Maserati GranTurismo Sport
10/07/2012
Présentée au dernier Salon de Genève, la Maserati GranTurismo Sport nous a été dévoilée hier soir. Remplaçant les GranTurismo S et S Automatic, elle reprend l’appellation Sport, déjà vue l’année dernière sur la GranCabrio.
Prenant place au milieu de la gamme, entre la GranTurismo 4.2 et la très méchante MC Stradale, elle récupère de cette dernière certains éléments aérodynamiques. Cependant, elle jouit d’une personnalité qui lui est propre grâce au restylage opéré. Tout en finesse, il se résume aux nouveaux feux avant à LED, au pare-choc avant inspiré de celui de la MC Stradale, aux optiques arrières fumées, à l’apparition d’un nouveau « blu sofisticato » et aux étriers de frein peints en bleu. Comme sur la GranCabrio Sport, le trident est teinté en rouge, signe de sportivité, selon le constructeur.
Avec 15.000 exemplaires vendus depuis 2007, Maserati tient un best-seller qu’il n’a pas voulu trop retoucher. C’est finalement à l’intérieur que les nouveautés sont les plus nombreuses, avec, en point d'orgue, les sièges redessinés, offrant un meilleur confort et une meilleure habitabilité à l'arrière.
Mais, tout cela ne rimerait à rien, s’il n’y avait pas un morceau de choix sous le capot. C’est avec plaisir que nous retrouvons, en position centrale avant, le V8 4.7, dans une déclinaison encore améliorée par rapport à celui des MC Stradale et GC Sport. Il culmine à présent à 460 ch et 520 Nm. Le moteur dispose d’une nouvelle cartographie, de nouveaux pistons et la levée des soupapes à haut régime a été revue. Afin de ne pas être pénalisée en consommation, les paramètres de combustion ont été optimisés. Ce bloc d’origine Ferrari ne perd rien de sa superbe en terme de sonorité, presque unique en son genre dans la production actuelle.
Même si la version Automatic (boîte ZF6) bénéficie de la mise à jour effectuée sur la GranCabrio Sport, la meilleure transmission reste évidemment la MC-Shift. Boîte robotisée à simple embrayage, elle est montée avec le différentiel et connectée au moteur via un tube rigide. Le Transaxle se charge du reste en assurant une répartition de 47/53. Les temps de passage peuvent être raccourcis jusqu’à 100 ms, ce qui reste mieux que bon nombre de boîte à double embrayage dont on nous vante sans cesse les mérites… Il fallait garder de l’attrait pour la MC Stradale, c’est pourquoi la GT Sport ne dispose pas du monstrueux mode MC-Race, aussi violent que jouissif.
Les suspensions ont aussi été revues. Le Skyhook a été retravaillé, même si, là encore, la MC Stradale avait démontré que l’on pouvait parfaitement s’en passer avec, à la clé, un gain de poids. Tant pis. Pour une meilleure rigidité, la barre stabilisatrice a été augmentée de 2 mm. Le différentiel à glissement limité est taré à 25% en accélération et 45% en décélération. Enfin, le freinage a été fait en partenariat avec Brembo qui a fourni des étriers 25% plus légers que les précédents, dotés de six pistons à l’avant, et quatre à l’arrière…
Mais alors, que reste-t-il à la MC Stradale ? Un design plus extrême, une boîte ultra-violente, une sonorité encore plus diabolique mais, surtout, une différence de poids considérable. Précision importante, la GranTurismo Sport est annoncée à 1.780 kg, à sec…
Essai Maserati Granturismo MC Stradale
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