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Assurance auto : ce qui pousse ou freine les conducteurs à changer d'assureur

18/10/2025

Pourquoi tant d'automobilistes veulent changer d'assurance auto… sans jamais oser le faire. Changer d'assurance auto paraît simple sur le papier : il suffit de comparer, choisir et résilier. Pourtant, la réalité est tout autre. Si beaucoup d'automobilistes souhaitent alléger leur prime ou obtenir de meilleures garanties, rares sont ceux qui franchissent réellement le pas. Entre motivations financières et freins psychologiques, le rapport des Français à leur assureur reste paradoxal.

Ce qui pousse les conducteurs à envisager un changement

Le coût, moteur principal

D'après une récente étude réalisée par Opinion Way pour LeLynx.fr, la majorité des automobilistes souhaitant résilier leur contrat invoquent avant tout la hausse de leur prime. Un conducteur sur deux ayant décidé de comparer son assurance auto sur LeLynx.fr le ferait dans le but de réaliser des économies.

Avec la montée des prix de l’assurance auto, (+5 % en moyenne en 2025), certains foyers réalisent qu’un simple changement d’assureur peut leur faire économiser plusieurs dizaines d’euros par an, voire davantage pour les jeunes conducteurs ou les véhicules puissants.

Des garanties ou services jugés insuffisants

L’insatisfaction ne se limite pas au tarif. Mauvaise expérience d’indemnisation, hausse jugée injustifiée, garanties obsolètes : autant de raisons de remettre son contrat en question. Quand les besoins évoluent — nouveau véhicule, autre usage, conducteur secondaire — un contrat ancien peut ne plus convenir. La qualité du service client joue également un rôle : lenteur de traitement, manque de transparence ou difficultés à contacter un conseiller renforcent la volonté de changer.

La loi Hamon, un levier pour la mobilité

Depuis la loi du 17 mars 2014 relative à la consommation, dite loi Hamon, tout assuré peut résilier son contrat à tout moment après un an d’engagement, sans frais ni justification. Le nouvel assureur prend même en charge les démarches. Cette liberté a levé un frein historique, même si tous les automobilistes ne sont pas encore familiers de cette possibilité.

La digitalisation et les comparateurs

Les plateformes de comparaison (comparateurs en ligne) ont profondément modifié le marché. En quelques clics, un conducteur peut comparer plusieurs devis, visualiser les écarts de prix et de garanties, et même souscrire en ligne. Un précédent sondage réalisé en 2023 par LeLynx x YouGov indiquait qu'une part significative des Français (40%) était prête à souscrire une assurance auto 100 % en ligne, preuve que la digitalisation favorise la mobilité entre assureurs.

Les freins qui empêchent encore le passage à l’acte

Une perception de complexité

Malgré les outils et les lois favorables, beaucoup perçoivent le changement d’assurance comme une démarche fastidieuse. Les résultats de la dernière enquête publiée par LeLynx.fr soulignent que la complexité perçue de la démarche reste un frein pour 20 % des Français, notamment par méconnaissance de la loi. Cette méconnaissance demeure le principal obstacle : nombre d’automobilistes ignorent qu’ils peuvent résilier librement après un an, ou craignent des interruptions de couverture entre deux contrats.

L’inertie et la “fidélité passive”

Dans cette même étude de 2025 on apprend que 57 % des automobilistes n’ont pas changé d’assureur depuis plus de dix ans. L’habitude, le manque de temps et la peur du changement créent une inertie forte. Beaucoup préfèrent conserver un contrat moyen plutôt que d’affronter les démarches administratives ou le risque de “mal choisir”.

La croyance en une fidélité récompensée

Certains assurés pensent que rester fidèle leur garantit un meilleur traitement ou des réductions. Or, dans la pratique, ces avantages sont rares et souvent symboliques : le marché est aujourd’hui davantage tourné vers la conquête de nouveaux clients.

Les “coûts cachés” du changement

Même quand la résiliation est gratuite, d’autres freins subsistent : la crainte d’une période non couverte entre deux contrats, la peur d’un tarif attractif masquant des franchises élevées ou la difficulté à comparer précisément les garanties (vol, incendie, bris de glace, assistance). Ainsi, 14% des automobilistes préfère conserver un contrat imparfait mais connu plutôt que d’en affronter un nouveau.

Comment franchir le pas sans risque

Pour ceux qui souhaitent optimiser leur couverture, quelques précautions suffisent à transformer la bonne intention en véritable opportunité :

Bien s’informer sur ses droits. La loi Hamon et la loi Châtel encadrent clairement la résiliation : après un an, la démarche est libre ; avant, elle est possible en cas de changement de situation (vente du véhicule, déménagement, mariage, etc.).

Comparer au-delà du prix. Il faut étudier les franchises, les exclusions et les plafonds d’indemnisation : un tarif bas avec des garanties limitées peut s’avérer plus coûteux en cas de sinistre.

Faire jouer la concurrence. Les devis en ligne permettent de mettre les assureurs en concurrence. Présenter des offres concurrentes peut parfois conduire son assureur actuel à proposer une remise.

Assurer la continuité de couverture. Il est essentiel que le nouveau contrat débute le jour même de la résiliation de l’ancien. Le nouvel assureur peut s’occuper de la transition pour éviter toute interruption.

Profiter des périodes clés. L’achat d’un nouveau véhicule, la fin de la première année de contrat ou un déménagement sont des moments opportuns pour réévaluer ses besoins et changer facilement d’assurance.

Vers une mobilité encore timide mais en progression

Le marché français évolue lentement car les habitudes héritées des aînés sont bien ancrées. Les jeunes conducteurs, plus à l’aise avec les démarches en ligne, sont les plus enclins à comparer et à résilier. A l’inverse, les conducteurs plus âgés restent attachés à la relation de confiance avec un assureur historique.

Les comparateurs, les néo-assureurs 100 % digitaux et la transparence croissante du marché devraient continuer à favoriser cette mobilité dans les années à venir.

Conclusion

Changer d’assurance auto n’a jamais été aussi simple légalement, ni aussi pertinent économiquement. Pourtant, la majorité des conducteurs continue de repousser l’échéance, prisonniers de la routine, d’une méconnaissance des démarches ou d’une confiance excessive dans leur assureur historique. Le vrai obstacle n’est donc plus administratif, mais psychologique : il réside dans la peur du changement. Une fois cette étape franchie, les automobilistes découvrent souvent qu’il est possible de réduire significativement leur prime tout en améliorant leur niveau de protection.

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