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ESSAI (14-04-2003)
MERCEDES-BENZ
SL
(R230) 500
107 900 Euros (01/08/2003)
23 CV FISCAUX

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES MERCEDES BENZ SL 500
MOTEUR
Type (cylindres): V8 AV longitudinal, 24 Soupapes
Cylindrée en cm3: 4 966
Puissance ch DIN à tr/mn: 306 à 5 600
Puissance au litre en ch: 61,6
Couple maxi en Mkg à tr/mn: 46,9 à 2 700
TRANSMISSION
AR, Boîte de vitesses Automatique 5 rapports
POIDS
Données constructeur en kg: 1 845
Rapport poids/puissance en kg/ch: DIN 6,02
PERFORMANCES
Vitesse maxi en km/h: 250
400 m DA en secondes: 15
1 000 m DA en secondes: 26,9
0 à 100 km/h en secondes: 6,3


Le V8 de 5 litres développe 306 ch et 46,9 mkg de couple. Il est déjà généralisé sur de nombreux modèles de la marque. Il se distingue en outre par une sonorité rageuse et rauque très agréable. Dans tous les cas, il reste volontaire.


Tout est luxueux et bien fini à bord du SL. Vu le prix de vente de ce bijoux, on en attendait pas moins de la part de Mercedes. Et pour une fois, la dotation de série est déjà très généreuse. Certes, il reste encore quelques options, mais dans l'ensemble tout y est.


La conduite d'une telle auto est enivrante et on apprécie presque qu'il n'y ait pas de boîte manuelle tant le mariage du V8 et de la boîte auto semble parfait. Et que dire de la tenue de route exceptionnelle surtout avec la suspension active ABC en action très bien secondée par un freinage SBC ultra performant.

BIEN :-)
Ligne
Concept coupé et roadster
Comportement
Habitacle
Moteur coupleux
PAS BIEN :-(
Prix pas pour tous
Trop d'électronique
Plus GT que sportive


© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (14/04/2003)

LA DIVA BY MERCEDES-BENZ

Depuis plus de 50 ans, Mercedes nous gratifie de modèles exceptionnels que sont les SL. Au fil des générations, ces autos qui ont véhiculé les plus grandes stars et personnages VIP représentent l'aboutissement de toute une marque. Rouler en SL c'est en quelque sorte un aboutissement pour tous les amateurs avertis. Et avec cette nouvelle génération, baptisée R230 à Stuttgart, entre la " petite " SL350 et la tonitruante SL 55 AMG Kompressor, le SL500 représente le cœur de la gamme et des ventes...

Texte : Gabriel LESSARD
Photos : D.R.

Au début des années 50, Mercedes-Benz possède une gamme de véhicules en phase avec son image. Seule dévergondée dans la gamme la 300 SL, qui avec ses caractéristiques et son caractère sportif détonne. Mais finalement, le mariage d'un coupé et roadster sportif avec une robustesse typiquement Mercedes fit mouche. Et si les berlines affichaient un design très statutaire, sans trop de fioritures, les SL se permettaient des lignes très élégantes et intemporelles. Ainsi, un jeune styliste français très prometteur, Paul Bracq, révolutionna la ligne Mercedes avec les SL Pagode commercialisées en 1963. Dès 1971, Mercedes présenta une nouvelle génération de roadster SL, le R107, qui fut la voiture de nombreuses stars américaines, puis enfin en 1989, Mercedes frappa un grand coup avec le SL type R129. Elégant, très sportif et performant en SL500 et SL600, fiable, et très bien fini, sa carrière dura pendant près de 12 ans. Sa ligne due à Bruno Sacco et son équipe fut une telle réussite qu'il paraissait difficile de lui façonner un successeur. Mais en 2001 est présenté le nouveau roadster SL, le type R230 qui reprend le point fort du SLK : son toit rétractable en métal. Le SL est donc aujourd'hui dans son segment le seul à proposer une carrosserie coupé et cabriolet…

DEUX AUTOS EN UNE

Si aujourd'hui la très large diffusion de la Peugeot 206 CC a démocratisé le principe du coupé-cabriolet avec un toit en dur rétractable électriquement, le mérite d'avoir relancer cette technique (qui existait déjà dans les années 30 avec la Peugeot 402 Ellipse) revient à Mercedes lorsque le SLK fut présenté en 1996. Immédiatement les délais de livraison s'allongèrent alors inexorablement tant le concept séduisit. Pour son nouveau roadster SL, Mercedes applique la même recette : ils appellent cela le toit Vario. En 16 secondes, vous pouvez passer d'un coupé à un cabriolet et vice-versa. Terrible !

LOOK D'ENFER !

Comme toute SL qui se respecte, le style extérieur est tout simplement bluffant. Distingué à souhait, il offre des touches de sportivité bienvenues et suffisantes. En témoignent les jantes alu de 17", les prises d'air sur les ailes avant, la croupe très large et suggestive de l'auto et son fin museau sculpté pour les hautes vitesses. Décapoté, c'est plutôt l'esprit roadster GT qui se dégage. La première idée est de flâner au volant cheveux au vent, en faisant varier les cordes vocales du V8 de 5 litres. En revanche, une fois le toit fermé, l'esprit sport est nettement plus présent. Les bruits d'air sont évidemment réduits, et bien calé dans les sièges en cuir très confortables, il doit faire bon de titiller le V8 dans ses derniers retranchements.

FINITION MERCEDES

Par tradition, les habitacles des Mercedes, et encore plus des SL se doivent d'être impeccables. Ici encore, les hommes de Stuttgart n'ont pas dérogé à la règle. Chaque commande a été pensée tant sur son ergonomie que sur son emplacement. Les matériaux utilisés respirent la qualité et sont assemblés avec justesse et précision. Sur les SL500, le GPS est même monté en série. Pour une fois, même si la liste d'option coûteuse est encore longue, Mercedes n'a pas hésité à doter sa diva de nombreux accessoires en série. Les sièges sont à eux seuls une réussite totale tant par leur contenu technologique et leurs solutions de réglages que par leur confort. La position de conduite est excellente et le combiné d'instruments tombe bien sous les yeux et est très lisible par la grâce d'un éclairage idoine. Pour les clients exigeants et fortunés, l'option Designo permet de se concocter un intérieur sur mesure tant sur les matériaux que les coloris.

MOTEUR

Sur le roadster SL500, Mercedes a installé sous ce capot étoilé le V8 de 5 litres bien connu, qui est déjà monté sur les Classe S, ML et coupés CL. S'il développe la puissance très respectable de 306 ch à 5 600 tr/mn, c'est surtout par son couple très agréable de 46,9 mkg dès 2 700 tr/mn qu'il se distingue. Cela permet ainsi de marier la boîte automatique Mercedes à 5 rapports avec ce V8 qui ne demande qu'à chanter. Car, nous ne le dirons jamais assez, si les V12 hors Italie ne sont jamais très mélodieux, les V8, quelles que soit leurs nationalités, offrent toujours une sonorité très sportive et agréable à l'oreille. Le mariage de ce V8 avec la boîte automatique est donc une totale réussite pour l'esprit GT. Pour le sport pur et dur en revanche…

SUR LA ROUTE

Prendre les commandes d'une auto de ce prix et de cette catégorie est toujours un moment magique. Magique, car pendant quelques heures, on se prend à oublier qu'elle ne nous appartient pas et que notre quotidien pourrait bien être constitué que de V8 avec 300 ch minimum et les cheveux au vent. Mais ne nous égarons pas, et démarrons le moteur sur ce modèle équipé du système Keyless-Go. La clé reste dans la poche, et il suffit de presser sur un bouton situé sur le levier de vitesse comme sur les autos de courses, ou les Saab 9-5. Ah le bruit d'un V8 qui s'ébroue ! Allez, pendant que le moteur chauffe, je tripote tous les boutons possibles et j'en profite pour activer la suspension active ABC. Effectivement, ainsi réglée, le SL500 vire à plat, tellement bien que chaque virage est avalé sans crainte. C'est même tellement efficace qu'il est alors plus délicat de tutoyer les limites et le décrochage peut alors être brutal. Première impression très bonne, même si la conduite à allure régulière du SL500 semble très édulcoré. En effet, les 1,9 tonnes de la bête n'y sont certainement pas étrangers, et l'électronique embarquée omniprésente veille à corriger toute erreur de conduite. Très grosse impression sur le freinage SBC. Une fois le toucher de pédale assimilé, cela devient redoutable d'efficacité. Si ce n'est pas encore un freinage Porsche, cela s'en rapproche. Allez, après quelques rêveries, je constate que le moulin est en température. Pied dedans et la boîte rétrograde (kick-down). Le V8 commence à gronder sous le capot et la poussée demeure puissante mais linéaire. Sport ? Pas complètement, mais lorsque l'on regarde le chrono et la vitesse affichée sur le compteur ça envoie pourtant sacrément ! Si en reprise à très faible allure, le poids et la boîte auto impose une certaine inertie obligatoire, le SL500 reste une GT aboutie qui offre un juste compromis entre une Jaguar XK8 trop confort et une Porsche 911 très sportive. En clair, un SL500 pour tous les jours, une 911 pour le WE et la Jaguar pour les voyages au long cours…

:: CONCLUSION
La magie est toujours intacte, et la séduction totale. Comment ne pas succomber à ce compromis offert (enfin contre des espèces sonnantes et trébuchantes) par la firme de Stuttgart. Si Porsche affiche des modèles plus radicaux, Mercedes laisse ce rôle à AMG pour le SL55, car le SL500 se pose en chantre de l'homogénéité, de l'élégance et de l'esprit sportif. Finalement, si SL au départ signifiait Sport Léger, il convient mieux de parler aujourd'hui de Sport Luxe. Avec le SL500 type R230, la légende continue…

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Avis des propriétaires

fantastique auto dont j\'apprécie le confort, la classe et la puissance. un peu trop d\'électronique à mon goût cependant, fiabilité dans la durée ? freinage impressionnant. equipement complet. aussi belle et efficace en coupé qu\'en cabriolet.

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