L'arrivée sur le circuit de l'ouest parisien, à Dreux, est organisée à partir de 8h30.


Chaque propriétaire stationne sa Twingo en rang d'oignon, l'effet de groupe est toujours sympathique.


Un petit café viennoiserie offert par la maison, et nous voici en place dans la salle de réunion face au vidéoprojecteur


Il est 9h, et un briefing théorique d'une heure démarre avec Dominique Depons aux commandes.


La position des mains, le freinage dégressif, les trajectoires parfaites, le transfert de masses... pour beaucoup de néophytes, c'est le moment de prendre conscience de l'écart qui existe entre et la conduite et le pilotage !


L'adrénaline et l'excitation montent doucement avant l'entrée sur la piste. Pour beaucoup, c'est une première fois.!


Après un slalom autour de cônes pour vérifier si la position des mains a bien été imprimée par les candidats, le premier exercice concerne le freinage.


Au bout de la ligne droite, à 130 km/h en quatrième, on saute sur le frein, puis on relâche progressivement pendant qu'on rétrograde les rapports jusqu'à l'entrée du virage.


Direction la partie intérieure du circuit dont les courbes alternent diverses configurations plus techniques qu'il n'y parait.


C'est la fin de cette passionnante demi-journée, avec une sympathique remise de certificat Renault Sport Expérience...


... et la traditionnelle photo de groupe.


Le staff de Renault Sport Expérience, que nous remercions chaleureusement.


REPORTAGE : STAGE TWINGO RENAULT SPORT EXPERIENCE

DATE : 28/04/2009

Nouvellement créé, le label Renault Sport Experience regroupe les Journées Passion Renault Sport, les stages de conduite Twingo Renault Sport et de nouvelles offres évènementielles à destination des entreprises. C'est donc à l'invitation de Renault Sport que nous avons pu découvrir in situ le contenu du stage de conduite « Renault Sport Experience » proposé à 1 euro pour tout nouveau client de la Twingo RS. Un prix qui pourrait presque laisser le doute à l'acquéreur. Pourtant, comme nous avons pu en juger, la prestation proposée par Renault Sport mérite qu'on s'y intéresse sans détour...

Texte : Sébastien DUPUIS - Photos : Nicolas DECAEN

On connaissait la Porsche Driving School, mais dans la catégorie des petites sportives, la prestation proposée par Renault est inédite, et aussi nettement plus abordable ! Avec son look racé, son moteur atmo qui aime les hauts régimes et sa base roulante inspirée de la précédente génération de Clio RS, la Twingo Renault Sport affiche une vocation sportive et « fun to drive ». Son prix attractif (15700 euros) a de quoi séduire une clientèle nouvelle pour Renault, plutôt jeune, et lui permettre d’accéder à l’univers Renault Sport. Son look original plait également à une clientèle citadine, plutôt féminine mais qui, comme nous avons pu le constater, ne reste pas non plus insensible à l'offre de stage de pilotage à 1€. Selon les premiers retours, à peine 2 acheteurs sur 10 optent pour le stage. La démarche a pourtant une motivation commune pour tous les participants : apprendre à mieux maîtriser leur voiture. Pour les plus téméraires, l'offre de Renault Sport Expérience s'apparente même à un premier niveau d'initiation aux sorties sur circuit, notamment celles proposées par Renault Sport lui-même dans le cadre des Journées Passion. Et oui, le plan marketing est plutôt bien ficelé. Des instructeurs de haut niveau sont présents pour former les acheteurs de la plus intrépide des Twingo à la sécurité et aux techniques du pilotage (mains sur le volant, trajectoires, freinage, gestion de l’ABS, de l’ESP …). Un programme parrainné par Romain Grosjean qui incarne au mieux les valeurs que Renault souhaite mettre en avant à travers cette formation : une attitude responsable et l'excellence du pilotage. Des valeurs que nous défendons sur L'Automobile Sportive.com depuis nos débuts, d'où notre réponse spontanée à l'invitation de Renault Sport...

UN PEU DE THEORIE
L'arrivée sur le circuit de l'ouest parisien, à Dreux, est organisée à partir de 8h30. Le temps que chaque propriétaire stationne sa Twingo en rang d'oignon avec les petites camarades, avant d'enchainer sur un petit café viennoiserie offert par la maison, et nous voici en place dans la salle de réunion face au vidéoprojecteur. Il est 9h, et un briefing théorique d'une heure démarre avec Dominique Depons aux commandes. L'homme est modeste et ne fait pas étalage de son CV, mais sachez quand même que ce pilote professionnel, ancien rallyman, participa notamment à la coupe Renault Sport avant de créer sa propre société de formation pour les constructeurs automobiles, Powercom. La présentation débute par un petit récapitulatif technique sur la plus petite sportive de la gamme Renault Sport. Une petite piqûre de rappel commerciale, assénée avec tact sur fond d'humour et l'occasion pour nous de vérifier que le dossier de presse a bien été retenu depuis la présentation en avril 2008 (et oui, déjà !). Pour les détails nous vous renvoyons donc à notre dossier de l'époque puisqu'aucune caractéristique n'a été modifiée (voir encadré en bas de page). S'en suivent ensuite les bases théoriques du pilotage, sur la position des mains, le freinage dégressif, les trajectoires parfaites, point d'entrée, point de corde, point de sortie, le transfert de masses, l'adhérence. Pour beaucoup de néophytes, c'est le moment de prendre conscience de l'écart qui existe entre la conduite et le pilotage... A la poubelle les vieux réflexes de conducteur ! Parmi les stagiaires, les premières surprises se font déjà sentir. Les conseils sont également adaptés à la voiture, bardée d'électronique (ESP, ABS, EBV, ESR, ...), quitte à reconsidérer même certaines connaissances de la "vieille école" du pilotage. Mais, dixit l'instructeur, toute cette électronique est configurée pour ne pas entraver le plaisir de pilotage. Si nous n'avons pas vraiment pu en juger sur route ouverte, l'épreuve impitoyable du circuit devrait se révéler autrement plus parlante. Enfin, le briefing s'achève avec les recommandations de sécurité d'usage sur piste et sur ces mots : le conducteur devient pilote lorsqu'il ne prend aucun risque sur route ouverte. A bon entendeur...

PRISE EN MAIN : FREINAGE ET TRAJECTOIRES
Il reste 2 heures devant nous et le temps est venu de passer aux ateliers pratiques. Nous prenons enfin le volant de notre bolide, mis à disposition par Renault Sport. Au choix, châssis sport ou châssis cup; ce sera cup évidemment ! Il est à noter cependant que la majorité des véhicules présents n'en sont pas équipés. Nous aurons d'ailleurs l'occasion d'avoir un aperçu de comparaison en fin de journée entre les deux châssis. Direction donc, le circuit. Chaque conducteur est auditeur du grand maître de cérémonie qui prodigue ses instructions, conseils et remarques par le biais du talkie-walkie accroché au vide-poche de porte. Après un slalom autour de cônes pour vérifier si la position des mains a bien été imprimée par les candidats, le premier exercice se déroule sur la partie extérieure du circuit, la plus rapide. L'atelier concerne le freinage... dégressif, mais si, souvenez-vous, c'était il y a 10 mn à peine ! Au bout de la ligne droite, à 130 km/h en quatrième, on saute sur le frein, puis on relâche progressivement pendant qu'on rétrograde les rapports jusqu'à l'entrée du virage. Premier constat, la Twingo freine fort, et moi pas assez... 7 tentatives plus tard, commence à s'établir une certaine amitié avec la pédale du milieu. Retardant de plus en plus le moment fatidique après le panneau "frein", jamais la Twingo ne faiblit, jamais l'ABS ne donne l'impression de venir briser cette remarquable quiétude et jamais il ne fait regretter sa présence, comme sur les meilleures sportives du monde. Le frein composé de disques de Laguna et d'étriers de Megane, n'a pourtant pas le pédigrée d'un Brembo à la peinture rouge rutilante. Il assure toutefois un dosage facile, une efficacité incroyable et une endurance sans faille. Pour continuer l'analogie avec Porsche, saluons les efforts de Renault qui figure désormais parmi les références en matière de décélération. Punaise, c'est vraiment une Twingo ça ? J'imagine mal belle-maman lui en demander autant, et pourtant elle semble totalement à son aise sur l'asphalte accrocheur du circuit ! Les Continental SportContact 3 en prennent pour leur grade, et eux aussi confirment leur bonne réputation acquise sur la grande soeur Clio 3 RS. Le deuxième atelier, travaillé en alternance avec le second groupe de voitures, concerne les trajectoires. Direction la partie intérieure du circuit dont les courbes alternent diverses configurations plus techniques qu'il n'y parait. Le double-gauche avant la tour est d'ailleurs toujours aussi passionnant ! Oui, bon il faut vous avouer que votre serviteur a un léger avantage sur la plupart des candidats, il connait déjà bien les lieux pour les avoir pratiqués avec divers bolides. La comparaison y est donc inévitable autant qu'enrichissante. Même sans déconnecter l'ESP, notre Twingo RS Cup se montre agréablement mobile du popotin. Sans pour autant pouvoir la pousser jusqu'au "travers de porc", on s'autorise une légère dérive de 3 à 4° avant que l'électronique prenne progressivement la main pour remettre la voiture dans le droit chemin. La marge de tolérance est suffisante pour prendre du plaisir tout en gardant une grosse réserve de sécurité pour les pilotes les moins expérimentés. Le châssis Cup se dévoile pleinement. L'empattement court et la grande stabilité autant en cabrage qu'en plongée justifient la fermeté par ailleurs exigeante en usage routier. La voiture est équilibrée, agile, mobile, et pour tout dire, très plaisante. On se sent vite en confiance et en jouant du transfert de masse on s'autorise quelques guignoleries en la brusquant un peu. Après quelques rappels à l'ordre du moniteur, on laisse du mou pour ne plus revenir systématiquement comme un loup affamé sur la proie de devant et on essaie de peaufiner son pilotage en étant le plus propre possible. Concrêtement, dans cet exercice des virages, le plus gros "défaut" de la Twingo RS se confirme être sa direction à assitance électrique, trop souple et avare en feeling.

MISE EN PRATIQUE, POUR DE BON !
Après les deux ateliers séparés, nous reprenons la piste par petits groupes, avec cette fois ci l'intégralité du terrain de jeu à disposition. Alors qu'on attend sagement notre tour, le passage à pleine charge des autres voitures permet d'apprécier la sonorité très travaillée à l'échappement. De l'extérieur c'est très plaisant, bien plus qu'au volant où le timbre rauque laisse place à un son métallique et fade qui caractérisait déjà le 1600 K4M avant son passage par les mains de Renault Sport. Dominique Depons fait office de pace-car devant et communique à la voiture qui le suit, avec un changement à chaque tour. On ferme la marche, ce qui nous laisse donc plusieurs tours de liberté pour tourner à bloc. Dommage pour cette direction, le train avant est tellement précis qu'on voudrait ressentir la plus petite aspérité. Au fil des tours le châssis cup apparait définitivement royal et contre toute attente, la Twingo s'avère complètement dans son élément sur circuit, encaissant sans broncher une conduite musclée. Vient enfin notre tour en "radio-guidage" : "vas-y, à fond de troisième", "tu allumes tes freins là où tu vois mes feux stop", "là on accepte de perde du temps, pour mieux repartir ensuite", "après la corde, on ré-accélère à fond, y'a aucun problème, la Twingo a une très bonne motricité"... Là je m'autorise en interne un commentaire avec mon photographe qui fait office de "pénalité-poids". Certes la petiote motrice bien, son moteur est très (trop) linéaire, sa boîte de vitesses bien étagée, mais ce 1600 manque vraiment de couple dans les relances à bas régime pour les plus de 1200 kg de la voiture en charge sur le moment. Une conclusion s'impose alors, on aurait pu largement lui coller 20 ch de plus sans perdre cette homogénéité remarquable et si appréciable. Même si on se prend à envisager une future évolution à 160 ch du petit 1.6 (avec un kit moteur par exemple ?), on comprend aussi que chez Fiat et d'autres on ait choisi la solution (de facilité ?) du turbo pour mieux faire face au poids des petites voitures actuelles.

LA DEMONSTRATION
Il est maintenant midi passé et pour clore cette matinée, les organisateurs ont la bonne idée de faire faire un tour de manège à chaque participant volontaire, avec un pilote au volant. Pour comparer avec le châssis Cup que nous venons de prendre en main, notre tour de piste en passager s'effectue à bord d'une RS "sport". Et que dire... Une démonstration de savoir-faire par un pilote pro qui permet de bien relativiser ses talents personnels (avérés ou supposés) et de repartir humble. Bon sang, ces gars-là font des miracles avec une Twingo ! Sans pour autant se trouver ridicule, notre marge d'exploitation de la RS apparait indéniable sur plusieurs points, et principalement le freinage. Ah ouais tiens, je freine encore trop tôt là... Bref une leçon de pilotage à bord d'une voiture accessible au premier venu, ça donne toujours à réfléchir. Hé les gars, avant de poser vos kits machins, votre reprog bidule et vos freins truc-muche, pensez à améliorer ce qui se trouve entre le siège conducteur et le volant...

Allez, c'est la fin de cette passionnante demi-journée, avec une sympathique remise de certificat Renault Sport Expérience, un diplôme honorifique, et la traditionnelle photo de groupe. A n'en pas douter, tous les participants repartiront au volant de leur petite sportive avec le sentiment de satisfaction d'avoir vraiment appris des choses. D'autres chercheront justement à approfondir cette initiation et cette journée restera comme le pied à l'étrier pour de futures aventures pistardes !

L’Automobile Sportive tient à remercier chaleureusement Samuel ROBIN et toute l'équipe de Renault Sport Technologies pour leur gentillesse et leur professionnalisme.

> Lire notre essai de la Twingo RS

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