L'Europe veut imposer des limiteurs de vitesse automatiques
27/03/2019
La Commission européenne a annoncé un accord politique, encore provisoire, sur les futures normes de sécurité des véhicules qui entreront en vigueur en 2022. Ces nouvelles normes sont destinées à mieux protéger les automobilistes, les piétons et les cyclistes, en imposant plusieurs assistances technologiques, notamment en matière de vitesse.
Parmi les nouvelles fonctionnalités de sécurité qui seront requises, on trouve des systèmes d'alerte somnolence, d'aide au maintien de la voie ou encore des systèmes avancés de freinage d'urgence. Autant de technologies que les constructeurs maîtrisent déjà mais réservent à leurs versions les mieux équipées. Demain, tous ces systèmes pourraient devenir obligatoires et donc se retrouver à bord de tous les nouveaux véhicules homologués.
Mais il y a d'autres propositions qui devraient nettement plus faire grincer des dents et elles concernent deux aspects majeurs de la liberté de circulation : l'implantation d'un enregistreur de données ou "boîte noire" en est une, la limitation automatique de la vitesse en est une autre...
L'assistance intelligente à la vitesse, c'est ainsi qu'elle est dénommée, que le Conseil européen de la sécurité des transports souhaite rendre obligatoire imposera la vidéo de reconnaissance des panneaux de vitesse et/ou des données du GPS pour informer le conducteur de la limitation de vitesse en vigueur sur la portion de route utilisée et, le cas échéant, décider de limiter automatiquement la vitesse du véhicule en fonction, réduisant la puissance du moteur et empêchant le véhicule d'accélérer au-delà de la limite. Il semble que la réglementation permette de désactiver le système et on imagine déjà plusieurs cas de figure où une telle limitation électronique pourrait au contraire présenter un risque plutôt qu'un bénéfice mais l'accord n'est encore que provisoire.
Pour appuyer ses choix et ses convictions, le Conseil européen de la sécurité des transports cite une étude norvégienne de 2014 qui a mesuré l'efficacité des divers systèmes d’aide à la conduite pour établir un classement des plus efficaces en termes de vies "sauvées". Selon Elżbieta Bieńkowska, la commissaire européenne en charge du marché intérieur, de l'industrie, de l'entrepreneuriat et des PME, ce sont 25 000 victimes de la route, toutes dues à des erreurs humaines, qui pourraient être épargnées en imposant plus d'assistances électroniques dans les voitures. Elle affirme donc pouvoir et devoir agir pour changer cela. Les ambitions de l'Union Européenne en la matière sont d'ailleurs extrêmement fortes puisque les parlementaires visent ni plus ni moins que le "zéro décès et blessés graves" en 2050 !
Qu'on se le dise, avec la Commission européenne, Big Brother n'a pas fini de s'inviter à bord de nos voitures. Un co-voiturage forcé qui ne sera certainement pas au goût des conducteurs les plus responsables, ceux-ci représentant encore fort heureusement la majorité des usagers de la route...
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