Lotus Evora 400
18/02/2015
Lotus est désormais contraint de compter chaque livre sterling pour purger ses comptes, Lotus reste dynamique et présente de nouvelles versions de ses modèles à défaut de nouveau modèle tout court...
Devant essuyer les plâtres de son épisode de folie des grandeurs (rappelez-vous les 5 concepts de nouveaux modèles présentés à Paris en 2010 !), Lotus compose aujourd'hui avec le châssis de l'Elise vieux de 20 ans, sa version rallongée pour l'Exige et la plateforme Eagle de l'Evora. Cette dernière a malheureusement confirmé que la marque avait toujours du mal à convaincre la clientèle sur les segments supérieurs. Héritière de l'Esprit, l'Evora demeure anecdotique au niveau des ventes dans la catégorie des GT, malgré des qualités réelles.
En s'offrant un lifting au salon de Genève, la GT anglaise espère donc trouver un second souffle. Mais pas sûr que des barres de feux de jour à leds et des entrées d'air massives suffiront à cela... À l'arrière, Lotus joue dans le tape-à l'oeil aussi, le nouveau bouclier et son gros extracteur et l'aileron avec un imposant 3ème feu stop faisant perdre au coupé 2+2 sa jolie fluidité d'origine. Mais l'objectif est d'afficher plus de sportivité et d'agressivité.
C'est l'intérieur de l'Evora qui souffrait le plus la critique en raison d'une finition et d'une ergonomie décevantes. Les stylistes de Hethel ont donné à l'Evora 400 une nouvelle planche de bord aux matériaux revus, quelques boutons supplémentaires et un écran LCD plus large pour le côté high tech, des sièges avant plus légers, des sièges arrière plus accueillants (sauf pour les jambes....) et même des seuils de portes plus bas et moins larges facilitant l'accès à bord.
Toujours fidèle au poste, le V6 3.5 compressé d'origine Toyota a été revu pour gagner en puissance. Comme son nom l'indique, l'Evora revendique donc désormais 400 hp (soit 406 ch à 7000 tr/mn et 410 Nm de couple entre 3500 et 6500 tr/mn). Un nouveau compresseur volumétrique et un échangeur air-eau ont permis d'obtenir ce gain de 50 ch et 10 Nm par rapport à l'Evora S que nous avions essayée. Cela se traduit dans les chiffres par un 0 à 100 km/h annoncé en 4s2 et un tour plus rapide de 6s sur la piste d'essai à Hethel !
Car il faut rappeler que le principal argument d'une Lotus reste son poids, même lorsqu'il s'agit d'une GT. Sans se distinguer excessivement sur ce point, l'Evora a toujours été parmi les plus légères mais Lotus a quand même trouvé le moyen de retirer encore 22 kg de superflu pour descendre à 1415 kg sur l'Evora 400. Dans le même temps, le freinage majoré à l'avant et l'arrière (disques de 370mm et 350 mm en 2 parties), des pneus Michelin Pilot Super Sport en 19 et 20" et un différentiel autobloquant Torsen fait son apparition sur les versions à boîte manuelle.
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