alors que les constructeurs ont l'obligation de rendre disponibles en totalité, sans délais et sans discrimination tarifaire, les données techniques nécessaires à l'entretien et la réparation des véhicules, dans la réalité celles-ci ne sont que partiellement disponibles et de plus en plus difficilement accessibles.
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